LE RETOUR DU FOOTBALL ITALIEN

Ce Real Madrid-là va-t-il se qualifier?

Zidane l’éclaircie, Morientes dans le brouillard

La confrontation entre l’AC Milan et le Real Madrid était présentée comme une finale avant la lettre. Si le match fut d’un bon niveau, il faut quand même bien dire que le Real a fait bien pâle figure et que son organisation n’était pas excellente (4-2-3-1). La ligne arrière a laissé trop d’occasions aux Milanais. D’accord, les défenseurs doivent participer à l’offensive mais il faut avant tout qu’ils assurent leur mission défensive. Ce que Roberto Carlos et Salgado n’ont pas fait comme il se doit. Ces deux joueurs-là ont perdu beaucoup trop de ballons et ont ainsi permis à l’adversaire de dessiner plusieurs contres très dangereux. Des contre-attaques d’autant plus périlleuses que l’on a revu un Milan conquérant, organisé et capable de conserver la maîtrise du ballon. En plus, il pouvait compter sur certaines individualités qui ont fait la différence. Ce qui n’a pas été vrai au Real puisque seul Zidane a été à la base d’une petite éclaircie. Heureusement pour son équipe qu’il était là. De toute façon, Madrid aura bien besoin du Français pour la suite de la compétition.

Une parenthèse: le cas Morientes. Au fil des semaines,cet attaquant disparaît de plus en plus. A croire que le transfert de Ronaldo lui a porté un coup au moral. Mais cette situation est bien dans la lignée de la coutume qui veut qu’en Espagne, on ne fasse pas confiance aux attaquants nationaux. C’est également le cas de Tristan au Deportivo, qui a été écarté avant de retrouver sa place, et de Dani, passé de Majorque au Barça.

Bâle comme Anderlecht il y a deux ans

Quand une petite équipe se retrouve au second tour, ses prestations éveillent la curiosité. Face à Manchester, Bâle a confirmé qu’il n’était pas arrivé à ce stade uniquement par chance. Les Anglais s’en sont tirés par miracle: les Suisses, qui avaient ouvert la marque, ont eu plus d’une fois l’occasion de doubler leur avance. Au lieu de cela, ce fut l’égalisation et le métier de United a fait la différence. Manifestement, l’organisation de cette Ligue des Champions ne permet pas aux petits Poucets d’aller plus loin que ce stade. C’est ce qu’on avait pu remarquer voici deux ans avec Anderlecht.

Le football italien

En dépit de la contre-performance de l’AS Roma, qu’il faut quand même remettre à sa juste place car cette équipe ne méritait pas de perdre contre Arsenal, le football italien est revenu à l’avant-plan de la scène européenne. En Italie, on parle du retour du football italien et non pas du retour du football à l’italienne, sous-entendu un football essentiellement négatif. C’est certainement vrai avec l’AC Milan et la Juventus dont le jeu a un bon contenu. L’Inter a complété ce cadre mais sa victoire est moins surprenante car on sait qu’avec Cuper, les équipes vont relativement loin.

Les clubs belges

Un coup de chapeau à Anderlecht! Il ne faut pas chercher des excuses du genre « Bordeaux n’était pas en forme » ou « l’état du terrain l’avantageait », la performance du Sporting mérite le respect. Il a démontré une fois encore que le football français n’est pas aussi supérieur au nôtre que certaines personnes le prétendent. Il est temps que l’on se rende compte que l’on ne doit pas dénigrer notre compétition.

Quant à Bruges, il paye les erreurs individuelles de ses joueurs. On a beaucoup parlé de la carte rouge de Birger Maertens mais son influence a été exagérée. Le Club a encaissé ses deux buts sur balles arrêtées et ce n’est pas sur ces phases-là que l’infériorité numérique se fait ressentir. Sur un coup de coin ou un coup franc, on peut se débrouiller.

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