Le tour des Balkans

Pierre Bilic

Voici pourquoi la Belgique peut se qualifier pour le Mondial 2014…

Les Diables Rouges sont absents des grands tournois internationaux depuis 2002 et la magnifique Coupe du Monde japonaise de la bande à Robert Waseige. Cela fait un bail et, alors que le verdict pour l’Euro 2012 tombera bientôt (2 septembre Azerbaïdjan-Belgique, 7 octobre Belgique-Kazakhstan, 11 octobre Allemagne-Belgique), tous les regards étaient tournés samedi passé vers le Brésil et le tirage au sort du Mondial 2014.

La Belgique a évité les gros cubes et hérité d’adversaires à sa portée. Le président François De Keersmaecker et le coach fédéral, Georges Leekens, n’ont pas caché leur satisfaction. Même si les équipes nationales des pays de l’ex-Yougoslavie se portent bien, leurs championnats n’atteignent plus un niveau très élevé. En Croatie, Dinamo Zagreb et Hajduk Split sauvent vaille que vaille la mise comme le font le Partizan et l’Etoile Rouge Belgrade en Serbie. C’est pour cela que ces équipes misent tout sur une qualification européenne (plus de recettes, possibilités de hausser le niveau de jeu) comme le Partizan, par exemple, l’a prouvé contre Anderlecht avant d’en découdre cette saison avec Genk. La Macédoine devrait inaugurer bientôt un nouveau stade national mais il est loin le temps ou le Vardar Skopje constituait une équipe redoutable.

Ce constat ne doit pas en cacher un autre : il y a plus de 40 ans maintenant que les talents de ces terres mûrissent dans les plus grands championnats. Il suffit par exemple de jeter un coup d’oeil sur la bio de joueur du coach de la Serbie ( Vladimir Petrovic, ex-Etoile Rouge, Arsenal, Antwerp, Standard, etc.) On ne compte pas les Croates et les Serbes qui sont au service de clubs huppés. Et c’est aussi le cas du Macédonien Goran Pandev, actif à l’Inter Milan.

Avec un peu plus de vécu international au moment du début de la campagne de qualification, les Belges auront au moins autant d’atouts que leurs adversaires des Balkans. Autre élément de réflexion : ces pays se livreront à des duels de prestige entre eux et la Belgique pourrait exploiter l’un ou l’autre faux-pas ou la nervosité de ces frères ennemis. Ce stress  » interbalkanique  » constituera un atout non négligeable pour les Diables Rouges forcément moins émotifs. Si tout risque de se jouer à l’Est, il conviendra de se méfier de l’Ecosse et du Pays de Galles.

Groupe A : Croatie, Serbie, Belgique, Ecosse, Macédoine, Galles

Groupe B : Italie, Danemark, Tchéquie, Bulgarie, Arménie, Malte

Groupe C : Allemagne, Suède, Eire, Autriche, Iles Féroé, Kazakhstan

Groupe D : Pays-Bas, Turquie, Hongrie, Roumanie, Estonie, Andorre

Groupe E : Norvège, Slovénie, Suisse, Albanie, Chypre, Islande

Groupe F : Portugal, Russie, Israël, Irlande du Nord, Azerbaïdjan, Luxembourg

Groupe G : Grèce, Slovaquie, Bosnie-Herzégovine, Lituanie, Lettonie, Liechtenstein

Groupe H : Angleterre, Monténégro, Ukraine, Pologne, Moldavie, Saint-Marin

Groupe I : Espagne, France, Belarus, Géorgie, Finlande

PIERRE BILIC

Le stress interbalkanique constituera un atout pour les Diables Rouges.

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