LE JEU DIRECT

Avant britannique, maintenant continental.

Le jeu direct (aussi appelé jeu long) a plutôt été l’ apanage du football britannique, mais la belle santé financière des clubs anglais leur permet à l’heure actuelle de transférer des joueurs du top niveau européen et d’entraîneurs français dans trois clubs anglais. Le jeu y devient donc continental. Paradoxalement, ce style de jeu insulaire fait de plus en plus son apparition sur le continent.

Or, cette tactique est surtout basée sur l’improvisation dans le chef de pas mal d’équipes. Si on analyse de façon précise certains matches, on remarque que le jeu direct se pratique le plus souvent par l’un ou l’autre défenseur possédant une bonne frappe de balle cherchant un attaquant central avec un bon gabarit et un bon jeu de tête.

Une répétition dans les entraînements des déplacements des joueurs ainsi que des trajectoires du ballon serait la bienvenue quant à la réussite de ce type de construction.

Les trois types de transmission dans la profondeur dans le jeu

1. le gardien qui -mis ou non sous pression- dégage un long ballon vers l’avant:

-travailler la relance du gardien vers telle ou telle zone, avec recherche dans les appels de balle des joueurs offensifs,

-trop souvent, on voit le gardien dégager n’importe où avec dans la plus grande majorité des cas la perte immédiate du ballon,

-remarque: ne pas négliger non plus les entraînements spécifiques pour le gardien sur la passe en retrait.

2. le défenseur qui passe dans un plan axial ou latéral:

-il n’a pas de solution courte vers le milieu du jeu ou vers un autre défenseur ou alors il ne veut pas jouer court et cherche directement un attaquant,

-ici, on élimine l’échelon attaque et l’échelon médian de l’adversaire qui est en perte de balle mais dans la majorité des cas on rend le ballon à l’équipe d’en face… parce qu’on n’a pas travaillé ce genre de phases à l’entraînement.

3. le médian qui décroche très bas:

-il vient demander le ballon dans les pieds d’un joueur défensif pour orienter le jeu,

-la même remarque quant au travail à l’entraînement vaut pour lui.

Le passeur

Il est préférable que le passeur possède une frappe précise, puissante et que le ballon soit tendu (pas de ballons « morts » difficilement négociables).

Il existe 5 types de passe (du flanc vers le flanc, du flanc vers l’axe, de l’axe vers l’axe, de l’axe vers le flanc et d’un flanc vers l’autre flanc soit une « transversale »):

-les passes vers le flanc seront les plus négociables à condition que le joueur vienne en course rapide vers l’espace libre (donner un ballon du flanc vers le même flanc pour un joueur qui se trouve déjà là avec un adversaire dans son dos me semble inutile).

-pour les ballons vers l’axe, il faudra avoir un joueur capable de rivaliser, voire d’être supérieur aux défenseurs dans un rôle de pivot et de remiseur ou en déviations.

Le receveur

Les ballons vers les flancs vers des joueurs ayant de la vitesse et de la profondeur dans leur jeu et des qualités de débordements et de centres seront les plus productifs.

Les ballons vers l’axe vers un ou deux joueurs ayant des qualités de pivot au-dessus de la moyenne seront également utilisables.

L’entourage du receveur

Aussi bien vers le flanc que vers l’axe, il faudra apporter immédiatement du soutien au receveur aussi bien dans la profondeur, dans la latéralité que vers l’arrière:

-pour les ballons vers l’axe, il est indispensable d’avoir deux joueurs « autour » du pivot qui ont de l’explosivité et de la profondeur dans leur jeu pour profiter de la déviation du remiseur,

-posséder un ou deux soutiens vers l’arrière capables de transmettre immédiatement dans la profondeur pour les deux « explosifs » est également très important pour les ballons vers les flancs,

-amener du soutien au receveur dans les trois directions (arrière, avant, latéral) et surtout de la présence devant le but pour conclure la réussite du débordement me semble une évidence.

Etienne Delangre

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