» Le magazine s’adapte bien à son temps « 

Tout à tour joueur, supporter, dirigeant, lecteur et correspondant de presse, Alain Demay n’a jamais été du genre à se satisfaire d’une seule manière de vivre le foot.

A lain Demay n’a pas mangé beaucoup de sucreries durant son enfance. Pas par manque d’envie, mais parce qu’il n’avait pas vraiment d’argent de poche à leur consacrer. La paie hebdomadaire que lui octroyaient ses parents passait automatiquement dans l’achat du Sportif, l’ancêtre de Sport/Foot Magazine.  » Par la suite, j’ai continué à me procurer SFM dans les librairies « , lance ce sexagénaire d’un ton jovial.  » Je ne suis passé à l’abonnement qu’à l’aube des années 2000.  » À l’époque, il est également correspondant local pour le journal Le Soir, pour qui il couvre la folle épopée de l’AFC Tubize de la troisième provinciale à la D1.  » Je me souviens des rues de la ville noires de monde avec les joueurs qui montaient sur le car pour faire la fête avec les supporters. Tubize était un club familial, mais il a perdu son âme en 2014 suite à la reprise par les investisseurs sud-coréens.  »

Finale de Champions League brabançonne

Heureusement, Alain a également été témoin d’autres belles histoires de foot local. Il a défendu les couleurs de l’Alliance Sportive Saintoise, en P3 et en P4, avant d’en devenir le correspondant qualifié « intérimaire ».  » Au départ, je m’étais proposé pour assurer ce rôle l’espace d’une saison, mais ça a duré 25 ans « , replace-t-il.  » En 1993, on a disputé un test-match pour la promotion en P3 au stade Leburton contre les voisins de l’US Quenastoise. Il y avait 2.000 personnes. Comme on n’est pas parvenu à se départager, on a remis le couvert quelques jours plus tard à Rebecq devant 1.600 spectateurs. À notre niveau, c’était l’équivalent d’une finale de Champions League, que l’on a finalement gagnée aux tirs au but.  » Particulièrement actif à son échelle en tant que membre du comité provincial du Brabant, Alain n’a pour autant jamais détourné son attention du foot national et plus particulièrement du Standard, qu’il a vu pour la première fois à l’âge de douze ans… au Parc Astrid.  » La plupart de mes amis étaient supporters d’Anderlecht, j’ai opté pour le Standard par esprit de contradiction. Puis la passion est restée.  »

Le foot international via Onze

Alain le confesse : il n’est pas le lecteur le plus assidu. S’il ne rate jamais les mots fléchés, il s’autorise parfois à zapper l’un ou l’autre article en fonction du temps dont il dispose.  » Je ne passe évidemment pas à côté des événements de grande ampleur comme l’histoire des paris truqués « , lance-t-il, le ton soudainement moins enjoué.  » Je suivais l’affaire au quotidien via les journaux et la télévision, mais je trouve que sa publication hebdomadaire a toujours permis à Sport/Foot Magazine d’avoir plus de recul. J’aime également les pages consacrées au foot féminin et les reportages sur le monde amateur, qui me replongent dans ce que j’ai connu. Je trouve que le magazine s’adapte bien à son temps, en ajustant ses rubriques au bon moment.  » Pour étancher sa soif de foot international, Alain s’offre également le mensuel Onze Mondial, dont il possède la collection complète.  » Je ne suis pas un acharné qui consacre son samedi à enchaîner les matches devant sa télévision de midi à minuit, mais je me tiens au courant des nouvelles du foot allemand et français.  » Et le Tubizien de se réjouir du retour en Ligue 1 de Lens, un club dont il admire l’histoire, les racines et les supporters. Le tout avec les mêmes couleurs que l’AFC Tubize.

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