Le meilleur du pire

J’avais décidé à l’unanimité de moi-même de prendre une certaine hauteur afin de vous emmener là où l’air est encore respirable. Là où l’ivresse ne donne pas mal à la tête mais que du bien aux yeux. Là haut où on ne voit que du beau. On ne parle que de jeu.

Mais bon, là je craque. On va aller, pas longtemps, faire un tour dans les égouts de notre royaume. En fait, c’est parce que ça devient tellement  » comique  » que j’ai envie de partager ça avec vous. Ainsi donc, les politiques s’en mêlent. Ils vont nettoyer notre maison foot de toute cette vermine qui la ronge depuis trop longtemps. Je dis  » les politiques  » parce qu’avec eux, quand il y en a un qui se lance et que les médias en parlent, y en a d’autres qui vont très vite arriver pour prendre un peu de lumière. Aussi artificielle soit-elle. Donc, ils vont faire le grand nettoyage. C’est vrai que l’expérience et le vécu, ils l’ont : commissions, détournements (de voix ou d’autres choses), petits arrangements entre amis, trahisons, mensonges, menaces, … et j’en passe. C’est pas moi qui le dis, hein, c’est eux quand leurs affaires, à eux, sortent au grand jour. Trop génial. Citoyennes, citoyens, dans deux semaines max, le milieu est apuré. La Dream Team version A-Team ( » Agence tout risque  » en français) est en marche. Merci.

Revenons à ce que notre sport a de plus beau à nous offrir. L’émotion, le frisson, en un mot : l’amour. Ah oui, un dernier moment d’égarement dans l’extra-sportif avec la sortie des dirigeants du Bayern qui la semaine dernière ont organisé une conférence de presse pour menacer les journalistes de représailles juridiques envers eux. Choqués qu’ils furent par les attaques jugées indécentes dont certains joueurs ont été victimes. Venant d’eux, je ne m’offusque pas. Ce club dégage une certaine probité. J’ai envie de croire en leur sincérité et ras le bol. Faut dire, les critiques, elles, devaient tomber. Quatre matchs sans gagner. Pour le Bayern, c’est une crise énormissime. Même en pleine Oktoberfest. À l’image de Robert Lewandowski. Complètement disparu de la circulation pendant…deux matchs. Et oui, il n’avait plus marqué en Bundesliga depuis 180 minutes. Inouï. Incroyable. Impardonnable comme disent les grands experts. Ça ne lui était plus arrivé depuis… deux ans. Fou hein ! Et puis la mise au point. Contre son souffre-douleur préféré, Wolfsburg. Lewandowski leur a marqué 16 buts en 15 matchs. Avec ce fameux quintuplé en neuf minutes en 2015. Après être monté au jeu. Lewa tu es un roi.

Partons faire un tour où on n’a pas fini de ne pas oublier le Polonais, sans pour autant le regretter. Car du côté de Dortmund, y a un collectif qui compense tous les départs. Le Borussia est la quintessence du beau, du bon, du généreux, du talentueux qui veut toujours mieux. Toujours plus…de buts. En championnat, c’est 22 buts inscrits en un mois. Depuis le début de la saison, ses 80.000 supporters jouissent de quatre buts par match de moyenne à domicile. Avec pour apogée le fameux 7-0 contre Nuremberg. Pas anecdotique ce match. Quand l’équipe de Nuremberg débarque au Westfalenstadium, elle n’a laissé filer vers son but que six tirs cadrés depuis le début de la saison. En 90 minutes, elle va encaisser sept buts. Pas étonnant que ce stade soit surnommé  » La cathédrale « . On y prêche le beau. On y entretient comme nulle part ailleurs la foi. Les prières y sont très souvent exaucées. Le championnat est une chose, la Ligue des Champions en est une autre. Surtout quand la forteresse Atlético Madrid vient participer à l’office. Le niveau et les exigences s’élèvent mais même résultat. 4-0. Un exploit face aux experts en verrouillage de surfaces. C’était le 391e match de Diego Simeone à la tête des Colchoneros et, pour la première fois, il perd sur une marge de quatre buts. Tout est dit. Non, encore une petite chose. Dortmund n’a toujours pas encaissé en Champions league. La meilleure défense, c’est l’attaque. Que les paroissiens du monde entier s’en inspirent. Amen.

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