Le rêve de Mondial prend forme

Il y a un an et demi, quand Alain Courtois a proposé d’organiser le Mondial 2018 avec les Pays-Bas et, éventuellement, le Luxembourg, il s’est fait passer pour un doux rêveur. Pourtant, ce rêve prend forme, progressivement. En 18 mois de lobbying, le politicien a convaincu pas mal de monde et ses projets sont devenus plus concrets. Les Pays-Bas bougent, la Loterie nationale a dégagé un budget de 500.000 euros. Courtois a fait appel à des personnes comme Etienne Davignon et l’ex-Premier ministre Jean-Luc Dehaene afin de réunir différents acteurs du monde des affaires. Yves Leterme, le ministre-Président de la Communauté flamande le soutient et il devrait être présent, tout comme ses homologues bruxellois et wallon, Charles Picqué et Elio Di Rupo, lors de la présentation du projet prévu le 7 juin à Anvers. Côté sportifs, notre ex-numéro un, Jean-Marie Pfaff, a accepté le rôle d’ambassadeur de la nouvelle ASBL Beltomundial en attendant que Paul Van Himst, Marc Wilmots et Eddy Merckx viennent le rejoindre.

En réalité, Courtois songe avant tout à faire construire des stades en Belgique. Cinq villes entrent en lice : Bruges, Anvers (où le nombre de sites possibles est passé de 12 à trois, le Bosuil ne constituant plus une option), Bruxelles, Liège (où il songe aussi à une nouvelle arène et dit avoir déjà eu un contact avec la direction du Standard) et Genk. Charleroi, hôtesse de l’EURO 2000, n’est pas reprise, à cause des remarques du Conseil d’Etat et des plaintes des riverains.

Le dossier doit être prêt d’ici le 31 décembre 2010. Les concurrents du Benelux ? L’Angleterre.  » Mais elle a déjà obtenu les JO en 2012. L’Espagne y songe également. D’après mes sources, ce serait pour 2022 « , explique Courtois, qui estime que la rotation voulue par la FIFA a du plomb dans l’aile et que le Mondial pourrait revenir en Europe plus tôt que prévu.  » C’est clair qu’il peut y avoir d’autres candidats mais si l’Europe est retenue, pour nous, c’est maintenant ou jamais car la prochaine fois, les pays de l’Est seront prêts « . En tout cas, le choix du duo Ukraine-Pologne pour l’organisation de l’Euro 2012 est un signe.

PETER T’KINT ET NICOLAS RIBAUDO

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