Les 3 raisons d’une victoire facile

Les hommes d’ Ariel Jacobs étaient quelque peu sous pression avant le match suite à la victoire du Standard à la dernière minute contre Mons. Les Mauves ont bénéficié de la seule erreur du match du gardien adverse, Sammy Bossut, pour ouvrir la marque en tout début de match. Le 2-0 avant la demi-heure a permis aux équipiers d’ Olivier Deschacht de dérouler et d’assurer 3 points leur permettant de garder leurs distances vis-à-vis des Rouches et ainsi venger le 4-0 du match aller.

1. La disparition du triangle Biglia-Polak-Gillet

Le dispositif choisi par Jacobs plaçait Guillaume Gillet comme médian droit offensif et le fameux trio central était décomposé en partie à cause de la présence dans l’axe de Mbark Boussoufa. Ce rôle d’homme libre convient parfaitement au petit Marocain qui peut donner la pleine mesure de son talent grâce à ses incessants mouvements. Ses courses imprévisibles déstabilisent les défenses adverses et sa technique en mouvement libère vraiment ses coéquipiers offensifs.

2. La souplesse dans les adaptations du système

Les changements continuels de position des 4 joueurs offensifs ont transformé le système de départ à tout moment. En perte de balle, le repli défensif de Gillet et de Sascha Iakovenko a transformé le système en un 4-5-1 mais ceci assez haut dans le jeu avec un pressing intéressant sur le porteur du ballon, principalement en première mi-temps (après la pause, les Mauves ont très fort relâché l’étreinte).

Boussoufa, par ses appels en profondeur qui le positionnaient alors comme véritable attaquant de pointe, a même amené à un 4-2-4. Une disposition où le rôle de stabilisateurs, Jan Polak et Lucas Biglia, était très important afin de conserver l’équilibre en milieu de terrain et dans l’équipe en général.

3. Les intégrations de Gillet à l’attaque

Gillet à droite et Iakovenko à gauche ont percuté le plus souvent possible dans les 45 premières minutes sans jamais permuter de positions entre eux. Le Diable Rouge a par moments changé de position avec Boussoufa. Cela a fortement déstabilisé la défense flandrienne qui se retrouvait alors à 4 contre 4 : une situation homme contre homme qui a posé beaucoup de problèmes aux joueurs de Francky Dury. L’Ukrainien a la plupart du temps cherché à rentrer côté intérieur, abusant parfois des frappes à distance du pied droit. A 2-0, le score aurait certainement pris des proportions beaucoup plus larges sans un brillant Bossut.

Conclusions : les deux problèmes mauves

1. La variété des mouvements et les permutations de positions entre les différents joueurs offensifs devraient constituer l’arme principale pour permettre aux Anderlechtois de reconquérir les lauriers. Malheureusement pour eux, ces moments-là sont trop rares cette saison. Samedi dernier, on a eu droit à 45 minutes d’un football fait d’une très bonne animation, mais qui s’est éteint au fil des minutes pour finalement avoir droit à un match qui s’est tiré en longueur après la pause.

2. Tom De Sutter a parfaitement rempli son rôle de pivot mais, hormis son opportunisme sur le premier but où il devance l’intervention du gardien et du défenseur, il a raté toutes ses occasions. C’est quand même lui qui a défloré la marque, ce qui est généralement le déclic pour libérer l’équipe et ainsi placer l’adversaire en situation délicate.

Né en 1963, Etienne Delangre joua comme défenseur au Standard de 1981 à 1992 (267m en D1 et 6b, champion en 82 et 83). Ex-chargé de cours à l’Ecole du Heysel, il coacha de la P1 à la D1 (Charleroi).

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