Le RC Genk cherche les causes de son malaise

Après le revers 1-2 essuyé contre Gand le week-end dernier, le Racing Genk présente un piètre bulletin : 3 sur 27. Cette nouvelle défaite a fragilisé encore un peu plus la position de Mario Been.

Le club et le Rotterdammois n’ont pas toujours entretenu d’excellentes relations. Durant sa première saison dans le Limbourg, par exemple, son C4 était prêt au cas où il ne serait pas parvenu à qualifier Genk pour les PO1. Il y est arrivé lors de l’ultime journée du championnat régulier – contre Gand. Ce jour-là, après 45′, le marquoir affichait 0-1 mais Genk s’était finalement imposé 3-1.

Avant cette saison, le courant ne passait pas très bien non plus. Les négociations pour la prolongation de son contrat, qui prenait fin en juin 2014, ont capoté, l’entraîneur faisant comprendre que l’aspect financier ne le satisfaisait pas. Il nous avait déclaré :  » Finalement, c’est une question de reconnaissance. Je me demande ce que je vaux pour le moment.  »

Genk a passé l’hiver en Europa League la saison passée, a longtemps lutté pour le titre tout en enlevant la Coupe de Belgique. Genk et Been ont fini par trouver un terrain d’entente et l’entraîneur néerlandais a apposé sa signature au bas d’un bail de deux ans.

Ce nouveau contrat rendrait un limogeage très coûteux et encore Genk n’aurait-il pas de nouvel entraîneur. En outre, en renvoyant son entraîneur, un club lui impute la responsabilité des mauvais résultats alors qu’ici, on parle d’un homme qui a signé une série de 17 matches sans défaite avec une équipe quasi identique.

Dans une interview accordée le week-end dernier au quotidien Het Belang van Limburg, le président Herbert Houben a estimé indispensable une analyse approfondie de toute la gestion du club.

Le RC Genk a végété dans le ventre mou du classement de 2007 à 2010, avant que Frank Vercauteren ne le conduise au titre en 2011, le qualifiant du même coup pour la Ligue des Champions. Mais Vercauteren a réalisé un véritable exploit. Éventuellement, samedi, il pourra le réexpliquer en personne à son ancien employeur, qui rend visite à son club actuel, Malines. Les propos tenus samedi par Houben indiquent en tout cas qu’il est conscient de la situation :  » Genk a plané trop longtemps. Nous avons été aveuglés.  » Quand on lui a demandé de s’expliquer un peu plus, le président a répondu :  » Il y a un problème qualitatif au sein de notre noyau. (…) Nous ne pouvons donc pas accuser notre entraîneur : il fait ce qu’il peut avec les joueurs que le club met à sa disposition.  »

Du coup, le directeur général Dirk Degraen et le directeur technique Gunther Jacob se retrouvent dans la ligne de mire mais Houben a précisé :  » Je ne vise aucun individu. Pour moi, c’est une faillite collective. On peut remettre en question la vision sportive du club. Nous avons souvent pris des risques en embauchant des joueurs qui disposaient d’une marge de progression mais qui n’ont pas répondu à nos attentes.  »

Et Houben de conclure :  » Cette crise doit remettre tout le monde les pieds sur terre. J’espère vraiment que personne ne va déraper.  »

PAR KRISTOF DE RYCK

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