Le TOP du TOP

Ils ont terminé en tête au classement des totaux de Sport-Foot Magazine.

1. Timmy Simons (Bruges) 207 points

 » Il est rapide, intelligent, grand, fort et sobre « , selon Yves Vanderhaeghe, médian défensif d’Anderlecht et de l’équipe nationale.  » Il n’en fait pas trop, il réfléchit avant d’agir, prévoit les problèmes et ne se complique jamais la vie. Il fait circuler le ballon et est très efficace. Un footballeur moderne. Je le trouve meilleur derrière (il éclate de rire). Il y exploite mieux sa vitesse que dans l’entrejeu. Il est vraiment difficile à passer. J’apprécie énormément sa mentalité, sur le terrain comme en dehors. Il est simple et modeste en toutes circonstances, malgré tous les prix qu’il vient de récolter. Il s’entraîne toujours bien et ne se laisse pas désarçonner par des contrecoups. C’est un modèle pour beaucoup de sportifs de haut niveau. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas une grande gueule et qu’il ne crie pas sur le terrain qu’il ne dirige pas le jeu. En équipe nationale, nous sommes en contact permanent. Il me dit : – Yves, un peu à gauche, un peu à droite. Il essaie de bien placer les autres. Quand il se demande s’il est capable d’évoluer à l’étranger, il est trop modeste car il a tout pour devenir un grand. Mais il n’aime pas les conflits et je pense qu’il préférait éviter de longues négociations et une dispute éventuelle avec Bruges. A son âge et avec ses qualités, j’aurais sans doute été plus audacieux et obstiné « .

2. Danny Boffin (St-Trond) 204 points

 » Il signe une belle saison « , estime Jacky Mathijssen, son entraîneur.  » Nous nous adaptons à lui. Il est donc obligé de concrétiser nos espoirs. Notre classement prouve qu’il a fait bien son travail. Regardez le nombre d’assists qu’il a délivrés. Nous le plaçons aux alentours du rectangle, dans une position qui lui permet d’être dangereux par ses infiltrations, ses actions, des une-deux. Il sait isoler un homme. C’est comme ça qu’il est le meilleur. L’essentiel, aux positions offensives, est de pouvoir courir en diagonale car c’est nettement plus difficile à contrer qu’une pénétration frontale. Avant, il devait converger depuis l’extérieur vers l’axe. Maintenant, c’est le contraire. Ceux qui évoluent à ses côtés ont dû s’y habituer. Sa répugnance à évoluer sur le flanc gauche est une réminiscence du passé. Ses précédents entraîneurs en sont partiellement responsables. Le fait est que nous avons connu un passage à vide. Nous avons été moins bons après la trêve, sans pour autant être mauvais. Je ne sais pas si c’est dû au malaise qui a suivi tout le foin fait autour du Soulier d’Or. L’essentiel, c’est que d’autres défis se soient rapidement présentés : la Coupe et l’Europe. Il a ainsi pu recharger ses accus et tout s’est remis en place « .

3. Arnar Vidarsson (Lokeren) 196 points

 » Il a été le plus régulier de Lokeren « , affirme Hein Vanhaesebrouck, qui a joué avec lui au Sporting Lokeren avant de l’entraîner.  » Alors que d’autres ont faibli en fin de championnat, il a continué à prester. Il a certainement signé la meilleure saison de sa carrière. Comme Timmy Simons à Bruges, il est d’une valeur inestimable pour Lokeren. Il est costaud, il a un gros abattage, il est fort dans les duels et bon de la tête. Surtout, il est devenu plus calme et plus précis quand il a le ballon. Il distribue mieux le jeu. Son explosivité et sa vitesse ne sont pas terribles mais au médian défensif, ce n’est pas un atout aussi indispensable qu’en défense ou en attaque. C’est un handicap à l’arrière gauche, sa place en équipe nationale, mais il le compense par son jeu de position. Il exploite bien son corps et n’hésite pas à commettre de petites fautes. Maintenant qu’il est capitaine, il comprend qu’il doit aussi assumer davantage de responsabilités et diriger les autres. Il s’exécute mais sans jamais donner l’impression de tout mieux savoir que les autres. Il se fait assister par les autres Islandais et est à l’écoute des autres. Disons qu’il est un jeune capitaine qui va mûrir dans ce rôle. Il a de l’avenir. Il ne tape pas dans l’£il mais il est capable d’évoluer dans une meilleure équipe. Disons un club allemand de mi-classement « .

4. Cédric Roussel (Mons) 194 points

 » Il a complété son registre sans être encore, de loin, au sommet de ses aptitudes « , affirme Trond Sollied, qui a travaillé avec lui à La Gantoise.  » La diététique a une influence sur le moteur. Celui-ci doit être en ordre. Pour réussir, il faut être empreint de passion et le montrer…, mais c’est un garçon très positif. Il a acquis de l’expérience en Angleterre. Il faut être drôlement costaud pour évoluer en Premier League. Ce championnat est taillé à sa mesure. Son jeu de tête est bon, voire fantastique par moments. C’est son principal atout. Mais surtout, il est devenu plus malin, notamment dans ses déplacements. Il prend souvent la bonne décision : il décroche s’il le faut, il gêne son adversaire tôt, il tire… Il dégage plus de force qu’avant. He has a strong body. Comme Rune Lange, il est idéal for the box. En plus, il dispose d’un bagage technique très appréciable. Seul son démarrage est faible, ce qui peut constituer un handicap au niveau international. Marc Grosjean a bien anticipé ce problème en l’entourant de joueurs rapides. Mons l’a parfaitement approvisionné cette saison. Jean-Pierre La Placa et Eric Joly l’ont vraiment bien servi et placé. Bien joué « …

5. Frédéric Herpoel (Gand ) 193 points

 » Sans taper dans l’£il, il a été très constant cette saison « , estime Philippe Vande Walle, l’entraîneur des gardiens gantois.  » Fred est un portier extrêmement sobre, qui commet peu de fautes. Il a gagné des points, comme contre Beveren, il a aussi évité des claques pires à son équipe, comme contre le Standard, ce qu’ Olivier Van Impe a d’ailleurs fait contre Lokeren aussi. Cette saison, Fred a senti le souffle d’ Ollie sur sa nuque. C’est un bon stimulus. Frédéric ne sort pas sur les hauts ballons. C’est une question d’audace. Il préfère éviter les risques. A ma connaissance, Filip De Wilde est le seul à aimer se mêler aux duels aériens. Je trouve que Frédéric manque encore d’agressivité à l’entraînement comme en match. C’est dans sa nature : il est calme, très introverti. En revanche, il est techniquement brillant, il frise la perfection sur ce plan. Travailler avec lui est formidable mais parfois, il est trop calculateur. Ainsi, sur certaines phases, il préfère utiliser ses pieds que ses mains, pour prévenir toute blessure. Ce n’est donc pas un kamikaze, pas de ces gardiens un peu fous. J’aimerais le voir à l’£uvre dans un grand club. Il ne faudrait plus que ça dure trop longtemps, sinon, il restera un éternel espoir « .

6. Franky Vandendriessche (Mouscron) 191 points

 » Cette saison, il n’a pas seulement été notre élément le plus régulier mais le seul pilier de l’équipe à ne jamais décevoir « , commente Geert Broeckaert du staff mouscronnois.  » Il a joué tous les matches. Il a encaissé beaucoup de buts mais a quand même été bon. Heureusement que ça n’a pas échappé à Aimé Anthuenis. Ces dernières semaines comme juste après le match en Croatie, il a été vraiment accablé. Il avait accumulé tant de frustrations qu’il était vraiment sur le point d’exploser. Il faut savoir que cette saison, il a dû évoluer avec une vingtaine de défenseurs différents. Mais Franky est un vrai professionnel, qui connaît mieux que nul autre ses points forts et ses points faibles. C’est un garçon tranquille, toujours positif, qui me fait penser à Dany Verlinden. Je trouve qu’il devrait affirmer davantage ses opinions, parfois taper du poing sur la table. Il s’appuie sur ses réflexes et il est fort homme contre homme. Il sait faire douter un attaquant. En revanche, il peut améliorer son jeu du gauche et ses interventions aériennes. On met parfois en doute sa faculté à résister au stress. Il lui arrive de trop s’impliquer et ça lui joue des tours. Je pense que c’est typique d’un joueur de club « .

7. Davy De Beule (Lokeren) 190 points

Entraîneur-adjoint de Lokeren, Rudy Cossey est formel :  » Davy a dépassé toutes les espérances cette saison. Il a effectué sa percée définitive, d’emblée couronnée par une sélection en équipe nationale, alors que l’année dernière, il avait déjà montré de belles choses. Nous n’imaginions pas qu’il parvienne à prester aussi longtemps à ce niveau. C’est lui qui a signé la plus nette progression en un laps de temps aussi court, à Daknam. Vous devez savoir que Davy est un professionnel accompli. Il écoute, il est avide d’apprendre. Il se soigne bien et se fait suivre par des gens compétents. Par exemple, c’est Lieven Maesschalck qui détermine son programme de musculation. Il commence à être prêt pour un transfert dans un grand club belge mais il n’est pas pressé. Il n’a pas envie de faire banquette à Schalke 04. Ce qui m’a frappé, c’est qu’à la fin, il a affiché plus de résistance mentale que nos Islandais, qui disposent pourtant d’une plus large expérience internationale. A l’avenir, nous avons l’intention de l’aligner davantage au numéro dix, à la position de Runar Kristinsson. En fin de compte, c’est sa place et son rendement y sera meilleur, pour le plus grand profit de l’équipe, grâce à sa vista, à son abattage et à son sens du but « .

8. Jonas De Rouck (Lierse) 188 points

 » On m’a toujours reproché le prix élevé de son transfert mais je pense que depuis, le Lierse a revu son point de vue « , constate Régi Van Acker, coach de Bregenz cette saison et qui a entraîné Jonas De Rouck à l’Antwerp puis au Lierse.  » Jonas est un grand joueur. Sportivement et humainement, il reste les pieds sur terre. Il est très conscient de ses qualités comme de ses manquements. Il peut améliorer sa mobilité et son explosivité mais il camoufle bien ces lacunes par son jeu de position et sa vision du jeu. C’est un défenseur central doté d’un excellent jeu de tête, qui conserve sa vista en toutes circonstances. Depuis quelques mois, il travaille sa relance. Son avenir n’est pas au Lierse mais plutôt à Anderlecht, au Club Brugeois ou dans un grand club étranger. Jonas n’aura pas de problèmes d’adaptation car il se sent chez lui partout. Il devrait être rapidement sélectionné en équipe nationale. Je ne vois pas ce que Joos Valgaeren, pour ne citer que lui, a de plus que lui. Selon moi, il n’a pas de plan de carrière conscient mais il mettra tout en £uvre pour atteindre l’élite. Intelligent comme il l’est, il attend son heure. Il sait comment le football fonctionne et il ne s’en laissera jamais compter « .

9. Wim Mennes (Westerlo) 187 points

 » Je ne suis pas surpris de le voir dans le top dix « , dit Timmy Simons, qui a joué deux ans avec lui à Lommel.  » Selon moi, il a suffisamment de qualités pour évoluer à un niveau supérieur. Reste à voir s’il en aura l’opportunité. Dans le football actuel, il faut avoir de la chance et connaître les personnes ad hoc pour gravir les échelons. Je sais qu’il se sent bien à Westerlo. Wim est un médian offensif qui sait parfaitement jouer des deux pieds. Il est impossible de voir qu’en fait, il est droitier, car il frappe aussi bien du gauche. Wim est capable de réaliser une action, il est très fort ballon au pied, il a un bon tir, il sait user de longs ballons et est physiquement impeccable. Son abattage lui permet de parcourir tout le terrain. Il a peut-être l’air lent mais une fois lancé, il est très rapide. Ce n’est pas pour rien qu’avant, nous nous attardions une demi-heure après l’entraînement collectif ! Pour travailler les longs ballons, notre moins bon pied mais aussi pour améliorer notre jeu de tête offensif, qui était lacunaire pour nous deux. Evidemment, nous piquions des sprints, puisqu’on nous reprochait notre lenteur. A Lommel, il y avait un monticule d’une dizaine de mètres. Nous allions toujours y effectuer une vingtaine de sprints. Il en récolte les fruits. Nous avons un caractère assez similaire. Nous sommes des travailleurs « .

9. Claude Kalisa (St-Trond) 187 points

 » Kalisa est extrêmement professionnel « , affirme Guy Mangelschots, le directeur technique de St-Trond.  » Il n’a pas la nonchalance de beaucoup d’Africains. Il ne passe pas sa vie à Bruxelles, là où se réunissent les Africains, pas plus qu’il n’est vissé au comptoir du club ou d’un café. Il s’occupe de sa famille. Il est marié et père de deux enfants et il vient de recueillir le cadet de son frère. Il a passé trois semaines à Anderlecht mais il n’a pas été repris car il ne pouvait être aligné. Il est rentré au pays. Nous avons visionné une vidéo de lui et l’avons fait venir pour trois semaines. Nous avons tellement apprécié ses qualités que nous avons fait le forcing pour le transférer. Il s’est rapidement adapté à notre style de jeu comme à notre mode de vie. Parfois, sa nonchalance africaine reprend le dessus et il tente de dribbler alors qu’il a six hommes autour de lui, mais c’est de plus en plus rare. Il essaie d’être efficace. Il n’est pas bavard, sur le terrain ou en dehors. Ce n’est pas un leader mais plutôt un garçon qui apprécie d’être dirigé. Indépendamment de son excellent bagage technique, de son jeu de tête et de sa touche de balle, il a de l’explosivité et il sent la trajectoire que va emprunter le ballon. En plus, il n’a presque rien coûté !  »

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