Le culte du collectif

Une grande équipe ne s’achète pas : signé Barça.

Le Real Madrid restait sur une série impressionnante de 15 victoires d’affilée, mais PepGuardiola n’en a eu cure : il a remporté son quatrième clásico consécutif depuis qu’il est devenu entraîneur en chef du FC Barcelone. La route du titre semble grande ouverte pour les Catalans. Et peut-être même celle d’un sacre en Ligue des Champions, dans l’antre même de leurs rivaux ancestraux. Quant au Real Madrid, malgré les 265 millions d’investissements consentis l’été dernier, il risque fort de se retrouver les mains vides : déjà éliminé de la Ligue des Champions et de la Coupe du Roi, le voilà relégué à trois points en championnat. Même si son calendrier semble plus aisé que celui du Barça, avec surtout la visite de Valence comme match compliqué, les Blaugranas affichent une telle maîtrise qu’on les voit mal trébucher.

 » On a perdu une bataille, pas la guerre « , se défend CristianoRonaldo.  » On est toujours en mesure de remporter le titre : trois points, ce n’est jamais qu’une victoire. Je dois cependant reconnaître que, samedi soir, le Barça nous était largement supérieur.  »

Le duel entre les deux derniers Ballons d’Or a donc tourné à l’avantage de LionelMessi. Mais, au-delà des individualités, le clásico a démontré, si besoin en était, que le football était un sport collectif. Si Ronaldo a moins brillé, c’est sans doute aussi parce qu’il intègre un collectif moins bien huilé que celui du Barça. Guardiola a pu se priver de ZlatanIbrahimovic, AndrésIniesta, ThierryHenry et EricAbidal sans que le rendement de son équipe n’en soit affecté. Lorsqu’un jeune joueur formé à La Masía intègre l’équipe Première, il trouve directement sa place car il a joué le même système de jeu dans toutes les équipes d’âge. Pedro, 22 ans, s’impose de plus en plus comme un titulaire. XaviHernandez, lui, s’illustre dans l’équipe B depuis 1997 et dans l’équipe A depuis 1998. A 30 ans, il est le véritable cerveau : auteur de deux assists, samedi.

La leçon du clásico est facile à tirer : une grande équipe ne s’achète pas, mais se construit. Et pas sur un an, mais sur de longues années.

LIONEL MESSI (22 ans), auteur d’un quadruplé face à Arsenal puis d’un 27e but en Liga lors du clásico, a déjà inscrit 40 buts cette saison : son record de carrière. Depuis 1992 et la création de la Ligue des Champions dans la formule de poules, c’est le sixième joueur à réussir un quadruplé. En demi-finales, Barcelone retrouvera une vieille connaissance : SamuelEto’o.

JAVIER CLEMENTE, ancien coach national, a été présenté comme nouvel entraîneur de Valladolid.  » Je serai très dur envers ceux qui ne respectent pas leurs devoirs « , a-t-il averti. Il succède à OnésimoSanchez.  » Je m’en vais dans la douleur, l’amertume et la déception « , a déclaré ce dernier.

GUTI (33 ans), auteur d’une bonne entrée au jeu dans le clásico de samedi, a encore un contrat au Real Madrid jusqu’en 2011, mais est décidé à quitter l’Espagne au terme de cette saison. Il songe à l’Angleterre, à l’Italie ou même au Moyen-Orient. Il joue dans l’équipe Première depuis décembre 1995.

DAVIDDEGEA (18 ans), le jeune gardien de l’Atletico, était opposé au vétéran CesarSanchez (38 ans) dans le match d’Europa League contre Valence. Aucun des deux gardiens n’a encaissé de but.

SERGIOAGUERO (22 ans) a écopé d’un carton jaune stupide, en perdant du temps lorsqu’il quitta le terrain. Il sera privé de la demi-finale aller contre Liverpool.

JOSEMANUELPINTO (34 ans), le gardien réserviste du FC Barcelone arrivé au Camp Nou en janvier 2008 suite à la blessure de Jorquera, a resigné pour une saison supplémentaire, jusqu’en juin 2011.

DANIEL DEVOS

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