Le foot Italien est bien malade

D’aucuns le signalent constamment mais on continue à s’entêter. S’obstiner à montrer du football italien, et les dommages collatéraux qui en découlent. Encore une fois, le tableau proposé fut magnifique le mardi 12 avril à San Siro. Que les équipes italiennes se caractérisent par un jeu défensif à souhait, voire ennuyeux, passe encore. Mais, là, y en a marre, la coupe est pleine… Dire qu’on n’était pas prévenus est un mensonge. Songeons aux récents problèmes de jets de briquets à la Roma (M. Frisk s’en souvient), aux saluts nazis et aux symboles xénophobes exhibés par des supporters… et des joueurs de la Lazio. Passons sur le dopage, les simulations, la mauvaise foi caractérisée ou la corruption, véritables institutions dans ce pays…

L’histoire a hélas repassé les plats ce 12 avril. Avec à nouveau les mêmes imbéciles ( Cordoba, Veron… soit des joueurs surfaits) qui applaudissent indirectement les actes commis par leurs crétins de supporters. Aussi, comment peut-on entrer dans un stade armé de tels projectiles ? Le tout bien sûr sous le regard d’enfants amoureux du ballon et de fans de belles cuisses. Le lendemain, notre télévision a poursuivi dans la médiocrité en proposant un soporifique Juve-Liverpool pendant que le PSV et Lyon faisaient le spectacle. Mais bon…

Quand comprendrons-nous que les beaux gestes du moment ne se passent pas sur les terrains du Calcio (ni en tribune) ? Bravo à des équipes comme Porto l’an passé, le Barça, Chelsea ou Liverpool cette année pour le spectacle qu’elles apportent au football. Malheureusement, Bayern-Chelsea n’a de nouveau eu droit qu’à un résumé : 4-2 et 3-2, vous avouerez que là, il y avait du suspense.

Suspense mais aussi dignité des supporters bavarois, qui quittèrent le stade sans faire de bruit, sans taper leur hot-dog ou leur demi à la figure de Cech. Quel contraste ! Il est en tout cas grand temps que le football italien se remette sérieusement en question. Les Anglais l’ont fait, eux. On risque sinon de revoir de nombreux matches se dérouler à huis clos. L’Inter prend une sanction de quatre matches, ben tiens… dans quelques mois, ces pseudo-supporters pourront recommencer.

A l’instar de ce député flamand qui proposait de supprimer toutes les courses cyclistes professionnelles en Belgique pour enrayer le dopage, jouons toutes les rencontres du prochain championnat d’Italie sans aucun spectateur. Ou pire, annulons ce championnat pendant une saison, histoire qu’il se refasse une santé et un ravalement de façade dont il a grandement besoin. Signe positif, le ministre italien de l’Intérieur semble enfin vouloir prendre le fléau à bras-le-corps. Puisse-t-il être suivi dans sa volonté…

David Riffont, Nalinnes

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire