Le Teuton

Michael Lejan veut rester au FC Cologne.

Il porte cependant le maillot de l’équipe nationale des -19 ans. Et début mai, il a participé au Championnat d’Europe des -18 ans, au cours duquel la Belgique a battu l’Allemagne. Pourquoi n’a-t-il pas opté pour ce pays? « Je n’y ai jamais songé car, tout compte fait, je suis Belge ».

Aujourd’hui, son père est rentré en Belgique tandis que Michaël, son frère et sa mère sont restés en Allemagne. « Quand mes parents se sont séparés, ma mère a voulu rester parce que nous nous sentions bien en Allemagne. Nous habitons à un quart d’heure du centre de Cologne et fréquentons une école belge. Ici, les Belges forment une petite communauté ».

Il en est à sa huitième saison au FC Cologne où il s’entraîne le soir, après les cours, ce qui n’est pas toujours évident. Mais le pire, c’est de rater les sorties du week-end. « Cette année est très importante pour moi. Je quitte l’école moyenne et, à Cologne, je suis passé dans l’équipe des -19. Après, il y aura les Amateurs, l’équivalent de nos Espoirs. On peut y jouer jusqu’à 23 ans, ce qui signifie qu’on a quatre ans pour se hisser en Première. Moi, je me suis donné deux ans pour y arriver. Mon entraîneur, Thomas Schumacher, dit que c’est possible. Je suis sous contrat amateur jusqu’en 2003 et, l’an prochain donc, le club décidera de m’offrir ou non un contrat professionnel ».

« Lors de la préparation, on ne voit jamais le ballon »

Lejan a des rapports privilégiés avec son entraîneur : « Il me suit depuis des années. Je pense que je suis un peu son poulain. Avant d’arriver à Cologne, je n’avais pas tellement confiance en moi. Il m’a aidé à changer. Il sait aussi s’y prendre pour me motiver: en match, il m’appelle sur le côté et m’engueule. En semaine, il me parle beaucoup, attire mon attention sur des détails ».

C’est en pointe ou sur le flanc que Lejan se débrouille le mieux mais il mise beaucoup sur sa vitesse et son engagement. Il estime pourtant être suffisamment doué techniquement : « J’aime dribbler mais, en Allemagne, ce n’est pas toujours facile car on met davantage l’accent sur les aspects tactique et physique. En cours de préparation, on ne voit jamais le ballon. C’est pourquoi je rêve de l’Italie ou de l’Allemagne ».

Et la Hollande? Près de la moitié de ses copains de l’équipe nationale y jouent. Remarque-t-il une différence dans la formation? « Très peu. D’ailleurs, je n’ai guère besoin de temps d’adaptation en sélection. Mais en Allemagne, c’est aux étrangers qu’il appartient d’apporter la touche technique ».

Avec Cologne, il affronte régulièrement des adversaires comme Dortmund ou le Bayern: « Il y a deux ans, nous avons été champions régionaux et avons joué pour le titre national. Le Bayern ne nous a éliminés que de justesse en quarts de finale mais ce fut une belle expérience ».

Sa dernière saison fut très difficile. L’ambiance au sein du club était mauvaise parce que on avait fusionné les noyaux -17 et -19 ans. Les résultats ne suivaient pas mais Lejan livra une bonne fin de saison, ce qui suscita l’intérêt du Borussia Mönchengladbach : « J’ai refusé car ce club n’est pas meilleur que Cologne. De plus, ici, l’ambiance est très familiale, chaleureuse. C’est un club qui a bonne réputation au niveau des jeunes et qui leur donne une chance. Les entraîneurs des différentes équipes se réunissent souvent et beaucoup viennent me dire que, si je continue de la sorte, on finira par me faire confiance ».

Matthias Stockmans,

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