Leekens a battu son record

La saga Georges Leekens a pris fin sur un épilogue surprenant. Le lundi 28 mai, Mouscron annonçait qu’un accord avait été trouvé avec Long Couteau, qui signerait son contrat de trois ans le mercredi. Deux heures plus tard, démenti formel de l’intéressé, par l’intermédiaire de son avocat,… un certain Me Laurent Denis.

Le mardi, à 14 h 00, Leekens a rendez-vous avec le manager gantois Michel Louwagie. Franche poignée de mains, grand sourire : tout est en ordre, l’entraîneur signera le jeudi son nouveau contrat qui le liera aux Buffalos jusqu’en juin 2010. C’est du moins ce que pense Louwagie. Mais le jeudi matin, Leekens convoque une conférence de presse à Torhout, où il annonce son passage à… Lokeren. En trois jours, Long Couteau a donc réussi à cocufier deux clubs. Le comble, c’est qu’il parvient toujours à partir en bons termes : aussi bien le président hurlu Philippe Dufermont que son homologue gantois Ivan De Witte affirment qu’ils resteront bons amis avec Leekens. Pourtant, une parole donnée semble n’avoir aucune valeur pour celui-ci.

 » Je n’ai jamais donné mon accord « , assure-t-il.  » Mon seul tort fut d’avoir hésité trop longtemps sur le choix de mon nouvel employeur « . Et de ressortir la même explication que celle qu’il avait donnée après avoir quitté ses employeurs précédents :  » J’ai accompli l’essentiel du boulot à Gand. Le train est sur les rails. Je veux relever un autre défi « .

Pourquoi quitte-t-il Gand ? Pour l’argent ? Pas sûr. Parce qu’il a eu certaines divergences de vues avec De Witte ? Certes, celui-ci lui impose de jouer l’Intertoto alors que lui-même n’en veut pas, mais ce n’est sans doute pas l’élément déterminant. Avant d’être un homme d’argent, Leekens est un homme de défi. Gand a terminé deux fois 4e. Il sait qu’il pourra difficilement faire mieux. En partant à Lokeren, il sait qu’il fera forcément mieux que la 16e place de cette saison. Grâce à des transferts, cela va de soi. Lorsqu’il aura hissé les Waeslandiens à la 5e place, il s’en ira de nouveau, relever un autre défi. En attendant, il a battu son record. Depuis ses débuts au Cercle Bruges, il n’était jamais resté trois ans dans un club : Anderlecht (six mois), Courtrai (un an), Bruges (deux ans), Malines (un an), Trabzon (un an et demi), Cercle (un an), Charleroi (un an), Mouscron (un an et demi), Diables Rouges (deux ans et demi), Lokeren (deux ans et demi), Roda (un an), Algérie (six mois) et Mouscron (un an). Trois ans à Gand, cela commençait à faire long : Leekens ne sera jamais Guy Roux.

DANIEL DEVOS

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