LeBron James, le sauveur de Cleveland

LeBron James a réalisé ce qu’il avait promis en 2014, lors de son retour à Cleveland : offrir le titre NBA à ses Cavaliers et libérer sa ville de sa malédiction.

 » Je ne sais pas pourquoi le bonhomme qui est là au-dessus me confie toujours le rôle le plus difficile mais il ne me placerait pas dans une situation que je ne puis gérer. Au lieu de me demander pourquoi moi, je me dis que c’est sa volonté…  »

Ces paroles de LeBron James (31 ans) après le game seven victorieux en finale de NBA contre les Golden State Warriors résument parfaitement le chemin accompli par l’Elu. Né à Akron, non loin de Cleveland, il a offert aux supporters désespérées de l’Ohio un premier titre dans un sport majeur depuis le 27 décembre 1964 et le succès des Browns en football américain. Depuis, la cité industrielle paupérisée semblait victime d’une malédiction, au point qu’on l’avait rebaptisée The Mistake on the Lake – elle est au bord du lac Erie.

Depuis le 11 juillet 2014 et l’annonce du retour de James, Cleveland a repris espoir. Quatre ans après la Décision, en 2010. James était parti à Miami – sans avoir gagné de titre. Des supporters en rage avaient brûlé son maillot…

Les éloges en ont pris un coup l’année dernière : les Cavaliers, privés de Kyrie Irving et Kevin Love, blessés, ont perdu la finale face au Golden State, malgré un James digne d’un extraterrestre. Cette année encore, tout semblait contre Cleveland : il affrontait à nouveau les Warriors, qui semblaient invincibles au terme de leur meilleur championnat régulier de tous les temps (73-9), et un Stephen Curry qui avait détrôné James par ses fabuleux trois-points, ses dribbles et son image de gendre idéal.

Cette passation de pouvoir a paru se confirmer quand les Warriors ont mené 3-1, un avantage qu’aucune équipe n’avait jamais galvaudé en finale. C’était sans compter sur la foi de James. Il a marqué deux fois 41 points, aux matches cinq et six, forçant le septième match, avec Kyrie Irving, cette fois en forme, ce qui a fait la différence. Dans l’apothéose, le King a sorti un triple double de sa manche. Il n’est que le troisième joueur à y parvenir. Il a conduit les Cavaliers à leur premier titre. Une symphonie mise en scène et exécutée par James.  » J’ai vu Beethoven « , a déclaré Irving, qui a apporté la dernière touche en inscrivant le trois-points décisif.

Pourtant, c’est James qui a focalisé l’attention. Il a été élu MVP de la finale à l’unanimité et a fait taire ses détracteurs, tous ceux qui doutaient qu’il soit un des meilleurs basketteurs, parce qu’en six finales, il n’avait gagné que deux titres NBA alors que le plus grand de tous les temps, Michael Jordan, avait réussi un six sur six, parce qu’il était un choker dénué de sens du but et un monstre physique plutôt qu’un pur basketteur. On lui pardonne toutes ces tares, maintenant, parce qu’il a délivré son Cleveland de sa malédiction de 52 ans.

PAR JONAS CRETEUR

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire