Le génial Hollandais lui a valu deux maillots et un de ses rares cartons.

R aymond Mommens :  » S’il y a un maillot dont je ne me séparerais pour rien au monde, c’est assurément celui que j’ai échangé avec Johan Cruijff à l’occasion de la première campagne européenne de Lokeren, en 1976-1977. Après avoir fait une bouchée des Red Boys Differdange à l’occasion de notre entrée en Coupe de l’UEFA, cette année-là, nous avions été appelés à nous mesurer, au deuxième tour de l’épreuve, au FC Barcelone, emmené par le génial Néerlandais. J’avais 17 ans à peine, à l’époque, et il va sans dire que je vivais là un rêve éveillé. Normal, l’ancien buteur de l’Ajax était l’un des monstres sacrés du football européen. Aujourd’hui, je n’en reviens d’ailleurs toujours pas qu’il ait choisi de me remettre sa vareuse en mains propres. Je n’étais alors qu’un jeune gamin, qui avait encore tout à prouver, alors que les noms ne manquaient pas à Daknam au même moment. Comme un certain Wlodek Lubanski, par exemple.

Encore heureux qu’il m’ait accordé son précieux bien en cette circonstance car, au retour, je n’avais pu m’empêcher de devoir l’arrêter dans son élan, au prix d’une faute. Cela m’avait valu un carton jaune, l’un des rares bristols que j’aie reçus dans ma carrière. Après coup, je n’ai plus osé lui serrer la main. Je me suis rabattu sur son compère, Johan Neeskens, qui a eu lui aussi, finalement, une gentille attention pour moi. Il est vrai que le Barça avait assuré sa qualification : 2-0 au Camp Nou et 2-1 chez nous. Plus tard, j’ai encore croisé la route du génial Johan Cruijff au moment où il était revenu à l’Ajax. J’ai hérité alors de son numéro 14 fétiche, après avoir eu le 9 qu’il portait en Catalogne. En fait, il ne me manque de lui que celui de l’équipe nationale, des Los Angeles Aztecs ainsi que celui de Feyenoord, dont il a également défendu les couleurs en fin da carrière (il rit).

Toujours avec Lokeren, mais durant la campagne 1981-1982 cette fois, j’ai échangé ma tunique contre celle d’un joueur allemand du FC Kaiserslautern qui allait faire par la suite une prodigieuse carrière, non seulement au sein de son club, mais aussi à Vérone ainsi qu’au sein de la Mannschaft : Hans-Peter Briegel.

Dans ma collection, je possède encore deux autres tenues de footballeurs allemands célèbres : Manfred Kaltz, dont j’avais croisé la route en finale du Championnat d’Europe des Nations 80, avec la Belgique, à Rome, et Lothar Matthäus, qui évoluait encore au Borussia Mönchengladbach en 1982, au moment où j’ai donné la réplique aux Noir et Blanc, avec les Diables Rouges, au stade Olympique de Munich : 0-0. Un autre shirt qui me tient particulièrement à c£ur aussi est celui qu’ Alain Giresse m’a offert après un Belgique-France d’anthologie au Heysel, en éliminatoires de la Coupe du Monde 82 : 2-0 pour les Diables Rouges. Quelques mois plus tard, les deux nations allaient d’ailleurs se retrouver lors de la phase finale, en Espagne, où les Coqs terminèrent demi-finalistes. Ce qui m’autorise à dire que nous avions accompli une fameuse performance à Bruxelles contre une phalange où les noms fameux ne manquaient pas. Car outre Alain Giresse, le sélectionneur français, Michel Hidalgo, pouvait quand même tabler sur des garçons comme Michel Platini ou Maxime Bossis. Ce qui veut tout dire « .

RECUEILLI PAR BRUNO GOVERS

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