© BELGAIMAGE

Le petit dernier de Ferrari

Charles Leclercq roule toujours pour Sauber mais l’étudiant modèle de Monaco semble assuré d’une place chez Ferrari, aux côtés de Sebastian Vettel, la saison prochaine.

Demandez à des initiés qui doit remplacer Kimi Räikkönen chez Ferrari et vous verrez que Charles Leclercq recueille plus de voix que Daniel Ricciardo, qui a pourtant déjà enlevé deux GP cette saison. Le Monégasque de vingt ans est un grand talent, membre depuis 2016 de la Ferrari Driver Academy, il a l’esprit d’équipe et il est nettement moins cher que le pilote Red Bull, qui coûterait au moins vingt millions par saison.

Leclercq a débuté en kart à sept ans, avec de grandes ambitions. Du balcon du domicile familial, il avait vue sur le premier virage du mythique circuit en rue et il partage avec le prince Albert, un ami personnel, sa passion des bolides.  » Il est mon premier supporter depuis des années, depuis que je fais du kart. Il y a quelques semaines, lors de mon premier départ en F1 ici, nous étions très émus tous les deux. J’en rêvais depuis l’enfance.  »

Le débutant de Sauber est calme et modeste. Très différent de Max Verstappen, qui fonce sans regarder et ne lésine pas sur les déclarations choc. Il ne ressemble pas plus à Esteban Ocon, qui a expédié son coéquipier Romain Grosjean de la piste au Brésil l’an dernier, ni à Lance Stroll, qui n’a obtenu un volant chez Williams que grâce à la fortune paternelle.

Leclercq a intégré le programme de formation de Ferrari en 2016, grâce à son talent. Il a remercié l’écurie d’emblée par un titre mondial en GP3 et il a encore été le plus rapide en Formule 2 en 2017. Ses débuts chez Sauber, qui utilise des moteurs Ferrai, était une étape logique de son développement.  » L’endroit idéal pour apprendre. Je ne suis pas exposé à la pression d’une grande équipe et Sauber a l’habitude des jeunes pilotes. L’écurie sait comment nous guider, nous qui sommes encore des gosses dans un monde d’adultes.  »

Leclercq le reconnaît : la F1 est un monde à part.  » Complètement différent de la Formule 2. Les obligations en matière de relations publiques sont considérables alors que l’année passée, je pouvais me concentrer sur le pilotage. Je n’avais qu’un ingénieur alors qu’ils foisonnent maintenant. La technologie est si complexe que je suis constamment occupé à gérer les pneumatiques et le moteur.  »

Il a obtenu une sixième place, le meilleur résultat jamais obtenu par Sauber, au GP d’Azerbaïdjan, le quatrième de la saison. Dans les derniers tours, ses manoeuvres de dépassement lui ont permis de prendre la mesure du double champion du monde Fernando Alonso. Le jeune homme a encore marqué des points en Espagne et au Canada. Contrairement à Stoffel Vandoorne, il ne se laisse pas démonter quand on le cite à la Scuderia.

 » Je suis flatté qu’on estime que je suis un pilote typique de Ferrari mais je ne pense pas à tout ça. Commencer à réfléchir à l’année prochaine ne ferait que me détourner de ce qui est vraiment important maintenant.  »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire