LE JOURNAL DE L’EURO

Menaces physiques pour les joueurs en Ukraine ?

Le syndicat international des footballeurs professionnels (FIFPro) se fait du souci à propos de la sécurité des équipes qui devront se produire en Ukraine et craint aussi pour les supporters. Plus de 10 % des joueurs du championnat ukrainien auraient déjà été victimes de violences physiques, et dans la moitié des cas, des supporters étaient à l’origine de ces problèmes.

Près de 10 % de ces footballeurs affirment aussi qu’ils ont déjà souffert d’insultes racistes. Le patron de la FIFPro estime que ce fut une erreur de confier l’organisation de l’EURO à ce pays. Les Ukrainiens n’ont pas du tout apprécié les critiques et l’ont fait savoir par voie officielle.

Et contre les familles ?

En tout cas, certaines familles de joueurs anglais réfléchissent à faire le voyage en Ukraine. C’est le cas des proches d’ Alex Oxlade-Chamberlain et de Theo Walcott, deux joueurs de couleur, qui craignent de subir des attaques racistes. La famille Walcott n’a pas voulu prendre de risques après les avertissements du Foreign Office.

L’Allemagne dans le Var

L’équipe allemande a pris ses quartiers pour un premier stage dans le Var, dans le sud de la France. Les deux pilotes de l’équipe de F1Mercedes, Nico Rosberg et Michael Schumacher ont profité de leur présence à Monaco pour le GP du week-end dernier pour faire un saut et saluer les joueurs de la Mannschaft.

Il a bien fallu cela pour changer l’état d’esprit du groupe allemand : la presse teutonne craint que la défaite du Bayern Munich en Ligue des Champions ne déteigne sur la sélection.  » Samedi, huit joueurs frustrés du Bayern ont rejoint le camps de base. Quelle était leur humeur ? Catastrophique « , a écrit le journal populaire Bild.  » C’est difficile d’imaginer que Bastian Schweinsteiger va nous mener vers le trône après son penalty raté.  »

Les Polonais de Bundesliga mettent le feu

L’équipe polonaise sera-t-elle prête et performante ? En stage à Linz (Autriche), Marcin Wasilewski et ses potes inspirent de plus en plus de confiance. Surtout depuis la victoire de Dortmund en finale de la Coupe d’Allemagne contre le Bayern. Avec ses trois Polonais, le Borussia a réussi une vraie démonstration, et toute la Pologne a applaudi le hat-trick de Robert Lewandowski. Jakub Blaszykowski et Lukasz Pisczek ont aussi pris leur part dans le doublé de Dortmund.

La Pologne possède un quatrième joueur actif dans un grand club européen : le gardien Wojcieck Szczesny (Arsenal). Entendu en Pologne :  » Cela devrait largement suffire pour aller au moins en quarts de finale « .

Deuxième tuile pour la Russie

En quelques jours, Dick Advocaat a dû pallier les forfaits de deux défenseurs centraux. Ce fut d’abord Vasili Berezutski du CSKA Moscou, blessé à la cuisse. Puis ce fut au tour du joueur du Lokomotiv Moscou, Roman Shishkin qui souffre d’un problème intestinal.

La Croatie a un nouveau sélectionneur

On le savait depuis deux semaines : Slaven Bilic quittera la sélection après l’EURO pour aller au Lokomotiv Moscou. Son remplaçant est désormais connu et il s’agira de l’ancien international Igor Stimac, qui guidera la Croatie face à nos Diables Rouges.

Stimac fait partie de la même génération que Bilic (qui atteignit les demi-finales de la Coupe du Monde 1998), est un ancien défenseur (comme Bilic) et a évolué à West Ham (comme Bilic).

A noter qu’il s’agit de la prise de pouvoir de la génération 98 puisque l’ancien attaquant du Real Madrid, Davor Suker, deviendra président de la Fédération.

Laurent Blanc irrité

 » Il y a eu de beaux discours, il fallait que l’EURO soit préparé de la meilleure façon possible, qu’il y ait du spectacle, que les équipes et les entraîneurs pensent à l’offensive,… Mais ils ont oublié le principal : il faut que les joueurs soient en bonne forme  » :

Laurent Blanc est énervé par la mise à disposition tardive de plusieurs internationaux. Karim Benzema n’a rejoint les Bleus que le 20 mai alors que le Real avait fini sa saison une semaine plus tôt. Franck Ribéry a encore dû se farcir un amical avec le Bayern mardi dernier et ne s’est présenté que jeudi.  » On ne pouvait pas négocier, les clubs étaient en droit de garder les joueurs jusqu’au 25 mai, c’est comme ça, je ne vais plus perdre d’énergie là-dedans « , ajoute le sélectionneur français.  » La préparation n’est pas en phase avec une compétition comme l’EURO. Le problème aurait été réglé si l’UEFA et la FIFA avaient dit que les joueurs devaient être à la disposition de leur équipe nationale trois jours après le dernier match officiel de leur club.  »

Course contre la montre pour certains Anglais

Roy Hodgson a déjà dû faire face aux forfaits de Chris Smalling, Jack Wilshere et Kyle Walker. Désormais, le coach anglais suit avec attention l’évolution de trois joueurs de son noyau. Scott Parker, arrivé blessé, a seulement repris l’entraînement ce jeudi. Danny Welbeck souffre de la cheville depuis un coup pris par Nigel de Jong lors du derby mancunien, fin avril. Il prend des anti-inflammatoires depuis ce jour-là. Quant au défenseur Glen Johnson, il a un ongle incarné. Or, depuis la blessure de Walker, il est le seul back droit de cette sélection ! En cas de forfait, soit Hodgson rappelle in extremis Micah Richards, soit il utilise Phil Jones à cette position.

Vendredi, c’est le troisième gardien, John Ruddy, qui a jeté l’éponge après s’être fracturé le doigt. Il est remplacé par Jack Butland (Birmingham City).

Les Danois au complet, Viana rappelé pour le Portugal

Morten Olsen, le sélectionneur danois, avait maintenu le suspens concernant les trois derniers sélectionnés. Ils sont désormais connus puisqu’il a retenu Jores Okore, le défenseur de 19 ans du surprenant champion du Danemark, FC Nordsjaelland, l’attaquant de Groningen, Niklas Pedersen, 24 ans ainsi que le gardien de Manchester United, Anders Lindegaard.

Quant au sélectionneur portugais, Paulo Bento, il a décidé de rappeler Hugo Viana, 30 ans, un des recalés surprenants de la présélection. Cinq ans après sa dernière sélection, le joueur de Braga remplace le médian de Grenade, Carlos Martins, blessé.

L’Espagne peut-elle vivre sans Villa ?

Alors qu’il était lancé dans une course contre-la-montre, David Villa a déclaré forfait. La question que tout le monde se pose : l’Espagne arrivera-t-elle à se succéder à elle-même sans Villa, pion majeur des deux derniers tournois remportés par la Roja ? Certains joueurs n’en sont pas sûrs. Santi Cazorla a affirmé que  » sans lui, nous n’aurions pas été champions d’Europe, ni champions du monde « .

Auteur de 51 buts en 82 sélections, meilleur buteur du mondial sud-africain, Villa sera remplacé par Fernando Torres, dont la cote remonte, ou Fernando Llorente, la tour de Bilbao. Mais Lllorente n’a pas le même type de jeu que Villa. Certains affirment que son profil atypique permettrait justement à la sélection de varier un peu son jeu. Roberto Soldado, plus proche du style de Villa, est une autre option.

PAR STÉPHANE VANDE VELDE – PHOTOS : IMAGEGLOBE

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