LE CRÉDIT DE JAN CEULEMANS ÉTAIT ÉPUISÉ

La lourde défaite brugeoise à La Gantoise samedi dernier a sonné le glas de Jan Ceulemans (49 ans) comme coach du Club Bruges. Celui qui était considéré depuis plusieurs saisons comme l’entraîneur naturel du club désormais dirigé par Michel D’Hooghe n’était jamais parvenu à composer avec les multiples blessures (le premier étant le buteur Rune Lange) qui s’étaient abattues sur un noyau non seulement en pleine restructuration après des départs importants ( Timmy Simons, Peter Van der Heyden, Nastja Ceh, David Rozehnal et Hans Cornelis) mais devant également tenter de vivre sans le riche passé tactique du Norvégien Trond Sollied parti à l’Olympiacos.

Le 1er avril se transforma donc en Samedi Noir du Club Bruges en l’absence de D’Hooghe, appelé à des tâches à la FIFA. Il étudia les événements plus tard et la décision de se séparer ne pouvait être autre, même si entre lui et le Caje, les liens amicaux sont très forts.

Les Brugeois sont largués en championnat après avoir été éliminés précocement en Coupe de Belgique. Le manque de résultats aura logiquement exécuté Ceulemans. Il essaya divers systèmes mais les limites qu’on pressentait dans son chef se sont vite matérialisées. Il ne dut qu’au fait de passer l’hiver européen de ne pas être mis en difficulté plus tôt. Cela dit, la défaite contre Anderlecht à domicile et l’humiliation à Gand couplées au fait qu’il changeait souvent son équipe en ignorant les points forts de chacun ont bien démontré qu’il avait perdu tout contrôle.

Ceulemans avait été choisi parce que le Club pensait qu’il serait celui qui pourrait faire jouer l’équipe avec un peu plus de fantaisie que du temps de Sollied. Emilio Ferrera (38 ans) constitue- t-il une meilleure option dans ce sens ? On sait que notre consultant tactique pour les Coupes d’Europe a toujours excellé dans la mise en place d’une superbe organisation défensive pour récupérer le ballon ou écarter le danger, tout en laissant à sa division offensive une liberté d’action quasi totale. Un système qui a pu faire dire de lui qu’il était assez défensif et que son jeu construit était parfois stérile. Chose qu’il conteste, en expliquant que plus il aurait des joueurs offensifs talentueux à sa disposition, plus son équipe serait performante.

Renvoyé par le président louviérois Filippo Gaone le 3 octobre dernier puis remplacé par Gilbert Bodart qui finira par démissionner pour des raisons non-sportives, Ferrera a signé un contrat jusqu’en juin 2007 dans le meilleur club de sa jeune carrière.

Il avait déjà coaché Beveren, le RWDM, le Lierse et le Brussels, et il symbolise depuis ses débuts un coach de la nouvelle génération qui est appelé à réussir.

J. BAETE

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