Le deuxième club de la Ville

L’Antwerp avait terminé l’exercice précédent à la 11e place, juste devant Genk. Cette fois, il a échappé de justesse aux sièges éjectables. Le football belge est exsangue. Le Bosuil doit en faire l’amer constat. Il répète sans se lasser qu’il lutte à armes inégales et qu’il faut donc reconsidérer la perspective du derby. Alors que l’Antwerp tente comme il le peut de surnager, le Beerchot bénéficie de l’aide conjuguée de la Ville et de l’étranger (l’Ajax), même si Anvers a fait quelques gestes en faveur du matricule 1. Celui-ci peut d’ailleurs compter sur Manchester United. Toutefois, cette année, les Mancunians ne lui ont pas envoyé de joueurs utilisables et le coup de vis donné à la réglementation des transferts ne va rien arranger. Le gardien et les défenseurs envoyés d’Angleterre étaient d’un niveau plus que moyen. La collaboration des deux clubs n’atteint plus une qualité suffisante.

La saison 2001-2002 est à oublier au plus vite. Beaucoup de gardiens, beaucoup de blessés, parmi lesquels Verbeeck, Campara et Sergeant, dont la longue indisponibilité a particulièrement pesé, un noyau trop large et déséquilibré, avec un choix trop restreint sur le flanc gauche, un changement d’entraîneur, des transferts ratés et quelques problèmes pour obtenir le renouvellement de la licence, quand Bimbo Fatokun, un ancien joueur, a réclamé son dû…

L’Antwerp n’a pas manqué de soucis, y compris sur le plan budgétaire. La nouvelle tribune n’a pas rapporté ce que le club en escomptait: l’Anversois a perdu l’habitude de se rendre au stade.

L’été dernier, l’Antwerp a puisé ses renforts dans les réserves de talents des séries inférieures. Ce fut un échec. Giovanni De Keyser a rapidement sombré, Sanda Sanda, son coéquipier au Cercle, a complètement disparu. Mussa a éclaté avant de marquer le coup plutôt sèchement. Seul Harald Pinxten est parvenu à franchir le cap avec succès et à se montrer régulier.

Il y a quand même eu des points positifs. Comme la renaissance de Goots, qui a reçu une nouvelle chance au second tour, après le changement d’entraîneur, et qui a éclaté. Au premier tour, nous l’avions désigné comme flop. Il semblait voué à la D2. Le flamboyant Campinois a profité de l’arrivée de Houwaart pour démontrer qu’il n’avait pas perdu son sens du but. Un autre joueur a retrouvé ses moyens: Yves Feys, auquel Wim de Coninck a accordé une nouvelle chance en D1 quand il a été rétabli de sa blessure, sensible aux qualités intrinsèques du joueur. Il ne faut pas non plus omettre la percée d’ Ibrahim Yattara, qui est sans doute le footballeur le plus rapide de Belgique, même si ses choix manquent parfois d’intelligence.

Sinon, les chiffres sont éloquents: l’Antwerp a marqué davantage que la saison passée mais a encaissé bien plus de buts aussi. L’entrejeu manque de puissance et de gabarits. Le club doit savoir ce dont il a besoin.

Peter T’Kint,

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