» LES DEUX PROCHAINES JOURNÉES SERONT DÉCISIVES « 

Le résultat de la dixième journée, c’est évidemment la défaite du Club Brugeois à Heusden-Zolder ?

Georges Heylens : Les Limbourgeois avaient failli créer une première surprise, voici quelques semaines, à l’occasion de la visite d’Anderlecht. Cette fois, bien que réduits à dix, ils ont eu le mérite de venir à bout des Bleu et Noir. Pour Bruges, auteur d’un match souverain à San Siro quelques jours plus tôt, la pilule est amère. Avec dix points de retard sur Anderlecht, la messe est quasiment dite en championnat. Je crois que les deux prochaines journées seront décisives : si Anderlecht ne perd pas de plumes à Mouscron et face au Standard, il sera engagé sur une voie royale vers le titre. D’autant plus que Genk souffle le chaud et le froid lui aussi depuis le début de la saison.

5-2 : La Louvière n’a pas fait dans le détail face aux Limbourgeois !

Je ne suis pas surpris par les bons résultats forgés par les Loups depuis le début de la saison. Ils ne font, somme toute, que poursuivre sur leur bonne lancée de la campagne passée. En 2002-03, leur entraîneur, Ariel Jacobs, s’était attelé à la première phase de la construction de la RAAL en bâtissant des fondations solides. Et il avait déjà réussi au-delà des espérances puisqu’en dépit de ce processus d’assemblage, le Diegemois n’en était pas moins parvenu à remporter la Coupe en éliminant, notamment, le Racing Genk et le Standard. Depuis le début de cet exercice, il a entamé la deuxième partie de son £uvre en fignolant la manière grâce à l’appoint de l’un ou l’autre joueurs qui se sont ajoutés à son effectif, tel que le remuant Michaël Murcy. Du coup, on ne parle plus seulement du club du Tivoli en termes d’organisation, comme c’était le cas l’année passée, mais on loue aussi son côté fringant. A raison, car cette formation louviéroise vaut le coup d’£il. Et une grande part de ce mérite revient à son architecte, Ariel Jacobs.

Présenté comme un possible trouble-fête, Genk a-t-il montré ses limites ?

Contrairement à La Louvière qui s’appuie grosso modo sur la même arrière-garde qu’il y a un an, les Limbourgeois ont remodelé sensiblement ce secteur, avec deux nouvelles têtes que sont le Danois Brian Priske et le Sud-Africain Aaron Mokoena. Quand on sait que Didier Zokora, certitude derrière par le passé, a déjà été amené à devoir monter d’un cran en plusieurs circonstances, on ne s’étonnera pas que cette ligne manque encore de points de repère par moments. Et c’est ce qui s’est produit au Tivoli dans le chef de son axe central. Tant que Genk n’aura pas trouvé de stabilité à ce niveau, les plus nobles ambitions ne lui seront pas permises.

A l’heure de se présenter au Parc Astrid, le G. Beerschot pouvait tabler sur la défense la plus intransigeante du championnat, conjointement au RSCA, avec un passif de six buts. Mais elle a volé en éclat.

Le Sporting s’était fait peur, la semaine passée, en se contentant du strict minimum à Charleroi avant son match européen face au Celtic. Cette fois, les joueurs d’Hugo Broos ont eu le bon goût de ne pas prendre à la légère leur confrontation avec les Anversois. Il en a résulté une demi-heure de véritable football régal. Le coach anversois, Marc Brijs, aurait évidemment pu opter pour une approche plus rigoureuse. Dans ce cas, ses troupes n’auraient peut-être pas encaissé quatre buts mais deux seulement. A mes yeux, il a eu raison de ne pas déroger à sa ligne de conduite habituelle. Ce faisant, ses joueurs auront pas mal appris en se frottant à une opposition aussi consistante que celle du Sporting. Mais de là à dire que le Germinal sera prêt pour la Ligue des Champions dans un laps de temps de trois ans, comme certains de ses dirigeants le soutiennent, il y a une marge.

Le Standard a ramené la totalité de l’enjeu de son déplacement à St-Trond.

Les Rouches sont troisièmes du classement à présent, dans la foulée immédiate du Racing Genk. Dommage qu’ils aient galvaudé neuf points en trois journées à un moment donné. Sans quoi, ils titilleraient le Sporting au classement. Les Standardmen doivent méditer cette leçon afin qu’elle ne se reproduise plus. Dans ce cas, une qualification européenne ne leur échappera pas en fin de saison.

Propos recueillis par Bruno Govers

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