Le poids du maillot

Pierre Bilic

lE coach DOMINIQUE D’ONOFRIO

Je considère que notre premier tour de championnat est réussi avec ce titre de champion d’automne. Malgré une récolte de points qui aurait dû être plus abondante en décembre, nous aurions signé à deux mains en début de saison afin d’assumer ce rôle. Notre objectif était d’accompagner les meilleurs en tête de la course. Il nous manque trois ou quatre points mais nous avons aussi gagné des matches très chauds sur le fil. Le Standard a parfois eu de la chance, comme ce fut le cas des autres ténors, mais cela se force.

Je garde un goût amer à propos de quelques matches difficiles à l’extérieur. Le Standard a mené à la marque au Germinal Beerschot, au Brussels et à Gand mais n’a pas su gérer ces acquis. Nous avons été débordés à Mouscron. Il y a un véritable déficit mental lors des moments délicats. A Gand, notre équipe aurait dû tuer le moindre doute avant le repos. Frédéric Herpoel a sauvé son équipe avant une égalisation tombée du ciel. Notre deuxième mi-temps fut difficile. Certains ne supportent pas le poids de notre maillot. La tête est la chose la plus difficile à guérir. Une équipe de leaders ne se laisse pas enfermer dans les cordes comme ce fut parfois notre cas. Je maintiens que le report de notre match contre Anderlecht a faussé le championnat. Ce ne fut pas, je tiens à le rappeler, une remise générale. D’autres rencontres ont eu lieu et il y avait moyen de jouer à Sclessin. Le contexte était alors 100 % différent, bien à notre avantage car Anderlecht traversait alors une période de doute. Cela nous convenait parfaitement.

Après cet arrêt, la machine s’est un peu grippée chez nous et les Mauves ont retrouvé leur jeu. On connaît la suite. Au-delà de ces évidences, il y a aussi le fait que le Standard a encaissé trop de buts. L’apport de Jorge Costa sera très utile dans le secteur défensif. On ne marque pas assez de buts. Cédric Roussel n’a pas beaucoup joué mais il ne m’a pas lancé non plus de signes positifs à l’entraînement. Pour moi, tout le monde part sur la même ligne : je n’ai pas de préférences. Roussel a eu sa chance mais il ne m’a jamais mis en difficulté dans mes choix.l

SERGIO CONCEIÇãO

Même si son comportement est parfois discutable, énervant pour les arbitres tant il est casse-pieds et simulateur, l’artiste portugais se distingue par sa classe et sa présence. C’est un enrichissement pour la D1 malgré une blessure aux adducteurs qui l’a privé de 50 % de ses moyens en fin de 1er tour.

CÉDRIC ROUSSEL

Le début de saison tonitruant de Mémé Tchite a relégué le Montois aux oubliettes. Il n’a jamais su s’en sortir. Le courant ne passait pas entre lui et le staff, qui s’en défend pourtant. Or, avec des centreurs comme Milan Rapaic et Sergio Conceição, il aurait pu être un sacré pivot offensif.

statistiques

JOUEURSUTILISéS : Assou-Ekotto (11), Bangoura (3), Beda (14), Conceição (17), Da Silva Moreira (16), Deflandre (17), Dragutinovic (3), Garbini (13), Geraerts (18), Kovalenko (7), Léonard (15), Mutavdzic (3), Negouai (14), Niculae (11), Onyewu (15), Rapaic (4), Roussel (5), Runje (18), Sarr (4), Tchité (17), Walasiak (15), Wamberto (8).

BUTEURS : Bangoura (1), Conceição (6), Da Silva Moreira (2), Garbini (1), Geraerts (2), Léonard (1), Onyewu (1), Rapaic (1), Tchité (12), Walasiak (1).

CARTES JAUNES : 40

CARTES ROUGES : 2

PENALTIES : 1 pour (0), 0 contre (0).

CORNERS : 127 pour, 65 contre.

FAUTES : 329 commises, 301 subies.

PIERRE BILIC

 » IL Y A UN VÉRITABLE DÉFICIT MENTAL LORS DES MOMENTS DÉLICATS « 

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