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« Les clubs veulent de la clarté »

Le Club Bruges n’est pas pressé de renforcer sa cellule de scouting. Il observe avec attention les nouvelles propositions fiscales.

Le Club Bruges doit renouveler sa cellule de scouting. Peter Verbeke et Joachim Vercaigne ne font plus partie de celle-ci depuis quelque temps. On ne connaît pas encore leurs remplaçants. Le Club a besoin de collaborateurs mais prend patience. Le CEO Vincent Mannaert :  » Notre scouting est organisé de manière à ne pas dépendre du départ d’une, deux ou même trois personnes.  » Depuis 2011, le Club utilise un système indépendant du volet commercial. Après un screening détaillé et scientifique ainsi qu’un scouting de vérification, le rapport est transmis au CEO en personne.

Durant une soirée de présentation de la vingtième édition du Tournoi international des Diablotins (U8 en U9) du Tempo Overijse, le Brugeois Michel Maus, qui suit le Cercle et le Club, a avancé de nouvelles idées en matière de fiscalité. Il a mis en garde contre le système actuel, qui prévoit un précompte limité sur les joueurs professionnels, associé à l’obligation d’investir dans la formation des jeunes. Selon lui, l’Europe pourrait l’interpréter comme un soutien étatique interdit et réclamer les sommes perçues. Il a également exposé les nouvelles propositions qu’il vient de soumettre aux politiciens, qui souhaitent revoir à la baisse le régime fiscal privilégié des clubs.

Maus propose d’imiter le secteur artistique et cinématographie en instaurant un avantage fiscal qui permettrait aux entreprises désirant investir dans leurs infrastructures de pouvoir déduire ces montants à 150%. Maus :  » Les clubs ont été immédiatement intéressés. Ils ont été moins enthousiasmés par une autre proposition, qui consiste à renvoyer dans la société une partie des indemnités de transfert ou du contrat TV.  »

Le Club, qui attend toujours le feu vert pour la construction d’un nouveau stade, est-il intéressé par cet avantage fiscal ? Vincent Mannaert :  » La poussière soulevée par ce qui s’est passé en automne est un peu retombée. Il faut donc nuancer les choses. Deux aspects m’importent dans cette discussion : la spécificité du sport et la neutralité sur le budget.  »

En matière de soutien public, la Belgique est dans le ventre mou du peloton, d’après une étude comparative fournie par Deloitte International à la Pro League. Mais Mannaert, juriste de formation, estime important que les clubs sachent exactement à quoi s’en tenir. Ces dernières années, notre pays accuse du retard à deux niveaux : les jeunes et les installations. Le régime fiscal dont jouissent les clubs professionnels, lié à l’obligation d’investir dans la formation des jeunes, a entraîné une amélioration à ce niveau, en football du moins. Mannaert :  » L’âge moyen a baissé en D1A, nos clubs ont amélioré leur classement européen et les prestations des équipes nationales d’âge sont en progrès.  »

Nous sommes à la traîne en matière d’installations. Le régime fiscal suggéré par Maus pourrait être utile au football et à d’autres sports. Mannaert :  » Mais on pourrait aussi réfléchir à un système ne limitant pas l’obligation d’investissement des clubs à la formation des jeunes mais l’étendant afin que nous puissions rattraper notre retard.  »

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