« Le Standard a essayé de me virer »

Manu Godfroid (30 ans) a été lancé en équipe Première de Liège par Robert Waseige, qui fut mis dehors à la fin de cette saison-là. Ensuite, le Hutois travailla deux ans sous les ordres d’ Eric Gerets. Il passa après cela à l’Antwerp (quatre ans), puis au Standard de 1998 à 2002. Il n’a pourtant guère joué à Sclessin. A cause de ses quatre opérations au tendon d’Achille, mais aussi de relations souvent difficiles avec le staff technique et la direction.

« Un jour, j’ai pris 30.000 francs d’amende pour avoir déclaré que le Standard n’arriverait nulle part s’il continuait à aligner deux liberos face aux petites équipes du championnat », dit-il. C’était avec Tomislav Ivic.

Manu fut opéré une première fois au tendon d’Achille en septembre 1999. La quatrième opération eut lieu en mars 2001. Depuis lors, il sait que le problème a été totalement solutionné.

« A chaque opération, on me reconstituait une partie du tendon d’Achille. Aujourd’hui, il est bien solidifié. Après la dernière intervention, le Standard m’a mis dans le noyau C avec Ciobotariu, Mornar, Selymes, Brocken et Pierre. L’explication officielle, c’était l’état de mon tendon. Il y a un an, j’ai compris que j’étais définitivement guéri et je l’ai signalé à Michel Preud’homme. Je lui ai dit que j’étais capable de retravailler avec le noyau A. Il m’a répondu: -Tu comprends bien que je ne vais pas cracher sur un gaucher. Il souhaitait mon retour. Mais je n’ai jamais été réintégré. J’arrivais en fin de contrat et le Standard ne voulait surtout pas me mettre en vitrine. Je suis certain que, si Preud’homme avait pu décider, j’aurais de nouveau fait partie du noyau A. Alphonse Costantin, lui, a tout fait pour me virer. Il est allé montrer mon contrat à un avocat en espérant y dénicher une petite faille qui lui aurait permis de ne plus me payer. Mais il n’a rien trouvé qui aurait pu justifier mon licenciement. Je pense que Luciano D’Onofrio est intervenu pour que le Standard respecte ses obligations à mon égard. J’ai toujours été payé correctement ».

Aujourd’hui, l’épisode rouche fait définitivement partie de l’histoire ancienne. Godfroid n’a plus guère de contacts avec d’anciens coéquipiers (mis à part Roberto Bisconti) et il n’en cherche pas. « Personne n’a jamais pris de mes nouvelles quand j’étais dans le trou, je ne vois pas pourquoi je devrais maintenant aller vers les autres. A la limite, je n’en veux à personne. A aucun joueur, à aucun dirigeant. Je suis bien ici, tout va très bien pour moi: cette aventure, je n’aurais jamais pu la connaître si on m’avait encore fait confiance au Standard ou dans un autre club belge ».

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