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Les Diablotins sous haute tension

Malgré leur non-qualification pour l’EURO, les Espoirs ont un bel avenir.

 » Aucun de ceux qui ont affronté la Lettonie ne peut nourrir l’ambition de rejoindre les Diables Rouges. Les joueurs se surestiment.  » Cette critique publique du sélectionneur Johan Walem suite au revers 0-1 contre le pays balte a été le début d’une semaine turbulente. Deux jours plus tard, Guy Craybex, le chef de délégation des U21, membre du Comité exécutif, a dévoilé le montant des primes. En réaction, certains espoirs, sous couvert de l’anonymat, ont sorti le linge sale. Tout ça donne une image peu flatteuse de l’ambiance qui règne dans l’équipe.

Les raisons de l’échec de la campagne sont plus complexes. Walem, dont on prétend qu’il voit des complots partout, a été confronté à un noyau en changement permanent. Ce n’est pas anormal pour une catégorie qui sert d’antichambre à l’équipe nationale mais l’Ecaussinnois a dû faire avec des joueurs qui n’avaient pas le rythme des matches, comme Guillaume, Fiore, De Sart et Kayembe. Si les conditions sont contre eux, comme au Monténégro, où les joueurs ont dû se changer dans le noir suite à une panne de courant, ils s’exposent à des problèmes si leur adversaire est efficace.

Un point fait l’unanimité : la concentration n’est pas bonne. On pointe surtout du doigt Bakkali et Musonda Jr, deux grands talents qui ont été trop vite placés sur un piédestal et ont du mal à s’en passer. Pourtant, la mentalité est meilleure qu’il y a cinq ans. Dans le passé, certains espoirs, qui sont maintenant titulaires en équipe nationale A et évoluent dans de grands clubs étrangers, se permettaient d’arriver carrément une heure en retard au rendez-vous. Les joueurs ne considèrent plus les espoirs comme un must. Un coup de fil du club suffisait à obtenir une dérogation, dans le passé.

L’existence de clans – blancs, noirs, francophones, flamands – doit être replacée dans son contexte. Les footballeurs issus du Standard (Fiore, De Sart, Hubert), les jeunes du Club Bruges (Verstraete, Dierckx, Engels) et les Blacks de la génération 1994 (Kabasele, Kayembe, Mbombo, Jordan Lukaku) ont tendance à rester entre eux. On a donc une équipe hétérogène, composée de joueurs de trois années différentes qui ont peu de choses en commun.

Walem va bientôt perdre des éléments chevronnés comme Praet, Heylen, Roef, Engels, Foket et va obtenir à leur place quelques joueurs de classe issus des U19 : Rigo, Verreth, Mangala, Faes, Vancamp, Svilar et Vanzeir. De quoi changer la donne ?

PAR ALAIN ELIASY

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