Le stade de Gand : le temps presse

Le conducteur qui s’arrête sur la R4, Ottergemsesteenweg, peut difficilement imaginer que le 17 juillet, trois jours après le début des Fêtes Gantoises, les Buffalos disputeront leur premier match dans leur nouveau stade, devant 20.000 spectateurs.

Paul Gheysens, la cheville ouvrière du promoteur immobilier Ghelamco, se porte personnellement garant de la mise en ordre du complexe d’ici là. La semaine dernière, son entreprise a expédié 500 ouvriers sur le site. C’est que le projet est prioritaire.  » Je suis convaincu que les travaux seront achevés dans les délais initialement déterminés « , explique Gheysens.  » Le gel nous a coûté 40 précieux jours mais nous disposons d’un délai suffisant pour rattraper ce retard.  »

Michel Louwagie reste optimiste, même si, par prudence, il a demandé l’avis de deux autres experts.  » Je ne suis pas ingénieur en bâtiment « , rappelle le manager général.  » Il y a encore pas mal de travail, en effet, mais la majeure partie des travaux sera achevée à temps. Nous y travaillons depuis des années mais à l’approche du terme du projet, les dossiers se bousculent : billetterie, commercialisation, finition des travaux, engagement de personnel… Cela représente beaucoup de travail et c’est parfois lourd, d’autant que nous arrivons en période de transferts.  »

L’accessibilité du site pourrait poser problème car les travaux aux voies d’accès vont durer au moins jusqu’en février 2014. On peut donc s’attendre à des embouteillages, même si Louwagie minimise le problème.  » Les premiers mois seront sans doute un peu difficiles. Nous établissons un plan de mobilité supérieur à celui de tous les autres clubs de Division 1. Nous le dévoilerons le 18 mai.  »

L’échevin des Travaux publics et de la Mobilité, Filip Watteeuw, nous renvoie vers le club pour les problèmes de sécurité.  » Il est normal que je me tracasse car le temps presse « , explique le politicien de Groen.  » Je vois que Gand fait de son mieux, j’ai déjà eu des contacts téléphoniques avec Michel Louwagie, qui aurait une piste concrète. J’aimerais obtenir le plus vite possible toutes les garanties à ce sujet pour soutenir le club. Il doit prendre une série de mesures pour que la police, les services d’incendie et de secours puissent arriver sur place à tout moment. Le délai est court. Nous disposons environ de neuf semaines pour trouver des solutions aux problèmes d’évacuation. La Ville a pris contact avec les entreprises voisines du stade, afin qu’elles mettent une partie de leurs parkings à la disposition du club. Nous essayons qu’un maximum de personnes rejoigne le stade à vélo, avec les navettes et les transports en commun.  »

Christophe Peeters, président du conseil d’administration de la SA Buffalo, oeuvre depuis douze ans au projet.  » Il se concrétise et c’est vraiment spectaculaire « , s’exclame-t-il, optimiste.  » Pour le parking, Flanders Expo ne constitue pas la première option à cause des nombreuses grandes expositions qui s’y déroulent. Nous pensons plutôt à des navettes depuis la gare.  »

Le bourgmestre Daniel Termont est convaincu que le constructeur respectera ses promesses mais il faudra encore conclure plusieurs accords en matière de mobilité.  » Quand la volonté y est, il y a toujours une solution « , conclut Termont.

Entre-temps, la vente des abonnements est un succès. Gand a conclu la période réservée aux titulaires actuels d’abonnements sur un total de 8.700 exemplaires, contre 8.636 cette saison, au stade Jule Otten. Vendredi dernier, la vente libre a démarré et d’emblée, le club a écoulé 509 abonnements. Louwagie est plutôt satisfait. Il a un objectif en tête.  » Je vise les 12.600 abonnés. Ça doit être possible.  »

PAR FRÉDÉRIC VANHEULE

 » Je vise les 12.600 abonnés.  » Michel Louwagie

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