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Le plus faible Anderlecht depuis que je suis en vie !

Une victoire de Bruges sur la pelouse d’Anderlecht, ce n’est donc pas encore pour cette fois-ci. Pourtant, l’occasion était unique. Le Club avait pris l’eau en Europa League à Salzbourg, une raclée pénible et inacceptable. Est-ce que tu as le droit d’être aussi médiocre, aussi peu impliqué quand tu as signé un parcours pareil en Ligue des Champions ?

Même raisonnement pour Genk. Est-ce que tu as le droit de bâcler comme ça ton match à domicile contre Prague après avoir fait le plus dur en déplacement ? Je ne vais pas revenir sur les conséquences de l’affaire Alejandro Pozuelo, sur la tempête que ça a provoqué là-bas. Je vais simplement signaler qu’au niveau du coefficient européen, notre football vient de faire une très mauvaise opération.

On ne savait pas dans quel état d’esprit les gars d’ IvanLeko allaient se présenter à Anderlecht. Mais on a très vite eu la confirmation qu’ils étaient à nouveau bien dans les têtes, impliqués, agressifs, ambitieux. Je parle d’une chance unique parce qu’on avait d’un côté un Bruges à son niveau, celui de l’équipe championne, et de l’autre, un Anderlecht d’une extrême faiblesse, encore une fois. Je ne me souviens pas d’avoir vu un Sporting aussi faible… et je vais doucement sur mes 55 ans !

Le Club devait plier le match très vite. Son but d’ouverture aurait dû le mettre sur le velours. Au lieu de ça, il s’est amusé à se faire peur et il s’en sort finalement bien en égalisant tout à la fin du match. Ce n’est pas du tout le scénario qu’on aurait dû avoir, logiquement.

Du côté d’Anderlecht, c’est toujours la même rengaine. On peut s’attendre à ce que les Mauves ferraillent jusque dans les dernières minutes de la phase régulière pour participer quand même aux play-offs 1. C’est une équipe en mode survie. On peut quand même relever l’un ou l’autre point positif après ce topper. Par exemple, Yannick Bolasie est un sauveur. Et, plus généralement, j’ai apprécié la combativité de l’équipe. C’est déjà ça.

Dans la même zone du classement, les affaires en or du week-end sont pour Saint-Trond et Gand. Saint-Trond qui a le même nombre de points que le troisième à trois matches de la fin, c’est la révélation de la saison. Il faut aussi avoir en tête que c’est peut-être l’équipe qui, sur le papier, a été la plus déforcée pendant le mercato de janvier avec les départs de Casper De Norre et Roman Bezus.

On parle quand même ici de deux piliers de l’équipe. Mais leur absence ne se remarque pas entre-temps. Marc Brys mérite des compliments. Parce qu’en plus de prendre des points, son équipe pratique un des jeux les plus agréables à l’oeil en D1. C’est soigné, il y a plein de petites combinaisons. Et devant, il y a ce Yohan Boli qui est l’homme en forme des dernières semaines.

Ce serait maintenant malheureux que Saint-Trond rate finalement les PO1. Il est en position favorable mais son calendrier sur les trois dernières journées est tout ce qu’il y a de plus corsé : à Bruges, à Mouscron et contre Gand. Après une période compliquée, Gand a démontré contre le Standard que le noyau avait sûrement assez de qualités pour aller en PO1. S’il n’y a pas la qualification au bout du chemin, ce sera un énorme échec collectif. Anderlecht ou Gand : qui restera sur le carreau et devra dire que sa saison a été un fiasco ?

Plus bas, c’est beau de voir ce que Mouscron fait depuis le début de l’année. Qui aurait misé là-dessus en début de saison ? L’Excel est l’équipe qui a pris le plus de points depuis le début du deuxième tour, c’est fou. Toutes les équipes ont leurs coups de mou épisodiques depuis quelques semaines, que ce soit Genk, le Standard, Bruges ou l’Antwerp pour ne citer que les clubs du haut du classement. À côté de ça, il y a un Saint-Trond qui pète le feu et un Mouscron qui fait la même chose avec ses petits moyens. Ils mettent de la vie quand tout le monde semble un peu fatigué.

Marc Degryse
Marc Degryse© BELGAIMAGE

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