Le feu au lac !

20 MX-5 dans une course de quatre heures sur lac gelé ! Mazda a réuni tous les ingrédients nécessaires pour assurer un show glacé inoubliable !

En période hivernale, la voiture ne sert pas uniquement à se rendre vers sa station de ski favorite… Au contraire : pour les amateurs du genre, les sports d’hiver peuvent également se passer sur quatre roues ! Exemple avec cette course organisée par Mazda pour célébrer les 20 ans de son célèbre roadster MX-5. Le principe est simple : défendre, par équipe de six, les couleurs de son drapeau national face à 20 autres équipes. Décor : températures polaires descendant jusque -35°C, lac gelé s’étendant à perte de vue, petit roadster propulsion de 160 ch et pneus à clous !

Virages à gogo

Le circuit tracé sur le lac de Kallsjön, dans le nord de la Suède, mesure près de 5 km (plus long que Zolder !) et compte plus de 40 virages. Le tracé projeté sur l’écran géant dans la salle de briefing donne déjà le tournis : ça zigzague dans tous les sens ! Impossible d’apprendre le tracé par c£ur… D’autant qu’il n’y a aucun point de repère sur la piste. Tout est blanc et plat ! A peine le temps de jeter un coup d’£il aux premiers chronos, étonnamment dominés par les Australiens (il y a des lacs gelés Down Under ?) que c’est déjà à moi de partir pour un tour d’essai.

Le premier coup de gaz donné en sortant des stands annonce la couleur : les roues arrière de la MX-5 veulent déjà passer devant… Ça promet. D’autant que je n’avais même pas les roues braquées ! Cela dit, dès le deuxième ou troisième virage, toutes les appréhensions disparaissent pour laisser la place à un sentiment de plaisir indescriptible ! Une fois le mode d’emploi assimilé, rouler sur le lac gelé avec des pneus cloutés ne procure que du bonheur. La MX-5 semble avoir toujours été destinée pour ce florilège de glisse : un petit coup de gaz permet de placer le train arrière en dérive à l’entrée de la courbe, reste ensuite à contre-braquer et entretenir la glisse à l’accélérateur. Pour les enchaînements, c’est encore plus facile : on profite du  » coup de raquette  » pour rentrer efficacement dans le virage suivant.

Bref, un jeu de grand enfant ! Par contre, c’est physique : il n’y a aucune ligne droite pour se reposer les bras. Je ne les ai jamais vus s’agiter aussi vite de droite à gauche de toute ma vie !

Remontée progressive

Le lendemain, les voitures, encore gelées, s’élancent pour effectuer le tour de chauffe avant la course. Lorsque la voiture de sécurité disparaît pour libérer la meute de MX-5 au passage du drapeau vert, un nuage de brume s’élève directement au-dessus du lac. Les clous griffent la glace et projettent des embruns directement en direction du pare-brise du poursuivant ! Au loin, on ne distingue plus que quelques feux antibrouillard qui se dandinent. Impossible de dépasser dans les rares portions rapides : visibilité quasi nulle ! Reste à piquer à l’intérieur dans les épingles plus serrées ! Comme dans un ballet, les voitures glissent alors côte à côte, séparées de quelques centimètres seulement, à l’accélération.

Lacérée par les milliers de clous, la piste se dégrade progressivement. De plus en plus bosselée, elle rend plus difficile la maîtrise d’une glisse continue. De ballet savamment orchestré, la chorégraphie devient de plus en plus chaotique et de nombreuses voitures attendent, bloquées dans les murs de neige, que la sécurité vienne les dégager. Heureusement, évitant tous ces pièges, notre équipe parvient à se glisser sur la troisième marche du podium à l’issue des deux manches. De quoi repartir avec une coupe dans ses valises… en plus d’un souvenir de fun et de glisse inoubliable !

PAR JEAN-FRANÇOIS CHRISTIAENS

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