LE GARDIEN PAYSAN

Que vient faire l’ancien portier de Boca Juniors à Getafe ?

En plein c£ur de la Coupe du Monde, un transfert est passé quasiment inaperçu : RobertoCarlosAbbondanzieri (34 ans) prenait la direction de Getafe. Il était pourtant le gardien titulaire de l’équipe nationale argentine et celui de Boca Juniors, l’un des clubs argentins les plus prestigieux. Mais, visiblement, l’attrait de la Liga était le plus fort.  » J’étais heureux à Boca Juniors mais j’avais fait le tour de la question. J’ai eu la possibilité de signer à Bâle, mais entre le championnat suisse et la Liga, il n’y a pas photo. J’avais envie de jouer dans un grand championnat, que je suivais depuis longtemps à la télévision. En plus, je peux vivre à Madrid et je n’ai pas dû apprendre une nouvelle langue « …

Abbondanzieri avoue n’être pas superstitieux. Pourtant, il porte toujours le numéro 13 et son nom (d’origine italienne) compte 13 lettres. Le gardien argentin présente une autre particularité : il adore… travailler la terre. Une passion qui lui est venue de sa région natale : Bouquet (encore un joli nom…), dans la province de Santa Fé.  » C’est un village de 2.000 habitants, peuplé de gens très humbles, mais autour duquel on trouve les terres les plus fertiles de la province. Travailler la terre est fascinant, et encore plus lorsqu’on le fait naturellement, simplement avec la pluie qui tombe du ciel. Je n’ai pas fait d’études, j’étais plus à l’aise dans un champ que sur les bancs de l’école. Comme beaucoup d’autres, je suis devenu gardien de but parce qu’un jour, il manquait un portier dans mon équipe de jeunes. Jusque là, j’avais toujours joué en défense centrale « .

Abbondanzieri est surnommé elPato, le Canard. Comme l’une de ses idoles, l’ancien gardien UbaldoFillol.  » Mais cela n’a aucun rapport. Lorsque je suis arrivé à Boca Juniors en 1997, je n’avais pas de surnom. On m’a surnommé elPato parce que certains avaient décelé un air de ressemblance entre ma façon de marcher et celle du canard Lucas, un héros de dessins animés en Argentine « .

L’équipe nationale, il ne l’a découverte qu’à 31 ans. Mais il est resté titulaire jusqu’à cette sortie pour blessure contre l’Allemagne.  » Suite à un coup de genou de MiroslavKlose, j’ai ressenti une douleur inconnue jusque là. Je ne pouvais plus parler. J’ai sollicité mon changement parce qu’il y avait deux autres grands gardiens sur le banc. Dans une Coupe du Monde, il faut être à 100 % « .

D. DEVOS

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