Le gros industriel

Il est à la tête d’une société de 20 personnes, qui gère les destins de plus de 100 joueurs.

D idier Frenay : Aucun autre bureau n’est organisé comme le nôtre. Depuis 10 ans, StarFactory est la structure qui a fait le plus de transactions à l’intérieur de la Belgique, vers ce pays et au départ de notre D1 vers l’étranger. Notre crédibilité part de nos carrières : Alain De Nil, Franco Iovino, Axel Lawarée, Frank Defays, Tonci Martic, Nico Vaesen et moi, cela doit représenter plus de 2.500 matches officiels à un haut niveau. Nous avons récemment ouvert un bureau au Brésil et c’est Rafael Scheidt qui s’en occupe : il a fait une très grande carrière là-bas et a même été international.

Mogi Bayat travaille maintenant pour vous : il n’a pas exactement le profil de l’ancien grand footballeur…

Evidemment. On sait qu’il a des défauts, mais aussi des qualités. C’est un bosseur. Maintenant, il faut qu’il laisse son ego de côté et pense au collectif. Sans cela, ce sera difficile. Quand il a été viré par son oncle, il m’a dit qu’il voulait se lancer dans le management. Il a un peu travaillé pour nous en janvier. On verra pour la suite, s’il peut s’intégrer dans notre structure, s’il n’en perturbe pas le fonctionnement. Il peut nous apporter beaucoup s’il parvient à s’adapter. Il est en période d’essai.

Combien de personnes travaillent pour StarFactory ?

En comptant les agents agréés, les scouts, les rabatteurs, le personnel administratif et le responsable du montage vidéo, cela fait près de 20 personnes.

Vous avez laissé tomber votre projet de bureau au Sénégal ?

Pour le moment, nos deux options en Afrique sont la Côte-d’Ivoire et le Nigeria. Mais il n’y a rien de concret. Notre priorité est de bien faire tourner le bureau au Brésil. Il y a une place à prendre là-bas mais cela demande du temps. Il nous a déjà fallu entre deux et trois ans pour tout mettre sur pied. La prochaine étape, c’est l’ouverture d’une agence à Düsseldorf.

Combien de joueurs y a-t-il chez StarFactory ?

Entre 100 et 110, dont environ 60 % en Belgique.

Et vous êtes très proches de certains clubs.

Oui. Nous avons la moitié de l’équipe de Genk. Nous avons de très bons rapports avec le Germinal Beerschot. Nous avons du monde au Club Bruges. Nous avons fait trois opérations avec La Gantoise cet hiver. Mais il n’y a pas d’exclusive.

Combien d’opérations en moyenne réalisez-vous sur une période de transferts ?

Une quinzaine en été, entre trois et dix en janvier.

Votre dernier gros coup ?

Nous sommes intervenus dans les deux derniers transferts de Van Damme. En six mois, il a été vendu deux fois pour trois millions : à Wolverhampton puis au Standard. Avoir envoyé Mbokani en Bundesliga, c’était beau aussi. Il devait signer à Hoffenheim, qui allait vendre Demba Ba à Stoke : tout était réglé entre les clubs. Mais Demba Ba a été recalé à la visite médicale et Hoffenheim n’avait donc plus les moyens de s’offrir Mbokani. Nous lui avons alors vite trouvé une place à Wolfsburg.

PAR PIERRE DANVOYE – PHOTO: REPORTERS

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