Les cas depuis 30 ans

La FIFA se retranche derrière ses résultats pour dire que le dopage n’existe pas dans le football. Certaines déclarations ou affaires tendent à prouver le contraire.

En 1976, Franz Beckenbauer explique dans le magazine allemand Stern qu’il reçoit des injections de son propre sang et que cette méthode lui permet de rester au top niveau.

En 1987, l’ex-gardien Harald Schumacher publie un livre : Coup de sifflet. Il déclare que les joueurs de l’équipe nationale allemande recevaient des piqûres d’éphédrine, chargées d’augmenter leur agressivité.  » A la Coupe du Monde 1986, l’assistance médicale de l’équipe d’Allemagne était impressionnante ainsi que la quantité de pilules en tous genres. Mais outre les médicaments, nous étions assaillis de piqûres, le professeur Liesen en injecta près de 3.000 « .

Fin des années 80, le joueur français José Touré rédige également un livre, Prolongations d’enfer. Il raconte que, lorsqu’il jouait à Nantes, les joueurs recevaient des piqûres de vitamines avant les matches.

En 1998, à la Coupe du Monde, Diego Maradonna est contrôlé positif à l’éphédrine.

En 1997, David Garcion, Vincent Guérin, Antoine Sibierski, Cyril Pouget et Dominique Arribagé, des joueurs du championnat de France, sont positifs à la nandrolone.

En 1999, Christophe Dugarry (Marseille), positif à la nandrolone, est relaxé en raison d’un vice de forme : le médecin responsable du test… n’était pas assermenté.

En 2001, Edgar Davids (Juventus), Frank de Boer (Barcelone), Jaap Stam (Lazio Rome), Fernando Couto (Lazio Rome) et Josep Guardiola (Brescia) sont contrôlés positifs à la nandrolone. En 2007, pour ces affaires, Fernando Couto est condamné à quatre mois de prison avec sursis et Josep Guardiola à sept mois de prison avec sursis. Dans les années 2000, des joueurs comme Al-Saadi Kadhafi (Pérouse), Mohamed Kallon (Inter), Manuele Blasi (Parme), Nuno Assis (Benfica)… seront aussi pris.

En 2004, l’entraîneur et manager d’Arsenal, Arsène Wenger, déclare lors d’un débat organisé à Bruxelles en 2004 qu’il y a des clubs qui dopent leurs joueurs à leur insu :  » Plusieurs joueurs sont venus à Arsenal d’autres clubs étrangers et leur taux de globules rouges dans le sang était anormalement élevé. Le club peut dire au joueur qu’on lui injecte des vitamines et le joueur ne sait pas forcément qu’il s’agit d’autre chose « .

En 2006, Jean-Jacques Eydelie, le footballeur français au c£ur de l’affaire OM-Valenciennes, publie un livre : Je ne joue plus. Il rapporte des pratiques de dopage généralisé :  » Je l’ai vu dans tous les clubs où je suis passé, sauf à Bastia « .

Dans un entretien accordé à l’Equipe, l’Irlandais Tony Cascarino, avant-centre de Marseille entre 1994 et 1997, confirme les propos d’Eydelie concernant les séances de piqûres dans les fesses :  » A ce jour, je n’ai aucune idée de ce que c’était, le médecin du club me disait seulement que cela me donnerait une décharge d’adrénaline et je ne me suis jamais senti en état de réclamer du repos. Quel que fût le produit, mes performances se sont améliorées. Je me raccroche à l’espoir que c’était légal, même si en réalité je suis sûr à 99 % que ça ne l’était pas « .

Mai 2006, dans le cadre de l’affaire l’affaire Puerto, la justice espagnole met à jour un vaste réseau de dopage sanguin organisé par le docteur Fuentes. Une enquête du journal Le Monde précise que les clubs de Barcelone, de Séville, de Valence et du Real Madrid auraient eu recours au docteur Fuentes. Mais l’affaire est classée. Raison ? Le dopage est seulement devenu un délit en Espagne… en 2007.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire