Le match-clé des Espoirs contre Israël.

Contre Israël, les joueurs de Jean-François de Sart ont dû faire face à la décision extrêmement sévère de l’arbitre écossais qui a expulsé Marouane Fellaini après 17 minutes de jeu. Ce fait de match a obligé les Belges à se réorganiser car le milieu de terrain rouche avait un rôle très important sur l’échiquier. Son apport physique, notamment dans les vingt derniers mètres, a terriblement manqué au groupe et des distances se sont ainsi créées entre Kevin Mirallas et le reste de l’équipe. Un autre fait mérite d’être souligné, c’est la présence, chose excessivement rare à ce niveau, au coup d’envoi, de 7 gauchers dans le 11 de base avec, chose encore plus exceptionnelle, un gaucher au poste de défenseur central droit. Les seuls droitiers étaient donc Sepp De Roover, Anthony Vanden Borre, Fellaini et Mirallas mais jamais on a senti de déséquilibre dans l’équipe alors que le bloc aurait pu pencher vers la gauche.

Schéma 1

Le système et son animation en première mi-temps contre Israël (4-5-1 puis 4-4-1).

De Sart avait choisi de reconduire le onze qui lui avait donné satisfaction trois jours plus tôt contre le Portugal (0-0). Le système était le 4-5-1 avec Logan Bailly au but et une défense composée de droite à gauche de De Roover, Thomas Vermaelen, Nicolas Lombaerts et Sébastien Pocognoli, soit quatre gauchers sur les 5 joueurs. Le milieu de terrain à 5 hommes présentait Fellaini et Jan Vertonghen devant la défense, Vanden Borre à droite et Jonathan Blondel à gauche, à charge pour Maarten Martens de soutenir dans l’axe le seul attaquant Mirallas. Les 17 premières minutes permettaient aux Belges de poser leur jeu et de réaliser quelques incursions dans l’arrière-garde adverse notamment avec une participation offensive de Pocognoli côté gauche (alors que ses 3 compères de la défense restaient plutôt dans leur rôle défensif strict) et un apport énorme de Fellaini en soutien direct de Martens et même de Mirallas.

L’exclusion a chamboulé complètement ces belles intentions offensives et le coach a alors décidé de faire redescendre Martens au demi droit et de faire glisser Vanden Borre vers l’axe pour reprendre le rôle du joueur exclu. Voyant certainement que cela ne représentait pas la meilleure solution avec Anthony dans l’axe et le capitaine gaucher au milieu droit, l’entraîneur décida de modifier ses batteries à la mi-temps.

Schéma 2

Le dispositif de la deuxième mi-temps (4-4-1).

Le coach décida donc après 45 minutes de faire sortir son capitaine Martens et de le remplacer par Faris Haroun. Il replaça Vanden Borre à droite et demanda au joueur de Genk d’épauler Vertonghen dans l’axe de l’entrejeu et de temps à autre de venir mettre le nez à la fenêtre, comme Fellaini mais dans un tout autre style. Les montées de Pocognoli se firent plus rares qu’en début de match mais chaque fois qu’il sortait, il était immédiatement couvert par Blondel.

Le travail de Mirallas est à mettre en exergue car dans une position très isolée, il multiplia les appels dans la profondeur et sur toute la largeur du terrain. La pointe de vitesse de Mirallas a obligé la défense israélienne à rester vigilante, et bien souvent à 4 contre 1. La seule fois où elle n’est pas restée en place, c’est justement sur la phase du but, et là le joueur de Lille a remporté son 1 contre 1 pour offrir la victoire à la Belgique.

Conclusion.

L’équipe nationale des – 21 ans a fait un peu penser à ses glorieux aînés des années 80 lors des deux premiers matches de l’Euro : pas très spectaculaire avec 1 but marqué en 2 matches mais solide et très bien organisée en gardant le 0 derrière en 180 minutes.

etienne delangre

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