LE STANDARD REVISITÉ

Voici pourquoi la domination et l’emprise sur le jeu ont été impressionnants mercredi dernier dans le chef des Rouches contre Anderlecht.

Le dispositif des Liégeois en 4-2-3-1 a continuellement gêné les Bruxellois aux entournures qui avaient décidé de jouer, à la surprise générale, avec trois défenseurs centraux ( RolandJuhasz, Hannu Tihinen et Vincent Kompany). Le trio d’attaquants ( Mémé Tchité au centre, soutenu par Sergio Conceiçao et Milan Rapaic sur les flancs) a posé beaucoup de problèmes à l’arrière-garde mauve composée au départ de trois éléments. Mais Anderlecht a dû s’adapter à la tactique du Standard et non l’inverse.

Schéma 1 : comment couvrir Moreira ?

Le 3-5-2 d’Anderlecht, dispositif au coup d’envoi, a continuellement été modifié par les mouvements offensifs adverses. Anthony Vanden Borre a souvent dû quitter le milieu de terrain pour venir défendre sur le côté droit, ce qui a profité à Almani Moreira qui, en venant de la deuxième ligne, a amené le danger à plusieurs reprises pour devenir buteur et homme du match. Pär Zetterberg aurait dû couvrir les plongées du petit Portugais mais est-ce vraiment son style de jeu et son rôle premier ?

Schéma 2 : premier but déterminant

Le premier but, qui quoiqu’on en dise, est bien souvent déterminant surtout dans ce type de rencontres, résume assez bien l’analyse du schéma 1. A la différence près, que sur cette phase, c’est Tchité qui écarte le jeu sur une ouverture de Moreira, qui poursuit lui-même l’action et reprend le centre de son compère. Le buteur vient de deuxième ligne, Zetterberg n’est pas là, Vanden Borre veut défendre en dernière extrémité sur Conceiçao, libre de tout marquage au deuxième piquet. Juhasz hésite entre le fait de marquer l’un ou l’autre des Portugais du Standard et finalement ne prend ni un ni l’autre. De plus, le fait de reculer vers le second poteau l’empêche d’attaquer le ballon et de contrer le jeu de tête de Moreira, qui est loin d’être son point fort.

Il est à souligner également que la position de Silvio Proto, collé à son premier piquet au moment du centre, n’est pas idéale. Tous les entraîneurs de gardien disent à longueur d’années que le keeper doit fermer son premier piquet. D’accord, quand l’adversaire est en position de pouvoir marquer mais pas quand le possesseur du ballon est très excentré et proche de la ligne de fond. S’il avait été un mètre plus à l’intérieur de son but, Silvio aurait pu intervenir à l’autre piquet sans aucun problème puisqu’il touche le ballon sur cette phase. De plus, lorsque le gardien revient comme un kamikaze vers l’autre poteau, il est souvent impuissant contre une reprise décroisée de l’attaquant adverse. Ceci dit, les Mauves étaient en supériorité numérique dans le rectangle et auraient dû aller au duel avec le buteur.

etienne delangre

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