LES CINQ PêCHES DE ROME

Une bouffée d’oxygène à Genk

Après la victoire à Genk, Fabio Capello a lancé: « C’est la plus laide Roma que j’aie vue depuis que je l’entraîne ». Facile comme analyse dans la mesure où si l’équipe manque d’esprit d’initiative, de caractère et de personnalité, la faute en incombe à l’entraîneur responsable aussi de choix tactiques erronés. A Genk, la Roma s’est donné une bouffée d’oxygène mais, même après la victoire en championnat (4-1 contre l’Udinese) le chemin vers le top est encore long. Il y a au moins cinq points à améliorer.

Physiquement, la Roma n’est pas encore au point. Elle manque de rythme, son pressing n’est pas très vigoureux et elle connaît une baisse de régime en seconde période. A sa décharge, ce retard sur le plan athlétique s’explique en partie par les nombreux problèmes qui ont marqué la période de préparation…

Quand les résultats ne suivent pas et que la tension se fait palpable, il est difficile de maintenir l’ordre et la discipline. Même pour Capello, considéré comme un adjudant-chef de fer. Pour tout arranger, le linge sale de l’équipe se lavait en direct à la télé: Totti critique vertement la tactique de l’entraîneur, Cassano dit qu’il en a marre de rester sur le banc alors que Batistuta n’en touche pas une, …lequel Batistuta claque la porte après son remplacement…

La Roma éprouve de sérieuses difficultés à imposer son jeu. Les couloirs latéraux, qui constituaient la source de toutes les initiatives, n’apportent rien pour le moment. Capello ne tente rien pour résoudre ce problème tactique, il attend patiemment que Cafù, Candela et Totti reprennent l’équipe en main.

Alors qu’elle était la plus productive du Calcio, l’attaque n’est plus que l’ombre d’elle-même. Batistuta n’est plus le finisseur d’antan (il n’a plus marqué un but en Ligue des Champions depuis près de 1.000 minutes), Montella a perdu ses ailes et Cassano, qui joue peu, ne pèse pas beaucoup sur les défenses adverses.

A Genk comme à Athènes, la défense n’a pas encaissé de but mais cela ne suffit pas pour prétendre que la crise est finie. Dans le Limbourg, elle n’a pas vraiment été mise sous pression. En fait, le problème n’est pas celui du département de jeu en général mais plutôt celui des individus. Panucci n’a pas encore digéré l’erreur commise au Mondial contre la Corée, Zebina a été la principale victime de la contestation des supporters et n’est pas bien dans sa tête, Samuel retrouve petit à petit sa condition, (N. Ribaudo)

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