Le jeu des sept erreurs

Si la RTBF avait envoyé une équipe de Strip-Tease suivre la Fédération belge à Pékin, elle en aurait tiré un numéro exceptionnel.

1. La plainte devant la FIFA. Déçu par l’arbitrage lors de Brésil-Belgique, l’Union Belge décide de déposer plainte devant la FIFA. Le hic, c’est que le seul habilité à le faire, Jean-Marie Philips, a déconseillé et n’a donc rien signé. Pour se rattraper, on parle d’abord de mauvaise communication et ensuite d’une plainte qui n’en est pas vraiment une. Cet épisode aura au moins permis de mettre en lumière toutes les dissensions au sein de la Maison de Verre et aura prouvé que Philips, qui, suite à l’interview parue dans Sport/Foot Magazine aurait été privé de Jeux, est de moins en moins écouté.

2. Dierick au mariage de son fils. Non seulement, l’UB choisit d’envoyer des guignols mais en plus ceux-ci ne sont même pas présents tout le temps. Ainsi, Georges Ingelbrecht affrontera seul la tempête médiatique suivant le dépôt de la fausse-vraie plainte à la FIFA. On apprend en effet que Karel Dierick est retourné en Belgique… pour le mariage de son fils. L’excuse est tout à fait valable mais ne pouvait-on pas envoyer un membre du comité exécutif libre de toute obligation pendant la période des Jeux ?

3. Ingelbrecht et la brabançonne. Autre image fugace, celle d’Ingelbrecht chantant à tue-tête la Brabançonne, aux côtés du Prince Philippe incrédule. Buster Keaton n’aurait pas fait mieux. Auparavant, seuls dans la tribune, les deux cow-boys de la délégation n’avaient même pas remarqué l’arrivée du Prince. Il a fallu les prévenir pour qu’ils se déplacent saluer la délégation royale.

4. L’UB lâche Kompany. Vincent prend, seul, la décision de rester en Chine. Le lendemain, après une communication catastrophique, on apprend que l’UB a tout fait pour convaincre le joueur de partir, prenant peur devant les menaces juridiques d’Hambourg.

5. De Keersmaecker à Bredene. Face à l’ampleur que prend l’affaire Kompany, le président de la fédération organise une conférence de presse au 23e étage de l’hôtel Jianguo à Shanghai (il faut savoir que De Keersmaecker avait loué cette salle de conférence 100 euros car il n’avait pas accès à l’hôtel de l’équipe olympique faute d’accréditation valable. Un président qui n’a pas accès à ses joueurs, vous en connaissez d’autres ?). Face aux questions, De Keersmaecker plie plusieurs fois, étant sauvé parfois par Ingelbrecht et Dierick. A la question,  » Avez-vous négocié avec Kompany dimanche ? », il répondra même :  » Dimanche, je suis allé au beach soccer à Bredene pour en parler avec le directeur technique Michel Sablon. J’ai essayé de joindre l’attaché de presse Nicolas Cornu mais je n’ai pas eu de réponses. Je suis rentré tard, vers 22 h, soit 4 h du matin en Chine et le lendemain matin, je devais prendre mon avion tôt.  » Surréaliste.

6. Le couac Rossini : Après les départs de Fellaini et de Kompany, l’UB décide de rappeler le Malinois. De Sart aurait bien voulu faire cela tout en douceur. Il est devancé par les deux cow-boys qui décident de prévenir Fi Van Hoof. Celui-ci refuse de libérer son joueur. La Fédération a beau négocier avec Malines, Rossini ne mit jamais les pieds en Chine. Or, Malines avait reporté son match de championnat et ne jouait pas avant le week-end prochain.

7. Ils ont failli renvoyer De Winter. Il n’y a pas que Malines qui fait pression. Westerlo n’est pas content et exige le retour d’ Yves De Winter, le troisième gardien. La délégation belge est sur le point de craquer et tente de convaincre de Sart du bien-fondé de la requête de Westerlo. De Sart s’énerve et crie dans les couloirs du stade de Shanghai :  » Il n’en est pas question « . De Winter reste.

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