Joueur : 6 clubs, 3 pays, 400 matches (1 bon), 2 buts en Coupe d’Europe. Batteur : 3 groupes, 130 concerts (1 sold out).

Pas facile. D’ailleurs, les fameux posters d’équipe, eh bien maintenant on les fait avec les têtes en papier adhésif. Histoire de ne pas devoir refaire la photo tous les 3 jours. Vaut mieux scratcher que déchirer et réimprimer. Scratcher les têtes à l’envie des envies sportives ou financières d’un coach, d’un président, d’un manager ou même de la biche d’un joueur. Soit, le volet va s’ouvrir, faut appâter le client mais l’étal n’est pas garni.

Tiens puisqu’on parle d’étal, me vient une pensée admirative pour un certain Brad Friedel. Un nom de saucisse pour un physique de gigot. Ça tombe bien, paraît qu’il est doux comme un agneau. Et aussi fort qu’un b£uf. Friedel est américain, a 40 ans et tenez vous bien ou plutôt asseyez-vous bien avant de lire ce qui suit.

Il n’a plus manqué un match de Premier League anglaise depuis le 15 mai 2004.

Oui, oui 2004. 266 matches de championnat consécutifs ! Inouï, incroyable ! Un prénom d’acteur mais une carrière qui n’a rien à voir avec du cinéma.

Pas besoin d’avoir la gueule de Brad Pitt pour être épatant et séduire. Persévérant, le Brad. Dès 1992, il tente l’aventure anglaise. Il quitte le soleil californien pour les nuages de Nottingham. On lui refuse le permis de travail. Idem en 1994 à Newcastle où Kevin Keegan l’a enrôlé après avoir assisté à ses perfs à la World Cup aux USA. Pas de permis, donc il conduit sa carrière du côté du Danemark, à Bröndby exactement.

L’Angleterre le hante, il revient. A Sunderland, même désillusion et direction le Galatasaray de Graeme Souness qui plus tard le fera venir aussi à Blackburn. Le temps pour Brad de retourner au pays, à Columbus, et de devenir gardien de l’année en MLS.

Enfin, en 97, alleluia, le permis de jouer lui est octroyé à Liverpool. En tout cas par la fédé anglaise car par le coach, pas vraiment. Chez les Reds l’aventure n’est pas très rose. En 2000, il signe à Blackburn où il a trouvé son jardin anglais. Sept saisons de bonheur. Suit Aston Villa. Pas un hasard, le propriétaire des Vilains, Randy Lerner, est américain mais aussi et surtout propriétaire des Cleveland Browns, le club de foot américain préféré de Brad. D’un foot à un autre, il se trace une carrière exceptionnelle.

Tout comme le contrat que lui offrent les gentils Vilains. Trois ans pour un joueur de 37 ans. Beaucoup crient au fou. Lui, répond sur le fond car la forme, il sait qu’il l’a en lui. 25 ans qu’il pratique le yoga notre vieux sage.  » Je ne signe que des contrats que je me sens capable d’honorer.  » Et faut croire que la parole de Brad c’est l’évangile selon Saint-Gardien.

En mai dernier, Aston villa lui propose un an de contrat. Liverpool aussi. Réponse du quadragénaire :  » Je veux deux ans !  » Il les obtient du côté d’ HarryHoudiniRedknapp. Pas de magie sur ce coup-là. Simplement un Redknapp qui, une fois de plus, a senti le bon coup. Friedel va à Tottenham, un club qui peut s’offrir le top de la jeunesse mais qui prend un homme sans âge. D’ailleurs merguezGomes peut se faire du souci. Et si Brad commençait la saison ?

En tout cas, sa vie de sportif a commencé très fort. A 18 ans, il est élu Athlète de l’année dans sa high school. Il touche à tous les sports. Ce monstre physique (1m92) a failli mener sa carrière toujours avec les mains mais pour les mettre au panier. La prestigieuse université californienne d’UCLA l’invite pour passer des tests pour son équipe de… basket. Il défendra les couleurs californiennes dans l’équipe de… soccer. Le reste de l’histoire vous la connaissez. Du soccer au football, 20 ans d’une carrière monstrueuse.

PAR FRÉDÉRIC WASEIGE Bientôt les reprises et, à la volée, comme ça, au retour des vacances, on a en

Brad Friedel n’a plus manqué un match de Premier League anglaise depuis le 15 mai 2004.

 » Ce n’est pas le sexe qui fatigue les jeunes. C’est passer la nuit à le chercher qui les fatigue. « 

Clemens Westerhof

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