Le duel à distance entre Anderlecht et le Standard continue

Les champions de Belgique en titre et les quasi certains prochains champions (ne nous voilons plus inutilement la face) continuent leur duel à distance. Le Standard en Europa League contre l’HSV, qui avait bouté Anderlecht dehors, et Anderlecht en play-offs 1 – où son cavalier seul continue -, alors que les Rouches essayent de retrouver leur meilleure réputation en play-offs 2.

A ce petit jeu, quel stade le Standard doit-il atteindre en Europa League qui vaille un titre de champion de Belgique ? Une place de demi-finaliste…. ou le quart atteint face à Hambourg suffit-il ? C’est absurde de raisonner comme cela, car le Standard ne serait assuré d’une nouvelle épopée européenne la saison prochaine qu’en gagnant l’Europa League en mai à Hambourg… ou en sortant vainqueur des play-offs 2 et en affrontant l’équipe des PO1 classée en ordre utile pour le dernier ticket européen.

Pour bien faire, les Rouches doivent donc courir deux lièvres à la fois. L’Europa League pour la gloire et les play-offs 2 pour l’argent. Tout en devant lutter contre la schizophrénie apparente de certains joueurs quant à leur niveau selon qu’ils jouent en Europe ou en Belgique. Mais il s’agit d’une éventuelle pathologie que DominiqueD’Onofrio a intérêt à continuer d’ignorer le plus possible. Même si le Standard donne l’impression d’être sous le pouvoir de l’une ou l’autre star, qui joue non seulement à la carte en fonction des matches mais également sa propre carte en ignorant un peu les collègues quand on peut leur donner, ou leur laisser, un ballon de but ? Ou s’agit-il de maladresses ? Ou encore de manque de concentration sans mettre en cause la bonne foi ?

Jeudi passé, à Hambourg, on a eu de nouvelles preuves que les résultats du Standard dépendent de la position des étoiles dans le ciel, donc de savoir si certains sont bien lunés ou non. Une considération qui peut faire rigoler, mais d’un autre côté, le Standard peut être fier de voir ses jeunes poulains Axel Witsel et MehdiCarcela galoper en perte de balle comme si leur vie en dépendait. Comme il peut également se frotter les mains pour l’avenir en se disant que – moyennant quelques cours de français du premier nommé – le duo Victor RamosEliaquim Mangala va grandir comme pas permis.

Il y a quelques semaines, quand Laszlo Bölöni tirait ses dernières cartouches de plomb sur les fantômes qu’il voyait un peu partout dans les vestiaires et les couloirs de Sclessin, tombait une expression qui fit le tour des medias :  » Le Standard était en fin de cycle « . Bölöni n’accepta évidemment pas la formule toute faite ; mais s’il eut tort de repousser l’argument en ce qui concerne les résultats belges, la suite de l’aventure rouche en EL lui donna raison. Le Standard avait bel et bien de l’avenir, à condition d’être bien recadré et ré-oxygéné, ce que fit DD.

Dans ce numéro, Johan Boskamp résume la domination anderlechtoise en parlant de… nouveau cycle. Et il a raison. Ariel Jacobs a pu donner la chance à des joueurs qu’on ne connaissait pratiquement pas il y a un an et à certains qu’on ne connaissait pas à pareil niveau à la même époque. Tout ceci pour en arriver à un double constat vivifiant :

1/ plus les derniers matches belges avancent et plus Anderlecht donne la preuve qu’il est à la fois toujours aussi solide et de plus en plus souple dans son turn-over

2/ plus les matches européens avancent et moins le Standard donne l’impression d’avoir besoin de chance pour bousculer ses adversaires.

Le football belge a haussé son niveau. On espère que ce sera encore le cas demain à Sclessin…

PAR JOHN BAETE

Le football belge a haussé son niveau. On espère que ce sera encore le cas demain à Sclessin…

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