Le Giro, meilleur plan pour Jurgen Van den Broeck

Pas de Jurgen Van den Broeck la semaine dernière à la présentation du Tour 2015.  » Jurgen ne serait pas à sa place ici « , a déclaré le manager Marc Sergeant, sans aller jusqu’à affirmer que le Campinois ne prendrait pas le départ à Utrecht.  » Commençons pas Paris-Nice, le Tour de Catalogne, du Pays Basque…  » Toutefois, un signe ne trompe pas : il envisage une nouvelle tactique, basée sur André Greipel, Tony Gallopin et Tim Wellens : les victoires d’étapes, plus le classement avec VDB. Il y a donc de fortes chances pour que Van den Broeck se focalise sur le Giro. Ce ne serait pas une mauvaise chose, selon son entraîneur, Marc Lamberts.  » Si ça ne dépend que de moi, Jurgen prendra le départ du Giro.  » Il ne s’appesantit pas sur les détails afin de ne pas compliquer les relations déjà difficiles entre son poulain et la direction de l’équipe.

Lamberts marque un point. Pour diverses raisons. 1. Van den Broeck sera soumis à moins de pression dans la Botte qu’au Tour. De la part des journalistes et de l’équipe. Il évitera aussi que la presse le compare jour après jour avec le jeune Tim Wellens. 2. Pendant sa préparation au Giro, la direction de l’équipe ne lui mettra pas le couteau sur la gorge comme cette année, quand VDB a été contraint d’arracher sa sélection au Dauphiné. Une erreur car le Campinois a certes terminé à une belle troisième place alors que le plateau était de grande qualité, mais il a atteint son pic de forme trop tôt, ce qui constitue une des raisons de son médiocre Tour. 3. Même pour un Van den Broeck au sommet de sa forme – en février, il aura 32 ans -, une place dans le top trois, voire le top cinq, semble exclue, la concurrence étant plus âpre par rapport aux éditions dont il a terminé cinquième (2010) et quatrième (2012), suite à l’éclosion de talents (Quintana, Pinot, Bardet, Van Garderen…), jointe à la présence de Contador, Nibali, Valverde et peut-être de Froome. Même une place dans le top dix serait difficile. Comme VDB doit dénicher un nouveau contrat et qu’une prolongation chez Lotto-Soudal est utopique, le Giro constitue une meilleure option. Là, s’il est en forme, il peut viser une place entre le top cinq et le top dix et attirer l’attention d’autres équipes, pour lesquelles il pourrait, à l’automne de sa carrière, servir de valet de luxe dans les grands tours ou être leader dans les plus petits. Maintenant, c’est à Lotto et au coureur de prendre le plus vite possible une décision sur son programme.

PAR JONAS CRÉTEUR

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