Le départ de Bayat n’est pas encore planifié

Pierre-Yves Hendrickx, le secrétaire des Zèbres, est un de ceux qui connaissent le mieux Abbas Bayat dont il apprécie l’engagement total pour le Sporting carolo. Une rumeur avait évoqué le départ du patron de Chaudfontaine. Un membre de sa famille, Moggi, n’a-t-il pas hurlé un jour que c’était fini d’investir dans cette région? Un moment de découragement alors que les efforts des Bayat, parfois naïfs mais qui ont le mérite d’exister, ne rencontrent pas le succès escompté?

« Abbas Bayat vit de plus en plus pour son club », dit Pierre-Yves Hendrickx. « Je crois qu’il est plus souvent à Charleroi qu’à Chaudfontaine. C’est un homme honnête qui a fait confiance. Il a décidé de serrer les cordons ce la bourse comme cela se fait dans les affaires quand une société a des problèmes. Il vit les choses à l’américaine. Quand Abbas Bayat a une idée, il en parle. Son but est d’apporter quelque chose, de susciter le progrès. Or, en Belgique, quand quelqu’un a un projet, on attend d’abord qu’il se casse le nez. Sans l’engagement de Bayat, je ne crois pas que les droits de télévision auraient été revus à la hausse. L’augmentation était moins forte que prévue mais elle est réelle. Abbas Bayat ne parle pas très bien français mais il fait des efforts. C’est formidable et pourtant j’ai l’impression que certains exploitent négativement ses fautes de français. C’est dommage. Il a beaucoup à nous apporter et je ne crois pas qu’il se retirera. C’est pas son style: son travail n’est pas terminé. Je ne dis pas qu’il restera éternellement à Charleroi mais son départ n’est certainement pas à l’ordre du jour ».

Fou de football, Abbas Bayat a intégré le Sporting dans Chaudfontaine Distribution. Il a certainement misé sur la popularité du football pour mieux faire connaître ses produits. Coté notoriété, même si cela a coûté (trop?) cher, c’est réussi. On n’a jamais autant parlé de Chaudfontaine où les efforts de Bayat avaient été soutenus par la Région Wallonne. Tönisteiner, un grand limonadier allemand, aurait été intéressé par Chaudfontaine mais pas par le football dont les soucis inquiètent les hommes d’affaires. Tönisteiner avait investi dans le vélo au cours des années ’80.

« Je ne suis pas du tout au courant d’un quelconque intérêt de Tönisteiner pour ma société », avance Abbas Bayat. « Si c’était le cas, j’en aurais informé mes actionnaires. Pour le football, il faut se battre, travailler et redresser la barre. C’est difficile mais nous nous y employons et nous réussirons. Je n’ai pas l’habitude de renoncer: ce n’est pas dans mon caractère ».

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