Leader mécontent

Rennes retrouve la tête 40 ans après.

Après Toulouse et Saint-Etienne, le bal des débutants se poursuit en tête de la Ligue 1 puisque c’est désormais Rennes qui occupe la place de leader. Quarante ans que le club breton, souvent placé ces dernières saisons, attendait cela.

Depuis 2005, Rennes avait décroché une qualification européenne à trois reprises sans pourtant goûter à la Ligue des Champions.  » J’entends toujours dire que Rennes est un outsider qui n’y arrive jamais « , explique l’entraîneur Frédéric Antonetti qui avait déjà fait des miracles à Nice.  » Mais pourquoi Rennes n’y arrive jamais ? Car Rennes est un club moyen de L1, qui a 47 millions de budget et à ce niveau-là, il y a sept ou huit clubs devant nous.  »

Antonetti n’a pas voulu se laisser gagner par l’euphorie, critiquant vertement la politique de recrutement de ses dirigeants. Après un mercato estival particulièrement réussi et bouclé très tôt, les Bretons ont laissé partir deux attaquants le dernier jour. Le Ghanéen Asamoah Gyan a été courtisé tout l’été et est finalement parti pour 15 millions à Sunderland. Et Ismael Bangoura a filé à Dubaï.

Antonetti ne s’est retrouvé qu’avec un seul attaquant de pointe confirmé : Victor Hugo Montano. Et si le Corse a frappé du poing sur la table, c’est en raison de la blessure de Montano, qui sera éloigné des terrains durant plusieurs semaines.  » Il ne faut pas se voiler la face. Faire 38 matches avec un seul attaquant, c’est impossible « , a dit Antonetti, qui ne pouvait trouver meilleur moment pour mettre la pression sur ses dirigeants qu’au moment où Rennes retrouve une place de leader.

Reste que Rennes dispose de beaucoup d’arguments pour s’immiscer dans le groupe de tête : des installations de qualité, un centre de formation couronné plusieurs fois meilleur centre de France, un actionnaire solide ( François Pinault).  » Si on me laissait l’équipe actuelle deux ans, on serait susceptible d’y arriver « , continue l’entraîneur.

Invaincu en huit matches, Rennes aimerait pourtant élargir son autorité et viser davantage de continuité.  » Vendre est presque une obligation, pas pour remplir un compte épargne mais pour réinvestir « , dit le manager général Pierre Dréossi.  » Les Briand, Gourcuff et Källström, qui sont partis jeunes, ce serait bien de les retenir non pas dix ans mais un an de plus. C’est ce qu’on veut essayer de réaliser avec la nouvelle génération.  »

PHILIPPE MEXES, sur lequel Laurent Blanc compte en défense centrale, connaît une passe délicate avec l’AS Rome et a été mis sur le gril par L’Equipe Magazine.  » Il a un grand potentiel mais il a encore des hauts et des bas. Défensivement, il manque d’attention « , a déclaré Franco Baresi. « Il regarde trop le ballon et pas assez les attaquants d’en face « , a continué Fulvio Collovati, champion du monde 1982.  » C’est un défenseur de niveau mondial. Il a une très grande force physique, un très bon sens de l’anticipation. Il a besoin de se sentir aimé et important « , a par contre dit Christian Panucci.

PSG-MARSEILLE est lancé. Prévu dans un mois, José Anigo (Marseille) s’est plaint du quota de places laissé à l’OM.  » C’est le président du PSG qui a des problèmes avec ses supporters.  » Réponse du président du PSG, Robin Leproux :  » Le nombre de supporters marseillais qui viennent au Parc, c’est une décision de la Ligue, pas du PSG. Anigo a, une nouvelle fois, raté l’occasion de se taire.  » Finalement la Ligue a décidé de n’accepter aucun supporter visiteur.

DIMITRI PAYET, l’attaquant de Saint-Etienne qui a fêté sa première sélection, a été élu joueur du mois de septembre coiffant le gardien de Monaco Stéphane Ruffier et l’attaquant de Caen, Youssef El Arabi.

LA FRANCE a battu la Roumanie 2-0 grâce à un but de Loïc Rémy, rentré au jeu dix minutes plus tôt, et un de Yohann Gourcuff. Cela faisait un an que les Bleus n’avaient plus gagné au stade de France. Laurent Blanc avait choisi Alou Diarra comme capitaine pour la deuxième fois d’affilée.  » Il joue dans son registre et ce brassard lui donne des ailes « , a affirmé le coach, qui n’exclut pas d’encore faire tourner le brassard durant deux rencontres.

STÉPHANE VANDE VELDE

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