Le swakiri fait fureur en Flandre

Même en football, la Belgique reste le pays du surréalisme. Chaque semaine, Chris Van Den Abeele et la rédaction flamande d’ Extra Time (l’équivalent de Studio 1 La tribune) remettent un prix sympa et insolite à une personnalité du foot : le swakiri… une statuette de François De Keersmaecker, le président de la fédération belge !

Quelle est la définition du swakiri ?

C’est un prix de consolation offert à quelqu’un qui n’a pas eu beaucoup de chance durant le week-end. Filip Joos, le présentateur d’ Extra Time, s’est inspiré du football italien, où cette récompense est décernée depuis plusieurs années.

Pourquoi avez-vous choisi de représenter De Keersmaecker ?

Notre première idée était de prendre le même nom que le prix italien. Mais le service juridique de la VRT a opposé un droit de veto car des problèmes de droits d’auteur auraient pu survenir. Notre rédacteur en chef a alors pensé à De Keersmaecker. Le président rit tout le temps, même dans les situations difficiles. En abrégé, François se dit Swa. On lui a accolé kiri pour créer un nouveau terme flamand. Nous avons contacté un sculpteur pour imaginer une figure et le tour était joué.

De Keersmaecker ne l’a pas mal pris ?

Au contraire ! Il s’est montré très positif et enthousiaste. Nous lui avons promis que ce prix ne servirait jamais à ridiculiser un footballeur.

Qui a déjà reçu la statuette ?

Stéphane Demol, Dieumerci Mbokani, Steven Defour et Marcin Wasilewski après leur blessure, Copa Boubacar… Lors de Roulers-Bruges, un supporter s’est blessé après l’un des buts. Nous avons trouvé son adresse et nous nous sommes rendus chez lui pour lui donner. Lundi dernier, c’est Hein Vanhaezebrouck qui a été mis à l’honneur après son limogeage de Genk.

Quelles sont les réactions des lauréats ?

Très positives et cela m’étonne un peu. Parfois, quand je m’approche des personnes avec le caméraman, elles ont une réaction de rejet et me lancent : -Pas d’interview ! Comme Nabil Dirar, que nous avons  » célébré  » pour la punition reçue à cause de son réveil tardif. Mais nous leur expliquons alors le concept et elles le prennent généralement bien. Dirar m’a remercié et m’a promis qu’il n’arriverait plus jamais en retard à l’entraînement ! Autre exemple : Guido Brepoels. Il a été choisi après les sept défaites consécutives de Saint-Trond en championnat. Il m’a dit :  » Ok, je l’accepte et je le mets à côté de moi sur le banc. Mais dès que nous recommençons à gagner, je le vire du stade !  » Quand Saint-Trond a battu le Standard, lui et ses joueurs sont partis enterrer leur swakiri !

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