Le foot dans la révolution

Voici un an, jour pour jour, un soulèvement populaire au Caire conduisait au renversement du président égyptien Hosni Moubarak. On a rencontré ceux qui y étaient…

SAMEDI 7 JANVIER Mostafa Samir et ses Ultras dans la bataille

Jour de derby au Caire. Wadi Degla affronte Zamalek dans l’enceinte d’un autre club de la capitale, Arab Contractors. La rencontre entre les 12e et 4e classés a une connotation belge. Avec, côté local, la présence dans le dug-out de l’ancien international Walter Meeuws comme T1 et de Mohamed Abdel Wahed, ex-joueur du Lierse, sur le terrain. Dans les rangs visiteurs, ce sont les noms de Mido, actif à Gand en 2000-2001 et d’ Ahmed Hassan, n°10 du RSCA entre 2006 et 2008 qui offrent des consonances familières. Des deux Zamalkaouis, seul Magic Hassan est titulaire. Mido, revenu à ses premières amours l’été passé après un long périple ( Buffalos, l’Ajax, le Celta Vigo, l’Olympique Marseille, l’AS Rome, Tottenham, Middlesbrough, Wigan et West Ham) pèse… 99 kilos.Malgré son statut de réserviste, l’attaquant des Pharaons, âgé de 28 ans à peine, est le chouchou des 7.000 supporters qui ont fait le déplacement de l’autre côté de la capitale. A l’applaudimètre, Hassan se classe en 2e position. Les fans lui sont reconnaissants d’avoir délaissé à l’intersaison les rangs de l’ennemi héréditaire, Al Ahly, pour rejoindre leur bannière. A 36 ans bien sonnés, le capitaine de l’équipe nationale a toujours plus que de beaux restes. En seconde mi-temps, c’est lui qui, sur un de ses coups de patte dont il a le secret, amène la seule réalisation. Après quoi l’entraîneur, Hassan Shehata, lui fait goûter à une ovation debout de la part des Zamalek Ultra White Knights, les Ultras des rouge et blanc.

Tandis que les super-fans font la fête sur le chemin du retour, l’une de leurs chevilles ouvrières, Mostafa Samir, prend le temps d’un café avec nous.  » Notre groupement est relativement neuf, puisqu’il a été créé en 2005 seulement sous le nom de Zamalek Lovers Union avant de prendre son appellation actuelle deux ans plus tard. Au départ, le ZLU était une réaction aux UA07 fondés par Amr Famy, le leader des inconditionnels d’Al Ahly. Fils du secrétaire général de la Confédération Africaine de Football, Mustafa Famy, il avait fait ses études à Milan et été très impressionné par le phénomène italien des curve. Il s’était mis dans l’idée de transposer le modèle ici mais sans l’appui de son paternel, très influent dans les hautes sphères, tout porte à croire que l’initiative serait restée sans suite parce que le pouvoir a toujours eu peur de la masse des sympathisants des deux géants du foot au Caire. A tel point que les drapeaux fixés à des supports en bois, crécelles et fumigènes ont longtemps été interdits. Les pontes avaient peur de l’usage que la jeune classe aurait pu en faire en dehors des matches. Aujourd’hui, si nous sommes toujours soumis à des fouilles corporelles, ces attributs sont permis. C’est une des conséquences de la révolution. Même si le prix pour y parvenir a été lourd.  »

Mostafa parle en connaissance de cause. Son corps porte toujours les marques des balles à blanc qui l’ont durement frappé et qui le contraignent toujours à porter une attelle.  » En temps normal, c’est la haine entre les Ahlaouis et nous « , dit-il.  » Mais durant les trois semaines qui ont ébranlé le pays en 2011, du 25 janvier jusqu’à la chute du président Hosni Moubarak le 18 février, nous étions tous unis, soucieux de faire basculer une dictature qui nous avait oppressés. Nous n’étions d’ailleurs pas les seuls à faire la paix durant cette période. L’image qui reste gravée dans ma mémoire est celle de tous ces musulmans fraternisant avec les coptes. Ces derniers faisaient le guet pour eux, lors de la prière, moment souvent choisi par les forces de l’ordre pour charger les manifestants à la place Tahrir. Nous, amateurs de football, on n’était pas en reste. Tant les UA07 que nous, White Knights, occupions les voies d’accès débouchant sur l’endroit. Nous étions reconnaissables à nos tee-shirts : rouges pour les Ahlaouis et blancs pour nous. Au bout de trois semaines de souffrances, la victoire était au bout du chemin. Les événements ont laissé des traces sur nos corps. Mais au c£ur de la capitale, des graffitis signés ZUWK et UA07 ornent des pans de murs. Tout comme cette inscription peinte ensemble sur l’un des barrages de pierres qui ceinturent la place Tahrir : ACAB,All Cops Are Bastards….  »

DIMANCHE 8 JANVIER Walter Meeuws a du sang égyptien

Décrassage au complexe sportif de Wadi Degla, situé dans le quartier chic d’El Maadi, au sud-est du Caire. Depuis l’été 2010, l’équipe fanion, promue pour la première fois en D1 cette année-là, est dirigée par l’ex-sélectionneur des Diables Rouges. La casquette sur la tête, notre compatriote supervise le travail. Victime d’un accident de la route à bord du car qui ramenait le noyau pro d’un match amical à Ismaïlia, le 7 octobre, le grand Walt est emmené aux urgences avec trois côtes cassées, une perforation du foie et un bras fracturé. Il fait toujours des cauchemars de cette scène tragique, qui a coûté la vie au préposé au matériel, Mohamed Khaled, et préfère ne pas en parler lui-même.

Mais libre à nous d’interroger Ahmed Hafez, son T2, qui fait également office d’interprète pour lui dans la vie de tous les jours :  » Le captain, comme tout le monde surnomme Walter ici, est devenu un monument du club, adulé par tous. Tout d’abord, il a réussi à maintenir le club alors que la plupart des observateurs s’attendaient à un aller-retour. Ensuite, il a eu le cran de rester avec nous durant le printemps arabe, là où bon nombre d’étrangers, actifs dans le foot égyptien, avaient décidé de fuir le pays. La situation n’était pourtant pas évidente : du jour au lendemain, tous les moyens et voies de communication furent coupés. Non seulement les opérateurs téléphoniques et internet mais aussi les accès au stade. Des pylônes, renversés sur la chaussée, permettaient aux diverses forces de l’ordre de filtrer ou d’arrêter les voitures. La police, les militaires : par dizaines de milliers, ils étaient mobilisés le long des axes vers la capitale. Vu que leur présence a toujours été requise lors des manifestations sportives, pendant trois mois, de la fin janvier jusqu’en avril, le championnat a été suspendu. Les entraînements avaient lieu au compte-gouttes. On ne savait trop sur qui compter. Certains, originaires d’Alexandrie ou Port Saïd, ont préféré retourner dans leur famille en attendant que la situation se normalise. D’autres préféraient carrément se joindre aux contestataires, à la place Tahrir. Ici, tout le monde aurait compris que le coach s’en aille mais il répondait présent, tous les jours. L’estime, pour lui, était déjà grande…et elle n’a fait que croître après la collision frontale qui a impliqué le bus du club sur le Ring ceinturant la capitale.  »

 » C’est un miracle que le captain soit toujours en vie « , observe le Dr Ayman Zein, médecin du club.  » Ses longues jambes et son bras droit l’ont sauvé. Comme il est grand, l’entraîneur occupait seul la première banquette à l’entrée du véhicule. Assis de biais et l’épaule droite vers l’avant, c’est tout ce côté-là de son corps qui a encaissé le choc lors du frontal avec un camion surgi en sens inverse. S’il s’était tenu de face, son thorax aurait été complètement défoncé et il ne serait plus des nôtres. Heureusement, son bras a écrasé ses côtes, qui ont à leur tour endommagé quelques organes tels le foie et la rate. Sans compter d’autres saignements internes, moins graves. Il a perdu pas mal de sang et beaucoup ont fait don du leur. Non seulement Ahmed Hafez et moi mais aussi de simples sympathisants du club qui se sont rendus à l’hôpital où il a été opéré pour lui venir en aide. Walter a du sang égyptien dans les veines. Ce qui ne fait que contribuer davantage encore à sa popularité. Il avait déjà la cote parce qu’il a toujours fait le ramadan avec nous et s’est toujours privé d’alcool en notre compagnie. A présent, il est complètement des nôtres.  »

Le cooling down touche à sa fin. Avant de rejoindre les vestiaires, Mohamed Abdel Wahed taille une bavette. Transféré d’Ismaily au Lierse en janvier 2008, le milieu de terrain égyptien a profité du partenariat entre les Jaune et Noir et Wadi Degla pour revenir au pays, l’été passé, afin d’être au côté de sa maman, gravement malade :  » Je suis enfant unique, ma place est donc ici. Et je peux payer les soins nécessaires à son rétablissement. Car ici, si tu as de l’argent, on te soigne, si tu n’en as pas, on t’abandonne à ton sort. J’ai les moyens de venir en aide à ceux qui me sont chers. Mais, dans ma famille éloignée, il y a aussi des gens qui doivent se débrouiller avec deux euros par jour, et qui n’ont donc pas accès aux soins de santé. Leur seul secours, c’étaient les Frères Musulmans, qui viennent de faire un carton aux élections. Dans chaque village, avec leurs moyens, ils ont toujours veillé à se pencher sur le sort des plus démunis. Les 40 millions d’Egyptiens qui vivent sous le seuil de la pauvreté ont besoin d’eux.  »

LUNDI 9 JANVIER Ibrahim Nader El Sayed est le porte-parole des révolutionnaires

Ancien gardien du Club Bruges entre 1998 et 2000, Ibrahim Nader El Sayed nous fixe rendez-vous à son domicile sur le coup de midi. Avec son épouse Mona et ses enfants, Judy (10 ans), Ahmed (8), Tamara (7) et Tia (2), il habite la cité du 6 octobre à New Cairo, un lotissement à une heure de route de la mégalopole de 25 millions d’habitants. Après un drink de bienvenue, il nous emmène au El Rabwa Club de Shiek Zayed, sur la Desert Road qui relie la capitale à Alexandrie. C’est là qu’est implantée son Académie de Football qui abrite une cinquantaine de jeunes de 4 à 12 ans. Nader est aussi le patron de la firme Goaly qui s’occupe de la mise sur pied d’événements sportifs. Le Zamalek l’a ainsi chargé de l’organisation de son match du centenaire, cette année, face à un grand du foot européen et des tractations sont en cours avec la Juventus Turin. Le meilleur portier des CAN 1998 et 2000 avec les Pharaons se double également d’un présentateur coté sur la chaîne Al Ahly TV.

Il s’est engagé en politique aussi, en février 2011 au sein du parti centriste El Wassat. Mais l’activité dont il aura été le plus fier, ces derniers mois, c’est son rôle de meneur lors de la révolution :  » J’étais en vacances aux Etats-Unis avec ma famille au moment où la Tunisie s’est embrasée. Immédiatement, je me suis fait la réflexion que si notre peuple suivait l’exemple, les jours de Moubarak seraient comptés. Je connais suffisamment mes compatriotes pour avancer qu’il n’y a pas plus orgueilleux. Si leurs voisins étaient parvenus à s’affranchir de leur tyran, il n’y avait pas de raison que les Egyptiens n’y parviennent pas. Et c’est ce qui s’est passé. Personnellement, j’ai tenu à m’associer aux contestataires dès mon retour, le 26 janvier. Depuis ce jour-là, en alternance parfois avec ma femme, j’ai occupé la place Tahrir en compagnie de centaines de milliers d’autres personnes. En soi, je n’avais pas de raison de me plaindre. En tant qu’international, j’ai toujours fait partie des privilégiés pendant ma carrière active et j’ai préservé ce statut après. Mais cette qualité de vie a un coût. Chaque année, je paie des milliers d’euros pour que mes enfants jouissent d’une bonne formation à la Chouifat School, un établissement scolaire où les cours sont dispensés à la fois en anglais et en arabe. L’année prochaine, je compte les inscrire à l’ American International School, sur les mêmes bases. Dont coût, une liasse impressionnante de dollars. Je peux me le permettre, au même titre que 10 % de la population qui vit à l’aise. En revanche pour les 90 % restants, c’est la misère. Et ce combat pour la dignité, il fallait que je le mène à l’instar d’autres figures bien connues ici, comme la journaliste Shahira Amin de Nile TV ou le réalisateur de films Mohamed Rammadan.

On a tenté de me dissuader de mener ce combat. On m’a dit qu’en cas d’échec, je serais torturé comme l’ex-international algérien, Salah Assad, qui avait dénoncé lui aussi les affres du régime, dans son pays, durant les années 90. Mais peu importe. Je me disais que ma célébrité et celle des autres personnalités réunies au c£ur de la capitale plaidaient en notre faveur. J’étais prêt à mourir et préférais m’engager pour une cause pareille, avec le risque d’un effet-boomerang, plutôt que de rester passif et d’attendre la suite. Quelques-uns, qui ont eu peur d’y laisser leur peau, m’ont affirmé, après la chute du Raïs, qu’ils regrettaient de ne pas s’être engagés. Ils redoutaient les représailles car le gouvernement a tout entrepris pour nous décourager d’envahir journellement la place Tahrir. Au point de libérer les prisonniers pour qu’ils puissent voler à leur aise, entendu que le gros des représentants de l’ordre était réquisitionné à cet endroit. A Al Rawda, le quartier où je réside, il a fallu installer des gardes à l’entrée de la cité et des vigiles devant les maisons pour ne pas être pillés. Personne ne s’est introduit chez moi alors que d’autres ont tout perdu. Je pardonne à ceux qui n’ont pas été partie prenante dans la révolution. Mais j’étais là et j’ai apporté mon écot à la libération que nous souhaitions tous. Sans jamais oublier que le véritable héros, celui qu’il faut aduler à tout jamais, c’est Mohamed Bouazizi. Ce que Jean-Marc Bosman a fait pour la liberté des footballeurs, ce Tunisien l’a entrepris pour le bien-être du monde arabe. Il mérite une reconnaissance éternelle.  »

MARDI 10 JANVIER La journaliste Inas Mazhar et la lâcheté des joueurs

Inas Mazhar est la First Lady du football égyptien. Journaliste à Al Ahram, elle constitue une référence et est la seule femme du jury appelé à désigner chaque année le Ballon d’Or de la FIFA. Chargée de couvrir les deux grands clubs de la capitale, Al Ahly et Zamalek, elle suit également l’actualité des Pharaons.

Depuis la révolution, elle note une nette distanciation entre le public et les joueurs :  » Les gens auraient aimé que les footballeurs les plus emblématiques s’associent au soulèvement populaire. Mais aucun ne s’est montré ou n’a osé prendre position. Seul l’international Mohamed Abou Treika a révélé qu’il s’était mêlé, déguisé, à la masse sur la place Tahrir. Connaissant le bonhomme, avide de publicité, je ne le crois pas un seul instant. Au même titre que ses coéquipiers en équipe nationale, il a toujours joui des largesses du régime et du clan Moubarak en particulier. Les fils du président, surtout, ont toujours été très influents. Au moment de la prise de bec entre Mido et le sélectionneur Hassan Shehata, lors de la demi-finale de la CAN 2006 face au Sénégal, c’étaient eux qui avaient été à la base de leur réconciliation. L’Egypte avait alors remporté la première de ses trois victoires successives dans cette compétition et l’homme fort du pays et sa progéniture avaient été très généreux pour récompenser les joueurs et le staff. Ceux-là auront donc été des fidèles du pouvoir jusqu’au bout. Dommage, car s’ils ont pu compter sur l’argent des plus hautes autorités, ce sont les citoyens, nettement plus démunis, qui les ont poussés d’un bout à l’autre de la compétition vers le succès final.

Ce qui a aussi choqué l’opinion publique, c’est qu’en pleine interruption du championnat, en raison des événements, certains joueurs ont réclamé leur dû ! Voilà des gars grassement payés qui avaient l’audace de demander de l’argent alors que la majorité des supporters éprouvaient toutes les difficultés du monde à nouer les deux bouts. Dans le cadre de l’équipe nationale, le rejet a été manifeste. Cela explique pourquoi les Pharaons sont absents de la phase finale de la CAN 2012. D’accord, ils avaient mal débuté les qualifications à l’automne 2010 avec un point sur six face à la Sierra Leone et au Niger. En principe, ils auraient dû rectifier le tir face à l’Afrique du Sud au printemps 2011 mais les supporters leur ont tourné le dos. Le stade national était déserté pour accueillir les Bafana Bafana. Du jamais vu. Comme le classement final du groupe : l’Egypte dernière derrière le Niger, l’Afrique du Sud et la Sierra Leone, trois formations dont on n’aurait fait qu’une bouchée en temps normal. L’équipe était tombée de haut.

Le seul à échapper à la bronca fut Ahmed Hassan. Il a toujours essayé de faire plaisir à tout le monde. En signant au Zamalek, l’été passé, il a contenté les nombreux inconditionnels de ce club, comme il l’avait fait précédemment en jouant d’abord pour Ismaily, en tout début de carrière, puis en s’engageant à Al Ahly lors de son retour ici en 2008. A l’heure des bilans, il pourra dire qu’il a défendu les intérêts des trois plus grands clubs du pays, sans compter qu’il a amplement servi les Pharaons avec un total de 178 capes. Mais il est sans doute heureux, pour lui, qu’au moment de la révolution, il était en revalidation au Qatar suite à une opération aux ligaments croisés du genou subie en Allemagne. Il n’a jamais été montré du doigt par le public pour son absence d’implication. Même si quelques méchantes langues soutiennent qu’il est resté expressément à l’étranger jusqu’à ce que la situation se décante ici…

Je ne sais trop ce que l’avenir nous réserve. Les élections ont été remportées par deux partis religieux : les Frères Musulmans, qui sont des modérés, et les salafistes qui, eux, prônent une pratique très rigoriste de l’islam. Ils réclament par exemple la prohibition totale de l’alcool et de la mixité sur les plages. Dans ces conditions, les stations balnéaires de la Mer Rouge comme Hurghada ou Sharm-el-Sheikh seront complètement délaissées par les touristes. Idem pour la Vallée des Rois ou des villes comme Le Caire ou Alexandrie qui ont toujours tiré une bonne partie de leurs ressources du tourisme. Sans cette manne, l’Egypte ira droit dans le mur car c’est un pays qui ne peut vivre en autarcie. D’une certaine manière, il fallait s’attendre à ce succès des islamistes, non seulement chez nous mais aussi chez nos voisins tunisiens ou libyens. Car tous ces gens n’ont connu que deux choses dans leur vie : la dictature et la religion. Dès l’instant où le tyran a été écarté du pouvoir ou supprimé, il ne reste que le culte. Voilà pourquoi les Egyptiens ont voté en masse pour les Frères Musulmans (Parti pour la Liberté et la Justice) et les Salafistes d’ El Nour (la Lumière). Je crains toutefois que l’islam seul ne résoudra pas l’effondrement de l’économie, la dette publique, le déficit budgétaire, etc…  »

PAR BRUNO GOVERS, ENVOYÉ SPÉCIAL AU CAIRE

 » En temps normal, c’est la haine entre les ultras d’Al Ahly et nous. Mais durant la révolution, nous étions tous unis.  » (Mostafa Samir, leader des Zamalek Ultra White Knights)

 » Ce que le Belge Jean-Marc Bosman a fait pour la liberté des footballeurs, le Tunisien Mohamed Bouazizi l’a entrepris pour le bien-être du monde arabe.  » (Ibrahim Nader El Sayed, ex-gardien du Club Bruges)

 » Les Egyptiens ont pris leurs distances vis-à-vis des internationaux car ils ne se sont pas associés au mouvement de révolte.  » (Inas Mazhar, journaliste à Al Ahram)

 » En Egypte, si tu as de l’argent, on te soigne. Sinon, on te laisse crever.  » (Mohamed Abdel Wahed, ex-Lierse, actif à Wadi Degla à présent)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire