Les clubs de D2 perdent 5,7 millions

Luc Huysmans
Luc Huysmans Luc Huysmans, senior writer au sein du magazine néerlandophone Trends, livre son analyse de l'actualité.

17 des 19 clubs de D2 en lice cette saison ont enregistré ensemble une perte opérationnelle totale de 5,7 millions d’euros. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’hebdomadaire économique Trends. Celui-ci n’a pu étudier le bilan de deux clubs, Ostende et Tirlemont. Trois clubs (Saint-Trond, Tournai et OH Louvain) ont équilibré leur budget sans rentrées exceptionnelles. Neuf (Tournai, Eupen, Lierse, Namur, KVSK United, Virton, Liège, Renaix et le Brussels) ont plus de dettes que d’actifs. Dix équipes (Beveren, Tournai, Eupen, le Lierse, Namur, KVSK United, Virton, Liège, Renaix et le Brussels) ont un patrimoine négatif.

La différence par rapport à la D1 est frappante. Ici aussi, deux clubs n’ont pas fourni de données : Lokeren et Dender. Cinq seulement (Tubize, le Cercle, Charleroi, Gand et Mouscron) des 16 équipes restant ont un patrimoine négatif et une dette supérieure à 100 %. Trois clubs de l’élite (Tubize, Gand et le Standard) ont essuyé une perte nette.

Plusieurs anciens pensionnaires de l’élite, Beveren, le Lierse, l’Antwerp, le Brussels et Saint-Trond, évoluent en D2. Une affiche Saint-Trond-Lierse y est aussi intéressante que Tubize-Mouscron. Les dirigeants de D2 espèrent que ces affiches augmentent l’assistance. Outre le sponsoring, la billetterie reste leur principale source de revenus, puisqu’ils loupent les droits TV.

Pourtant, Euro1080, la filiale d’Alfacam, une entreprise cotée en bourse, va transmettre en direct des matches de D2. La série est rebaptisée EXQI League et transmise sur la chaîne sportive EXQI Sport. Gérard Herbigniaux, le président de Virton :  » L’EXQI League ? Un beau nom mais hormis un peu d’intérêt médiatique, cela ne nous rapportera rien pendant deux ou trois ans.  »

En effet, si l’audimat est bon, à terme, cela peut attirer d’autres sponsors et donc des revenus supplémentaires.  » Il faut appréhender l’EXQI League dans un contexte plus large « , estime Guido De Croock, membre de la Ligue nationale.  » Nous voulons d’abord rendre vendable le produit D2. Nous devons lui ôter son statut d’underdog. Nous ne sommes pas une superligue mais l’avenir n’est pas si sombre. Actuellement, les clubs de D2 ne passent guère à la TV. Or, plus on voit un sport sur petit écran, plus il attire de spectateurs. « .

LUC HUYSMANS

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