LE TOURBILLON

Club: FC Sion

Capacité: 19.5265 places

Construction: 1968 et 1994

Cher Magazine,

Posé là, dans une vallée du Valais, au pied de quelques-unes des innombrables montagnes helvètes, le stade de Tourbillon est à l’image de sa ville: coquet, de taille moyenne, agréable, aéré et, nous sommes en Suisse, d’une netteté impeccable. On y accède par un étroit chemin qui longe un gros ruisseau. A proximité, un club de tennis et la patinoire de l’équipe locale de hockey sur glace. Une partie relativement importante des tribunes est faite en bois, un matériau aujourd’hui assez peu utilisé pour ce genre de construction. Une vue exceptionnelle peut être appréciée depuis la majorité des places: deux châteaux, celui de Valère et de Tourbillon (d’où le nom du stade), dominent la plaine et semblent se défier depuis leurs sommets respectifs. Il règne aux alentours des installations sédunoises, construites en dehors de la ville, le calme d’un mois sans football… Tellement paisible que si vous vous y présentez durant l’heure de la pause, vous pourrez peut-être vous promener complètement seul dans une partie des installations. Du hall d’entrée du secréteriat au couloir des vestiaires, en passant par la salle de musculation et la salle de presse, j’y ai vainement cherché âme qui puisse m’ouvrir une des seules portes fermées donnant accès au terrain! Après une bonne heure d’attente, arrivée d’un autre visiteur, autochtone celui-là, dont la sympathie et les connaissances du club feront bien mieux que distraire mon attente: « J’ai passé 45 ans de ma vie dans ce club. D’abord comme joueur, ensuite comme cadre technique. J’ai vécu toute son ascension, y compris les victoires en Coupe de Suisse. Regardez l’inscription sur ma montre: Coupe 1965 ». Champion de Suisse à deux reprises, le FC Sion a été l’auteur d’un autre exploit unique dans les annales du football: neuf fois finaliste de la Coupe et neuf fois vainqueur! Dans ce palmarès, quelques noms à consonance familière: Enzo Trosséro (entraîneur), Barberis, Vidmar, Meyrieu… « Mais aujourd’hui, le club va mal.Racheté par un Camerounais qui n’est jamais là, le club a été rétrogradé pour non-obtention de la licence. Vous êtes belge? Alors, si vous voyez Michel Renquin, remettez-lui le bonjour de Penchart, le gardien de but. Votre compatriote, un très bon joueur qui ne m’a laissé que de bons souvenirs… ».

Rudi Katusic

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