Le tennis italien prospère

Retour sur la surprenante montée en puissance des joueurs de tennis transalpins cette année.

La semaine dernière, neuf Italiens figuraient parmi le top 100 du classement ATP: Matteo Berrettini (neuvième), Jannik Sinner (19e), Lorenzo Sonego (28e), Fabio Fognini (29e), Lorenzo Musetti (76e), Stefano Travaglia (77e), Salvatore Caruso (81e), Gianluca Mager (85e) et Andreas Seppi (95e). Seules la France et l’Espagne font mieux avec respectivement onze et dix joueurs dans le top 100. Les États-Unis en comptent dix également, mais aucun n’a intégré le top 30.

C’est un record pour l’Italie, mais ce n’est pas l’effet du hasard. Ses joueurs actuels sont capables de s’illustrer sur tous les revêtements alors que dans le passé, ils se distinguaient essentiellement sur terre battue. La Fédération italienne a énormément investi dans d’autres styles de jeu. Les joueurs ne procèdent plus par longs échanges, mais tentent de gagner des points dans les quatre coups qui suivent le service. Au centre de haute performance de Tirrenio, qui comporte plus de courts en dur qu’en terre battue, la Fédé travaille étroitement avec les entraîneurs personnels de chaque joueur. C’est un changement de culture radical, car dans le passé, chaque joueur italien vivait dans sa petite bulle.

Sinner, âgé de 19 ans à peine, est la figure de proue de la nouvelle génération. Cette année, il s’est déjà adjugé le Great Ocean Road Open et a disputé la finale des Masters de Miami. Berrettini (25 ans) a également joué la finale d’un Master, à Madrid, après avoir enlevé l’Open de Serbie. Pourtant, la Botte compte surtout sur Sinner pour mettre fin à une longue période de disette, sans la moindre victoire transalpine dans un Grand Chelem. Adriano Panatta a en effet été le dernier lauréat italien, en 1976 à Roland-Garros.

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