» Le Standard peut devenir une équipe unique « 

Le numéro 1 des Rouches se déboutonne entre son retour au Lierse et un championnat dans lequel il voit son équipe voler très très haut.

Comment as-tu vécu la semaine de ton retour au Lierse ?

Eiji Kawashima : C’était assez spécial, évidemment. Je ne fais plus partie de ce club, mais quelque part, ma tête y est encore. Trois semaines avant ce match, j’étais toujours là-bas. Entre-temps, j’y suis encore allé pour régler mon déménagement et faire des démarches administratives. Donc, je n’ai pas encore tout à fait coupé les ponts, c’est trop frais. J’avais l’impression de me préparer à un retour à la maison, dans la famille, après être parti un très bref moment. En tout cas, j’étais heureux de revoir plein de gens du Lierse et les supporters. Je suis resté deux ans, ils m’ont élu deux fois meilleur joueur de la saison, mon nom a souvent été scandé, même quand le Lierse était dans des situations dramatiques, quand les défaites s’enchaînaient, quand la D2 menaçait. J’ai aussi été capitaine. Ce sont des trucs qui me rendent heureux et fier. Je ne me suis vraiment pas planté pour ma première expérience européenne.

Le Standard a perdu son premier match mais tu as directement marqué des points. Satisfait ?

Tu veux rire ? On a perdu ! Je n’ai pas mal joué, tu as raison. Mais au bout du compte, on ne prend rien. Et avec ça, tu vas où ? Donc, j’éviterai de parler de mon propre match. C’était une très mauvaise soirée pour le Standard, un petit cauchemar pour les supporters : ils attendaient autre chose d’un Standard qui jouait chez lui, et pas contre un champion potentiel !

Un résultat pareil pour commencer, ça peut compliquer une intégration ?

Absolument pas. L’intégration ici, ce n’est vraiment pas un souci. Après quinze jours, c’était comme si j’étais au Standard depuis trois mois. Directement, je me suis senti super bien : dans le groupe, dans le club. Donc, ce n’était pas difficile pour moi d’être bon dès le premier match à enjeu. Je connaissais l’adversaire. Le stade et les supporters, c’était aussi une histoire connue puisque je suis venu plus d’une fois avec le Lierse.

 » Au Japon, il n’y a pas de rapport de force dans les stades « 

Pour un adversaire, c’est compliqué de jouer à Sclessin ?

(Il rigole). C’est clair que ce n’est pas toujours simple. L’ambiance est chaude contre n’importe quelle équipe, c’est différent de ce qui se fait partout ailleurs en Belgique.

Il faut se préparer spécialement dans la tête ?

Non, quand même pas. Tu peux avoir des craintes avant d’affronter un public pareil si tu as 21 ou 22 ans. J’en ai 29 ! Et j’ai un vécu. Quand je joue avec l’équipe japonaise, il y a régulièrement 50 ou 60.000 personnes dans le stade.

Un supporter japonais, c’est comment par rapport à un acharné du Standard ?

Au Japon, c’est assez différent de tout ce qui se fait en Belgique : ça crie moins et tu n’as pas en permanence l’impression que ce sont deux clans qui s’opposent dans le stade. Quand je venais jouer au Standard avec le Lierse, nous sentions directement que nous étions à l’extérieur. Au Japon, il n’y a pas ce rapport de force, on ne ressent aucune animosité. Dans le championnat japonais, tu as peu de chances d’être perturbé quand tu joues chez l’adversaire parce qu’on ne te prend pas en grippe.

Contre Zulte Waregem, c’étaient les joueurs du Standard qui étaient chez eux mais la nervosité semblait être plus chez vous que chez l’adversaire… Gros stress ?

J’ai senti que le groupe était un peu nerveux, c’est vrai. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Le Standard a une bonne équipe, mais pas encore une équipe… complète. Il faut encore pas mal s’améliorer. Je ne m’en fais pas, ça va venir, on verra une différence de semaine en semaine. Après le match, quand j’ai vu les joueurs de Zulte qui retournaient vers leur vestiaire en faisant la fête, ce n’était pas drôle mais j’avais envie de leur hurler : -Attendez, on va voir qui rigolera à la fin de la saison. Un match, qu’est-ce que ça représente ?

Quels sont les gros points faibles ?

Il est où, le problème ? (Il réfléchit). Où il est ?… Le Standard doit bosser pour imprimer sa griffe. Nous essayons d’imposer un foot plutôt spectaculaire et ça doit être possible parce qu’il y a plusieurs très bons techniciens et des joueurs d’expérience dans le noyau. Les ingrédients sont là, ça doit être possible de réussir le mix. Je suis persuadé que le Standard peut devenir une équipe unique.

Unique ?

Oui, une équipe qui ne copie personne, qui vit sa vie et choisit son style sans se préoccuper de ce qui se passe à Anderlecht, à Bruges ou à Genk. Nous avons assez de qualités pour proposer quelque chose de différent. Standard can be the one !

Par rapport au Lierse, ça doit te changer de jouer derrière plusieurs défenseurs internationaux !

C’est clair. Dès le premier entraînement, j’ai vu autre chose. C’est normal : le club est plus grand, donc les joueurs sont meilleurs… Et ça va encore s’améliorer…

 » En signant au Lierse, je risquais de tout perdre « 

Maintenant, tu as l’impression d’être vraiment dans un club européen ?

Tout est pro, ici. Sur le terrain, en dehors.

Tu trouves enfin le décor que tu avais en tête quand tu as quitté le Japon ?

J’avoue que j’étais un peu dans l’inconnu quand je suis parti de chez moi. Et je ne savais pas jusqu’où je pouvais grimper. Ma certitude, c’était que le Lierse n’était qu’une première étape. Evidemment, je savais aussi que ce club ne se battrait pas pour jouer en Europa League. Et je ne parle pas de la Ligue des Champions. Aujourd’hui, c’est différent. Même la Ligue des Champions, j’y pense. Et je suis dans un contexte qui doit me permettre de me montrer beaucoup plus. En Belgique et à l’étranger.

Le Standard est le club qui a dépensé le plus pendant l’été et Ron Jans serait le coach le mieux payé du championnat : le podium est donc un must ?

Le but, c’est de gagner le championnat. C’est le seul gros truc que le Standard peut accrocher cette saison puisque nous ne sommes pas en Coupe d’Europe.

C’est réaliste ?

Si tu n’y crois pas, tu as une certitude avant même que la saison commence : tu finiras sans rien.

Quand tu es parti de ton pays, tu étais sûr que tu pouvais jouer dans un club du niveau du Standard ou tu avais des doutes ?

Si je n’ai pas confiance en moi, je ne plaque pas tout pour une expérience hasardeuse en Europe. Dès mes premiers jours au Lierse, je savais que je pouvais viser plus haut.

Et tu peux viser jusqu’où ?

Who knows ? J’ai encore du temps devant moi. Je veux jouer le plus longtemps possible, je n’exclus pas d’être encore pro dans dix ans. Un gardien a la chance de pouvoir arrêter beaucoup plus tard qu’un joueur de champ. J’entretiens tout : mon corps, mon mental.

Tu serais plus haut aujourd’hui si tu étais venu plus tôt en Europe ?

Peut-être. C’est la vie. Je voulais venir très jeune mais ce n’était pas possible. J’ai fait plusieurs essais pendant l’intersaison du championnat du Japon, je suis allé en Italie : à Parme, à Vérone, à l’Udinese. Ça se passait bien. A Udine, on m’a proposé de rester. Mais j’étais toujours sous contrat, donc j’ai dû retourner, la rage au c£ur. Chaque fois, le timing n’était pas bon. Finalement, quand toutes les conditions étaient rassemblées (fin de contrat et un intérêt en Europe), j’ai foncé, tout quitté et signé au Lierse.

Tout quitté ?

Oui, tout ! Ma pays, ma famille, ma culture,… J’aurais pu choisir sagement de rester au Japon. J’étais déjà dans le noyau de l’équipe nationale et mon club, Kawasaki Frontale, venait de rater le titre pour deux points. Ça aurait été un beau challenge de rester pour essayer de devenir champion. J’ai abandonné tout cela, je me suis lancé avec une petite équipe comme le Lierse. Au moment où je suis arrivé, j’étais devenu titulaire avec le Japon, j’avais joué tous nos matches à la Coupe du Monde en Afrique du Sud. En venant ici, je risquais de tout perdre. Surtout que je n’étais pas du tout assuré d’être titulaire avec le Lierse. Il faut se souvenir que Vladan Kujovic avait une grosse cote, qu’il avait été très bon lors de la saison précédente, qu’il avait bien aidé l’équipe à revenir en D1. Personne ne pouvait jurer qu’un inconnu japonais allait prendre sa place. Quand le championnat a commencé, le Lierse était mauvais, perdait presque tous ses matches. Il y a vite eu une polémique dans la presse flamande : fallait-il faire jouer Kujovic ou Kawashima ? J’étais loin de faire l’unanimité. Si, à ce moment-là, je me retrouve pour un long bail sur le banc, c’est sûr que je perds ma place en équipe nationale.

Tu as vraiment pris un gros risque !

Si tu n’en prends pas, tu ne progresses pas.

Tu n’as jamais regretté ton choix ?

Un Kawashima qui regrette ou qui se plaint, ce n’est pas le vrai Kawashima. J’ai toujours assumé toutes mes décisions.

 » Avant de venir en Belgique, j’avais de gros soucis de self-control « 

Tu sais que tu es le premier Japonais de l’histoire du Standard ?

On me l’a dit, je dois maintenant prouver que je mérite d’être ici. Je suis flatté d’être un pionnier. Et fier d’être le seul gardien japonais qui joue hors du Japon ! Tous les autres choisissent de rester là-bas… ou on choisit pour eux !

En fin de saison, tu pensais plus à quitter la Belgique qu’à rester ici !

Oui. J’ai essayé d’aller ailleurs. Quand tu as des objectifs, c’est normal de regarder vers ce qui se fait de meilleur.

Alors, pourquoi tu es resté chez nous ? On ne voulait pas de toi dans des plus grands championnats ?

Il y a eu des offres, mais au bout du compte, la meilleure proposition était celle du Standard. C’est un choix très sportif. Si je signais dans un championnat plus élevé, je risquais de me retrouver sur le banc. Ici, je savais que j’allais jouer. Avec une équipe qui vise haut. Le mieux est de progresser step by step. Si je suis bon avec le Standard, je peux aller plus haut ensuite.

Tu voulais absolument quitter le Lierse ?

Yeah… Je voulais une nouvelle expérience, dans un meilleur club. Il me restait un an de contrat mais il me fallait autre chose dès maintenant.

Au moment où tu signes au Standard, tu dis que tu es plus fort qu’au moment de ton arrivée en Belgique. Tu as progressé dans quels domaines ?

Dans tous les domaines. Comme footballeur mais aussi – et peut-être surtout – comme homme. Je me suis retrouvé à l’autre bout du monde, dans une autre culture. Ma première saison en Europe a été très compliquée, vu le faible niveau de l’équipe. J’ai dû assumer mon choix, me justifier aussi en face de ceux qui avaient du mal à comprendre. Chaque semaine, on perdait, on prenait des claques mais je devais rester sur mes jambes, continuer à être bon pour ne pas perdre ma place en équipe nationale. Tout cela te forge un caractère. Ce que je retiens aussi, c’est que j’ai fait de gros progrès dans mon self-control.

Te contrôler, c’était ton gros problème ?

Oui, j’ai régulièrement souffert de ça dans le passé. J’avais des soucis quand je devais gérer mes émotions, rester parfaitement concentré dans les moments chauds. Plus d’une fois, j’ai été piégé par mon côté passionné, par mon manque de recul.

Qu’est-ce que tu as fait, par exemple ?

Pfft… Stupid things. Par exemple, il m’est arrivé de prendre deux cartes rouges en une semaine pour avoir descendu des attaquants qui arrivaient vers mon but. Je ne réfléchissais pas : boum, je les prenais comme ils venaient. Et j’ai eu pas mal d’autres réactions idiotes, dans le même genre. Je voulais tellement tout donner que je perdais parfois mes moyens. Quand les matches ne se passaient pas comme je le voulais et que je ne me sentais pas responsable, je le vivais mal. Cela m’a parfois pénalisé. Pour ça, je ne corresponds pas au prototype japonais. Les footballeurs de mon pays sont des gars extrêmement calmes. Tu en vois rarement un qui s’énerve, qui pète un câble, que ce soit à l’entraînement ou en match. Là-bas, on ne se bagarre pas sur les terrains, on ne se fâche pas. Moi, j’étais très nerveux, je m’excitais pour un rien.

Sur qui ?

Sur tout le monde : mes coéquipiers, les adversaires, l’arbitre, le public,…

Ce n’est vraiment pas l’image que tu donnes depuis que tu es en Belgique !

Tiens, ça m’intéresse, ça… Dis-moi, elle est comment, l’image que je donne ? J’aimerais savoir. On me prend pour un easy guy ? Super, alors… (Il éclate de rire).

Tu as vu un psy pour apprendre à être plus zen ?

Non, pas besoin, t’inquiète, je gère seul comme un homme !

Bolat reviendra :  » Et alors ? « 

Sinan Bolat reviendra dans le groupe en fin d’année. Tu y penses ? Rien ne garantit qu’il quittera le Standard en janvier.

La concurrence rend une équipe plus forte.

Mais encore ? Deux gardiens internationaux dans un noyau, c’est beaucoup.

Oui, je sais. En plus, le Japon et la Turquie ne sont pas des nains du foot mondial. Bolat, je le connais très bien, ça fait deux ans que je le regarde jouer. Il est excellent. Depuis que je suis ici, on m’a déjà posé plusieurs fois des questions sur cette concurrence qui viendra forcément quand il sera rétabli. Je ne me suis jamais inquiété. J’ai signé en connaissance de cause, en sachant que je ne serais pas éternellement le seul candidat pour la place dans le but du Standard. Qu’est-ce que je devais faire ? Refuser le contrat qu’on me proposait sous prétexte que j’allais un jour avoir Bolat dans mon champ de vision ? Rester au Lierse ? (Il rigole).

Tu sais que le Standard a une tradition de grands gardiens ?

Oui.

Tu sais qu’à part Vedran Runje, ceux qui ont écrit la légende de ce club étaient des Belges ? Des gardiens comme Fabian Carini et Filip Susnjara avaient des références quand ils sont venus ici mais ils ne se sont pas imposés.

Je ne connais pas tous les gars que tu me cites, jamais entendu parler… Pas de souci, je vis ma vie. On connaît le passé mais on ne peut pas prédire le futur. Seulement, on peut le dessiner.

La ferveur des supporters du Standard pourrait te pousser à modifier ton style, à jouer dans leur jeu, à devenir plus spectaculaire ?

Je n’ai pas l’intention de changer mon style.

Tu te décris plus comme un gardien qui fait le show ou un portier sobre ?

Tu penses quoi ?

Je trouve que tu es un bon compromis.

Je ne tiens pas à avoir une étiquette très marquée, à être considéré comme un gardien 100 % spectaculaire ou 100 % discret. Sur ce thème-là, il y a un débat presque historique au Japon. On a deux gardiens de légende : Yoshikatsu Kawaguchi et Seigo Narazaki. Le premier a toujours fait du spectacle : des sorties, des jumps,… L’autre est très sobre. Aux Coupes du Monde 1998, 2002 et 2006, ils étaient en concurrence et tout le pays se demandait ce qui était le mieux : le show ou l’efficacité. Au dernier Mondial, ils étaient encore dans le noyau mais j’étais entre-temps devenu titulaire. Dès ce moment-là, la presse m’a bombardé de questions à propos du style que j’allais adopter. J’ai toujours répondu que je ne voulais copier personne, que je chercherais à m’imposer avec mes armes. Je peux être bon en étant Eiji Kawashima. Je veux être un gardien safe mais pour moi, le foot est aussi synonyme de spectacle et d’amusement. Je combine un peu tout cela, je pense que j’ai trouvé la bonne recette. Cela semble plaire aux Japonais. Et entre-temps, j’ai un peu fait le trou, le ménage : Kawaguchi et Narazaki ne sont plus appelés. Le staff m’a bien installé dans le but et convoque deux jeunes pour leur donner de l’expérience internationale.

 » Je ne suis pas un réserviste facile à gérer « 

Eric Deleu, l’entraîneur des gardiens du Standard, dit qu’il y en a beaucoup qui se mettent où on leur dit de se positionner mais ne savent même pas pourquoi ils doivent se placer là… Toi, tu es curieux ? Tu regardes plein de matches, tu lis des bouquins sur le foot, tu prends des notes, tu poses des questions à d’autres gardiens, tu es obsédé par ton boulot ?

Obsédé, certainement pas. Mais quand je regarde un match, je me focalise sur les gardiens. Si je sais qu’il n’y en a pas au moins un très bon sur le terrain, je n’allume même pas la télé ! Ça ne m’intéresse pas, j’ai d’autres choses à faire. J’ai plein de livres qui attendent dans ma bibliothèque, je suis un fêlé de lecture. J’ai eu une période où je dévorais des bouquins sur l’environnement. Puis, je me suis plongé dans des ouvrages traitant de business et de grands hommes d’affaires. Aujourd’hui, je suis plutôt dans les romans.

Jean-François de Sart dit que tu peux devenir un leader du vestiaire : tu confirmes ?

Pourquoi pas ? Un leader à ma façon, alors. Pour moi, ça ne veut pas dire qu’il faut vouloir décider de tout. Plutôt tout faire pour améliorer les autres joueurs. Et ça, je m’en sens parfaitement capable.

Tu as le numéro 1, c’est plus qu’un symbole ?

Ce n’est pas une obsession, mais quand on me l’a proposé, je n’ai pas dû réfléchir longtemps…

Tu ne risques pas d’être pénalisé par tous tes voyages au Japon ? Le 15 août, tu y seras déjà pour un match amical.

Oui, contre le Venezuela. Et en septembre, j’y retourne à nouveau pour affronter l’Irak dans les qualifications pour la Coupe du Monde. Nous avons pris un très bon départ : deux victoires et un nul. C’est comme ça, c’est toujours le même plaisir pour moi de jouer avec une équipe nationale qui n’est pas n’importe laquelle… J’ai longtemps été réserviste, maintenant je savoure à fond. Il y a l’inconvénient de ces dizaines d’heures passées dans les avions, mais ne pas être repris, ce serait un problème bien plus embêtant !

Tu étais facile à gérer pendant toute la période où tu étais réserviste en équipe nationale ?

Non, sûrement pas, à cause de mon caractère speedé. Je pense que c’était parfois compliqué pour les sélectionneurs. Mais quel footballeur a le sourire quand il doit rester sur le banc ? Vu ma nervosité, je me contentais rarement de mon rôle de réserviste sans poser de questions. J’allais trouver le coach, je voulais tout savoir. Mais être appelé et ne pas jouer, ça peut t’endurcir. Un joueur de champ a toujours un bon espoir d’être lancé au jeu de temps en temps. Pour un gardien, c’est plus difficile parce qu’on change rarement le titulaire. C’est pour ça, je pense, que beaucoup de gardiens sont plus forts mentalement que les autres footballeurs.

PAR PIERRE DANVOYE – PHOTOS : IMAGEGLOBE

 » Si je n’ai pas confiance en moi, je ne plaque pas tout pour une expérience hasardeuse en Europe. « 

 » On a une certitude si on ne pense pas au titre : on ne l’aura pas ! « 

 » S’il n’y a pas un très bon gardien sur le terrain, je n’allume même pas la télé ! Ça ne m’intéresse pas, j’ai d’autres choses à faire. « 

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