» Le meilleur est à venir « 

 » Ceci est non pas un adieu mais un au revoir. J’en avais avisé la rédaction de Sport/Foot Magazine en temps opportun et celle-ci m’a réservé un très beau geste, en guise de révérence, en me mettant à l’honneur dans le cadre de la rubrique tenue épisodiquement par Gilbert Van Binst (v.p. 44 et suivantes). Le Gille fut mon successeur à Anderlecht et aujourd’hui, à la faveur de ce billet, l’occasion m’est donnée, dans un tout autre contexte évidemment, de céder une nouvelle fois le témoin. Place donc à l’avenir et c’est donc à cette thématique que j’aimerais dédier cet ultime billet.

J’ai vécu de grandes heures, tant avec le Sporting qu’avec les Diables Rouges, et j’ose affirmer que le futur a de grandes chances d’être aussi radieux pour eux ainsi que pour le football belge en général. J’ai eu la chance, aux prémices des années 60, de faire partie d’une génération de jeunes qui allaient s’affirmer au Parc Astrid. A mes côtés, il y avait là les trois Jean, Cornélis, Trappeniers et Plaskie, et, bien sûr, le plus grand de tous, Paul Van Himst.

Je constate avec satisfaction que la direction anderlechtoise, sans doute quelque peu forcée par la conjoncture actuelle, en revient aux jeunes du terroir au lieu de se tourner vers des vedettes étrangères de toute façon hors d’atteinte au plan financier. Les exemples de Massimo Bruno et de Dennis Praet l’attestent, et ce n’est sans doute qu’un début car les Mauves sont riches en profondeur. La preuve par les résultats enviables que les Espoirs ont réalisés tant en NextGen qu’à Viareggio ou Amsterdam ces derniers mois.

Seule différence notoire d’une époque à l’autre : alors que ceux de ma génération ont donné quasi toute leur carrière au RSCA, les teenagers d’aujourd’hui, signe des temps, s’en tiendront sans doute à deux, voire trois saisons au plus haut niveau, avant d’aller chercher à la fois gloire et fortune sportive ailleurs. Il faut pouvoir l’accepter et oeuvrer comme l’Ajax l’a toujours fait, en formant des jeunes de qualité avant de les transférer à bon prix en tout début de vingtaine, comme ce fut le cas avec un Clarence Seedorf ou un Dennis Bergkamp.

Et ce qui vaut pour le Sporting est d’application aux autres ténors qui possèdent de la bonne graine en catégories d’âge. Et dieu sait s’ils sont nombreux car il y a du talent non seulement au Standard ou à Genk mais aussi à Bruges, à Gand, ainsi qu’en D2. A Tubize et Mouscron, j’ai vu en tout cas pas mal de promesses !

A l’échelon de l’équipe nationale, je m’attends à un âge d’or aussi avec tous ces Diables qui, à l’une ou l’autre exceptions près, évoluent tous dans de grands clubs à l’étranger. Je n’ai jamais connu une levée aussi talentueux que l’actuelle. Puisse-t-elle donc la transformer en résultats probants, au Brésil, en 2014, en France, deux ans plus tard, voire postérieurement. Car ce n’est que dans quelques années, finalement, qu’un joyau, de la dimension d’Eden Hazard, donnera la pleine mesure de son talent.  »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire