Le miracle Espanyol

Cornellá hébergera bien un club de D1

Si un supporter de l’Espanyol avait passé une année sur la lune et avait consulté le classement final à son retour sur terre, il se serait sans doute dit que son club avait passé une saison tranquille, puisqu’il l’aurait découvert exactement au milieu, à la 10e place. Et pourtant, que de sueurs froides les Blanquiazules n’ont-ils pas endurées ! La situation fut, un moment, à ce point désespérée que le président DanielSanchezLlibre avait promis de se rendre, à pied, de Montjuich au nouveau stade de Cornellá, dans la banlieue sud de Barcelone en direction de l’aéroport, si le club se sauvait.

Trois entraîneurs se sont succédé sur le petit banc : BartoloméMarquez, JuanManuelEsnal alias Mané et finalement MauricioPochettino, qui entraînait jusque-là les… filles de l’Espanyol. L’ancien défenseur argentin du club (et également du Paris Saint-Germain) donna longtemps l’impression d’être le seul à encore croire au miracle. Est-ce la Moreneta, vierge à laquelle il a souvent fait référence, qui lui a donné cette foi ? Toujours est-il qu’il est parvenu à sortir du coma un patient qui ne donnait aucun signe d’amélioration.

Sa première mission fut de convaincre le vestiaire que le maintien était toujours possible. Ensuite, il a expliqué aux joueurs que la seule façon d’y parvenir était de se serrer les coudes et de travailler de manière plus soudée que jamais. Il a traduit en espagnol la phrase mythique de BarackObama :  » , vosotrospodéis  » ( Yes, youcan). Même si les premiers résultats ne furent pas ceux espérés, certains détails laissèrent penser que l’équipe était bel et bien engagée dans la bonne voie.

Paradoxalement, c’est une défaite contre Osasuna qui a provoqué le déclic. Les joueurs se sont alors retroussé les manches. Une victoire revigorante contre le Deportivo, un partage contre Numancia et l’équipe était lancée. A un rythme de candidat à la Ligue des Champions : cinq victoires en six matches lui permirent de gravir les échelons à une vitesse endiablée. CarlosKameni se montra intraitable entre les perches, DanielJarque est redevenu le Kaiser, IvanDeLaPeña est redevenu le joueur décisif dont l’équipe avait besoin et IvanAlonso, le transfert du mercato, a inscrit des buts décisifs. La colonne vertébrale fonctionnait, et à côté, Moisés, LuisGarcía et Roman jouaient leur rôle.

Le nouveau stade de Cornellá hébergera bien un club de D1. Ouf !

VICTOR VALDES (27 ans), le gardien du FC Barcelone, a demandé un salaire de neuf millions net. Soit autant que ce que gagnera Kaká au Real Madrid. Les négociations en vue d’une prolongation ont été interrompues. Pas pour longtemps : le lendemain, on apprenait que la signature au bas d’un contrat le liant aux Blaugranas jusqu’en 2014 était imminente.

CRISTIANO RONALDO a rompu le silence : le Portugais a affirmé qu’il avait décidé de quitter Manchester la saison dernière après la victoire en Ligue des Champions :  » A ce moment-là, je me suis dit que je n’avais plus rien à gagner là-bas même si cela a été superbe de remporter un troisième titre d’affilée. Mon rêve était de jouer pour le Real.  »

FLORENT MALOUDA (29 ans), le milieu de terrain français de Chelsea, deviendrait un objectif du FC Barcelone si FranckRibéry ne venait pas. La destination de l’attaquant français du Bayern risque aussi de devenir un feuilleton à la mode cet été. Annoncé tour à tour au Real Madrid, au Barça ou à Manchester United, quand il n’était pas intransférable, on se demande s’il sera sensible au  » charme  » de Zinedine Zidane qui lui fait les yeux doux.

JAROSLAV PLASIL (27 ans), le flanc gauche tchèque d’Osasuna (et ex-Monaco), est dans le collimateur de Villarreal. Le sous-marin jaune s’intéresse aussi à DavidTrezeguet (31 ans), qui s’apprête à quitter la Juventus où il joue depuis 2000.

EWERTHON (27 ans), l’attaquant brésilien de Saragosse promu en D1, s’est pris cinq matches de suspension.

MARIO BERMEJO, l’attaquant de Xerez (autre néo-promu en D1), a prolongé son contrat pour deux saisons supplémentaires.

FUNDACIONHELIOPOLIS : c’est le nom qu’a pris l’association des opposants à ManuelRuizdeLopera, le président du Betis relégué en D2. Ils furent près de 70.000 à manifester pour le départ de l’homme qui a donné son nom au stade.

CADIX, Carthagène et deux autres formations encore à désigner montent de D2B en D2A.

DANIEL DEVOS

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire