» LE JOUR OÙ ON NE ME RECONNAÎTRA PLUS, JE SERAI MALHEUREUX « 

Le Tour de France est une maladie dont on ne guérit pas, a écrit un jour un journaliste français. C’est encore plus vrai dans le cas de Raymond Poulidor, ‘l’éternel second’ qui veut encore battre un record pendant ses vieux jours.

Les coureurs n’y traînent plus comme autrefois mais, pour beaucoup de suiveurs et d’invités, le Village de départ reste un passage obligé, quelques heures avant le départ d’une étape du Tour de France. Avec une tasse de café en main dans L’espace café ou lors de la dégustation des produits locaux au Marché des régions, on commente les nouvelles du jour, on se risque au jeu des pronostics ou des analyses, on fait des affaires ou on retrouve de vieilles connaissances. Chaque matin, on se demande sur qui l’on tombera cette fois-ci. On peut être sûr d’une chose : Raymond Poulidor sera fidèle au poste. Il est le public-relations du Crédit Lyonnais (LCL), le sponsor du maillot jaune.

L’ancien champion originaire du Limousin a désormais 80 ans. Il y a déjà 39 ans – c’était en 1977 – que Poupou a disputé sa dernière course. Pourtant, sa poupoularité reste énorme. Et pas seulement en terrain conquis, sur les routes de la Grande Boucle. La chaîne de grands magasins Leclerc l’utilise pendant toute l’année comme une sorte de Saint-Nicolas. Pendant que les images de sa période de gloire défilent sur un écran, ‘l’éternel jeune homme‘ prend place derrière une table et signe des autographes. Jamais sur des photos, ni sur des cartes à collectionner : il refuse poliment mais fermement.

Uniquement sur l’un des quatre livres qui lui ont été consacrés, et qui sont proposés à la vente dans la grande surface. Comme s’il voulait perpétuer la légende qui l’a accompagné tout au long de sa carrière et qui prétendait qu’il était près de ses sous.  » Je participe à une quarantaine de sessions par an. Je signe de 10 à 19 heures, parfois deux jours d’affilée, lorsque je loge à l’hôtel. Le soir, mon éditeur me téléphone pour voir si les ventes ont été bonnes. Je lui réponds alors : –Oui, ça marche bien. En général, on vend une centaine de livres par jour.  »

 » J’AIME LE CONTACT AVEC LES GENS  »

Comment se passe une journée sur le Tour, pour vous ?

RAYMOND POULIDOR : Je me lève vers 7 heures et je me rends au Villagede départ avec l’équipe de LCL, environ une heure avant l’ouverture. Je lis les journaux, et ensuite cela n’arrête pas : dès que les portes s’ouvrent, la file s’allonge. Il m’arrive de signer entre 300 et 400 photos sur une matinée. Ensuite, je suis l’étape, j’ai ma propre voiture. Avec LCL, nous faisons partie de la caravane publicitaire, mais on m’accorde une certaine liberté. Je roule entre la caravane publicitaire et la course, juste avant les journalistes. A bord, je dispose de Radio Tour et de la télévision. Plus tard, nous dépassons la caravane publicitaire, afin de rejoindre la ligne d’arrivée une heure avant la fin de l’étape. Je regarde la finale à la télévision, dans le camion-podium situé au finish. Cinq à six fois par Tour, une animation est organisée le soir au bureau de LCL. Je donne alors mon avis sur l’étape et j’évalue les chances des favoris.

Vous n’êtes jamais fatigué de signer ?

POULIDOR : Les gens me posent toujours les mêmes questions et me font toujours les mêmes remarques : ils me disent que j’aurais dû gagner le Tour, que j’ai eu beaucoup de malchance, que les duels avec JacquesAnquetil leur manquent. Mais cela ne m’ennuie jamais, au contraire : j’aime le contact avec les gens.

Bernard Hinault, qui s’occupe de l’organisation, a annoncé que c’était son dernier Tour de France. Vous avez 18 ans de plus, mais vous continuez.

POULIDOR : On ne peut pas comparer nos tâches respectives. Son travail est très exigeant. Il est toujours occupé, doit se rendre à l’étranger pendant l’année pour entretenir les relations avec les villes-étapes, etc. Aujourd’hui, il a envie de profiter de la vie, car il n’a pas vu grandir ses enfants. Alors, il veut voir grandir ses petits-enfants et je le comprends.

 » DE GAULLE A DIT QUE MON NOM SONNAIT BIEN  »

On dispute la 103e édition du Tour. Vous en êtes à combien, personnellement ?

POULIDOR : A 54. Le record appartient à JacquesAugendre (un ancien journaliste, ndlr) qui en compte 55. Une fois de plus, je suis deuxième, c’est terrible ! (il rit) Mais, si tout va bien, je le dépasserai dans deux ans. C’est ma 16e année pour LCL. J’ai couru mon premier Tour en 1962. J’ai participé 14 fois à la Grande Boucle. Il n’y a qu’en1971, l’année où LuisOcaña a chuté dans la descente du Col de Menté, que je n’ai pas pris le départ. Mais, à la demande de RTL, j’ai alors reconnu toutes les étapes 24 heures avant les coureurs. Depuis 1962, je n’ai raté qu’un seul Tour : celui de 1987 dont le départ avait été donné à Berlin. J’étais sous contrat avec Radio Nostalgie, mais le responsable avait filé avec la caisse et on ne s’en est aperçu que cinq jours avant le départ. J’ai alors suivi le Tour depuis chez moi, à la télévision. Un triste été.

Comme un clin d’ oeil ironique à l’histoire, vous êtes toujours habillé d’un polo jaune sur le Tour et vous êtes l’ambassadeur du maillot jaune, alors que vous ne l’avez jamais porté durant votre carrière.

POULIDOR : Il s’en est fallu de peu en 1973, lors du prologue à Scheveningen. J’ai échoué pour 80 centièmes de seconde et Joop Zoetemelk avait gagné. Si cette étape s’était disputée en France, avec un chrono déclenché à la main, on nous aurait placés ex-aequo et j’aurais enfilé le maillot jaune.

En étant tous les jours habillé de jaune, ne remuez-vous pas le couteau dans la plaie ?

POULIDOR : Pas du tout. Au contraire. Si l’on parle toujours de moi aujourd’hui, c’est précisément parce que je n’ai jamais enfilé le maillot jaune. Je suis considéré comme celui qui n’a jamais gagné, l’éternel second. Récemment, un joueur de pétanque a terminé plusieurs fois deuxième du Championnat de France. ‘C’est le Poulidor des boules‘, s’est-on exclamé. Mon nom est utilisé dans tous les contextes : du sport jusqu’à la politique. Le plus étonnant, c’est que beaucoup d’enfants continuent à courir vers moi. Ils veulent savoir qui est ce Poulidor. Un homme politique ? Un footballeur ? Un artiste ? Un boxeur ?

Comment expliquez-vous votre popularité ?

POULIDOR : Beaucoup de monde s’est penché sur la question. La vérité est qu’il n’y a pas d’explication. Mon nom y est peut-être pour quelque chose. Le général Charles De Gaulleaurait dit, un jour, que Poulidor, cela sonnait bien, que c’était un nom taillé pour un Premier ministre. Déjà, lorsque j’étais amateur et que je n’étais connu que dans ma propre région, j’avais un club de supporters : ‘La Pouliche‘, c’était mon surnom. Plus tard, c’est devenu Poupou, c’était facile à crier pour le public au bord des routes. C’est Emile Besson, un journaliste de L’Humanité, qui l’a utilisé pour la première fois. Plus tard, on a surnommé Roger Pingeon Pinpin et Laurent Jalabert Jaja. Avoir un surnom, c’est un signe de popularité.

 » MA POPULARITÉ M’A SOUVENT DESSERVI  »

Ce qu’on sait moins, c’est qu’il vous est arrivé d’être sifflé.

POULIDOR : C’était en 1963. J’avais terminé troisième de mon premier Tour, un an plus tôt. En 1963, je faisais partie des favoris, mais j’ai très mal roulé. C’est l’un de mes plus mauvais souvenirs. J’ai été sifflé à Paris et j’ai alors décidé d’ajouter le GP des Nations à mon programme (à l’époque, c’était l’officieux championnat du monde du contre-la-montre, long de 100 kilomètres, avec l’arrivée jugée au Parc des Princes, comme la dernière étape du Tour de France, ndlr). Antonin Magne, mon directeur sportif, n’était pas d’accord, parce qu’Anquetil m’avait pris plus de trois minutes dans le dernier contre-la-montre du Tour de France, mais je voulais ma revanche. Je me suis entraîné comme un fou et j’ai battu le grand favori et défenseur du titre Ferdinand Bracke avec plus de trois minutes d’avance au GP des Nations. Tout le public m’a applaudi. A partir de là, je n’ai plus jamais été sifflé.

En tant que coureur, votre popularité a-t-elle parfois constitué un handicap ?

POULIDOR : Oui, et même souvent. Il fallait tout faire pour empêcher Poulidor de gagner. Mes adversaires ne me voulaient que du mal. Si je me mets à leur place, je peux les comprendre : toute la journée, ils ne voyaient que des casquettes à l’effigie de Poulidor et ils entendaient crier : ‘Allez Poupou, tu es le meilleur, tu vas gagner’. Je me souviens encore très bien du Tour 1968. Un an plus tôt, je m’étais mis, comme toute l’équipe, au service de Pingeon qui avait gagné méritoirement. En 1968, lors de la journée de repos à Font-Romeu, Pingeon a voulu me rendre la pareille : ‘Cette année, c’est à mon tour de me sacrifier pour Poulidor.’ Au classement, il avait trois ou quatre minutes de retard sur moi. Le lendemain, il a attaqué depuis le départ, c’était la tactique décidée avec l’équipe. Mais personne, dans le peloton, n’a voulu rouler à sa poursuite. Tout le monde semblait satisfait de la situation. A 50 kilomètres de l’arrivée, Pingeon comptait encore cinq ou six minutes d’avance. C’est alors que j’ai chuté. Pour mes concurrents, c’était le signal qu’il fallait se mettre à rouler. Pingeon n’a conservé que trois minutes d’avance sur la ligne d’arrivée. Sans ma chute, il aurait peut-être remporté le Tour une deuxième fois. La victoire finale est revenue à Jan Janssen.

Sans tous ces contretemps, votre carrière aurait été différente.

POULIDOR : Antonin Magne avait prévu ces mésaventures dans le Tour. Lorsque j’ai signé mon premier contrat professionnel, il m’a examiné avec un pendule, une sorte de baguette de sourcier. A la fin de ma carrière, il m’a confié : ‘Raymond, je n’ai jamais voulu te le dire, mais mon pendule avait déjà révélé que le mois de juillet ne te porterait jamais chance.’ Bien sûr, j’ai perdu des courses suite à une crevaison, à une chute ou à un autre incident. Tout le monde me parle de malchance, mais je ne vois pas les choses de cette manière. Se retrouver handicapé ou perdre la vie, c’est bien plus grave. Je trouve, au contraire, que j’ai eu beaucoup de chance, car j’ai été à deux reprises victime d’une chute qui aurait pu me coûter la vie. En 1968, par exemple, lorsqu’une moto m’a roulé dessus et qu’on m’a cru mort lorsqu’on m’a relevé. J’aurais pu subir le même sort que ces deux coureurs belges (Antoine Demoitié et Stig Broeckx, ndlr). Et il y a eu cette chute en 1973 dans la descente du Portet d’Aspet, lorsque j’ai loupé un virage au même endroit, quasiment, que Fabio Casartelli.

 » MA RIVALITÉ AVEC ANQUETIL S’EST MUÉE EN AMITIÉ  »

Votre carrière aurait aussi pu être différente si vous n’aviez pas été confronté à la concurrence d’autant de champions, à commencer par Jacques Anquetil.

POULIDOR : Il faut s’imaginer qu’au début des années 60, on avait en France quatre vainqueurs potentiels du Tour ! En 1960, nous avons perdu Roger Rivière – sans sa chute (à la suite de laquelle il s’est retrouvé paralysé, ndlr), c’est lui et pas Gastone Nencini qui aurait remporté la Grande Boucle cette année-là – et Gérard Saint, un autre jeune très prometteur (qui a perdu la vie dans un accident de voiture, ndlr). Avec eux, on n’aurait peut-être pas parlé de ma rivalité avec Anquetil. Ou, s’il n’y avait eu qu’Anquetil ou moi, le Tour aurait peut-être été monotone. Je ne sais pas. Je dirais plutôt que, grâce à notre rivalité, nous avons rendu service au cyclisme français.

Votre relation avec Anquetil a évolué au fil des années.

POULIDOR : Oui, d’une manière inimaginable. Comme coureurs, nous étions de vrais rivaux, nous nous haïssions. Mais pendant le Tour 1974, alors qu’il avait mis un terme à sa carrière, il est venu vers moi et m’a dit : ‘Tu sais, Raymond, j’aimerais bien que tu remportes ce Tour. Tu verras : tu battras Eddy Merckx.’ J’ai failli tomber de ma chaise. Depuis lors, je me suis souvent demandé : Anquetil est-il devenu mon premier supporter parce qu’il ne voulait pas que Merckx gagne son cinquième Tour en 1974 et égale son record, ou était-il sincère ? J’ai la faiblesse de croire que la deuxième hypothèse est la bonne, car lorsque j’ai mis, moi aussi, un terme à ma carrière, nous sommes devenus de très bons amis.

Lorsqu’Anquetil n’a plus pris le départ en 1965, la voie semblait grande ouverte pour vous, mais vous avez encore laissé passer votre chance. Cela reste-t-il une frustration pour vous ?

POULIDOR : Non, pas à ce point-là. Lorsque j’y repense, je me dis que je n’étais sans doute pas en mesure de supporter le poids de la course. J’avais une bonne équipe, mais de là à contrôler toute la course : c’était compliqué. Surtout à cette époque. En ces temps-là, le favori devait encore supporter tout le poids de la course du premier au dernier jour. Aujourd’hui, il y a deux courses dans le Tour de France : une pour les sprinters et une pour les candidats à la victoire finale. Dans les étapes plates, les équipes qui comptent des sprinters en leurs rangs contrôlent la course. On sait d’avance que l’échappée n’ira pas à son terme. On ne démarre plus à tout bout de champ pour tester le candidat à la victoire finale et son équipe. En 1965, par exemple, Felice Gimondi avait déjà pris de l’avance lors de la deuxième étape qui menait à Roubaix et avait conquis le maillot jaune le lendemain à Rouen. Il avait commencé le Tour dans la peau d’un attaquant et n’était pas considéré comme un coureur qu’il fallait tenir à l’oeil. Plus tard, on s’est aperçu qu’il était un grand champion.

 » ANQUETIL ÉTAIT INCLASSABLE  »

C’est cette même année qu’un certain Eddy Merckx a effectué ses débuts chez les professionnels. Avez-vous directement remarqué qu’après Anquetil et Gimondi, un troisième géant venait se mettre en travers de votre route et vous ôterait vos derniers espoirs de remporter un jour le Tour de France ?

POULIDOR : Merckx était devenu champion du monde chez les amateurs, l’année précédente. En 1966, il a d’emblée gagné Milan-Sanremo. Mais je ne le considérais pas encore comme un futur vainqueur du Tour. J’avais roulé Paris-Nice avec lui et il avait l’air de beaucoup souffrir dans les cols. Il n’était pas un grimpeur. Cette même année, j’ai gagné le contre-la-montre de Vals-les-Bains au Tour de France. Adamo était l’invité d’honneur sur le podium. Il m’a demandé : ‘Vois-tu un Belge capable de gagner le Tour dans les prochaines années ? ‘ Je lui ai répondu : ‘Non, pour le moment, je ne vois personne.‘ Cinq ans plus tard, j’ai retrouvé Adamo : ‘Qu’est-ce que tu m’avais raconté, à l’époque ? ‘ Dans son premier Tour, en 1969, Merckx a surclassé tout le monde de la tête et des épaules. Il m’a toujours dit qu’il n’a plus jamais retrouvé son coup de pédale, après sa chute sur la piste de Blois, cette année-là.

Ils ont tous les deux remporté le Tour de France à cinq reprises, mais Merckx était très différent d’Anquetil.

POULIDOR : Contrairement à Merckx, Anquetil était heureux s’il gagnait avec une seconde d’avance. Il avait un chronomètre dans la tête. Il faisait la différence dans les contre-la-montre, puis contrôlait la course. La manière de courir de Merckx le rendait très difficile à contrer : il était capable d’attaquer où il le voulait, il prenait même des risques pour gagner quelques secondes de bonification. Merckx était aussi très minutieux lorsqu’il s’agissait de son matériel : tout devait être réglé au millimètre. Lorsque le mécanicien d’Anquetil lui demandait quel plateau il devait monter, il s’entendait répondre : ‘Fais comme si c’était ton propre vélo.’ On pouvait donner le vélo qu’on voulait à Anquetil, il trouvait toujours la bonne position. Anquetil ne pouvait être classé dans aucune catégorie. Ni comme coureur, ni comme être humain. Lorsqu’il a été atteint d’un cancer de l’estomac, il répondait en souriant : ‘Ce n’est rien.’ Il ne voulait pas qu’on s’apitoie sur son sort. Lorsqu’il a été admis à l’hôpital, nous nous sommes vus une dernière fois : ‘Raymond, tu m’as poussé dans mes derniers retranchements au Puy de Dôme, mais aujourd’hui, je grimpele Puy de Dôme toutes les heures.’ Et il a ajouté : ‘Je regrette, Raymond, mais une fois de plus, tu seras deuxième : je mourrai avant toi.’ Ces paroles me prennent toujours aux tripes, mais il les a prononcées d’une manière si naturelle. Je le répète : il était inclassable.’

 » JE DOIS TOUT AU CYCLISME ET AU TOUR  »

Voilà près de 30 ans qu’Anquetil a disparu. Que voulez-vous encore accomplir, dans votre vie ?

POULIDOR : Beaucoup de personnes viennent me trouver pour me dire : ‘Oh, Monsieur Poulidor, qu’est-ceque vous avez vieilli ! ‘ Je ne leur en veux pas. Leur intention n’est pas de m’offusquer. Ils me voient toujours comme le coureur que j’étais autrefois et voudraient que je le reste. Pour eux, je n’ai pas le droit de vieillir. Mais je prends de l’âge, comme tout le monde. Je ne me plains pas : j’ai la chance d’être toujours en bonne santé. Je n’exige plus rien de la vie. Au contraire, c’est moi qui suis redevable : au cyclisme et au Tour. Je leur dois tout. J’étais le fils d’un simple agriculteur, et grâce à eux, je me suis enrichi. Je devrais vivre 200 ans pour pouvoir rembourser ma dette. Sans le cyclisme, je serais resté un agriculteur inconnu. Je ne serais peut-être pas malheureux, mais le Tour, c’est toute ma vie. Le jour où je ne serai plus capable de le suivre, la fin de Poulidor sera proche. Et le jour où on ne me reconnaîtra plus, je serai très malheureux. Je ne dis pas cela de manière prétentieuse. Je ne peux simplement pas me passer du contact avec les gens.

PAR BENEDICT VANCLOOSTER EN FRANCE – PHOTOS BELGAIMAGE

 » Je ne voyais pas en Merckx un futur vainqueur du Tour. Dans les cols, il souffrait.  » RAYMOND POULIDOR

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