Le CQFD de Frankie et le coup de Bambou

La saison s’achève… mais n’est pas encore totalement terminée. Samedi, au Stade Roi Baudouin, le Standard ira au bout de la concentration pour remporter la Coupe de Belgique. Attention, il ne faudra pas penser qu’il suffira de paraître pour s’imposer. Jan Ceulemans, le coach de Westerlo, est rusé comme un renard et son équipe sera fraîche comme un gardon.

Les Rouches, par contre, auront très certainement dû remonter la pente sur le plan émotionnel depuis le titre perdu à Genk. Dommage de ne pas être champion en ne subissant aucune défaite dans les PO1 et en perdant un joueur-clé sur une faute grave qui méritait la rouge. Dur à digérer pour leurs supporters ? Pas totalement à partir du moment où leurs joueurs n’ont absolument rien à se reprocher. A partir du moment où ils étaient privés d’un de leurs éléments les plus créatifs et en ne recevant même pas le coup de l’avantage de continuer à onze contre dix, il fallait d’abord se redonner une contenance, ce qu’ils firent. Et reprendre leur rôle de favoris, ce qu’ils firent aussi. Notre seul regret est de ne pas avoir vu Aloys Nong aligné d’entrée : Genk n’a pas été immédiatement pris à la gorge…

Le reste de l’histoire a été écrit par une fantastique bataille de gardiens, Sinan Bolat et Thibaut Courtois ont été les hommes du match. Et au bout de la soirée, Frankie Vercauteren a eu le droit de remporter son troisième titre : deux avec Anderlecht (qui depuis qu’il l’a licencié ne s’est pas nécessairement mieux porté) et un avec Genk, qui lui a donné la possibilité d’aller au bout de ses vues de coach. Une chance qu’il a su saisir au prix d’une remise en question personnelle.

Le Bruxellois a signé cette saison une superbe démonstration de finesse et d’intelligence. Dans cette véritable apothéose des play-offs, on le répète, la seule fausse note réside finalement dans le traitement infligé à Mehdi Carcela. Chapeau à tous les joueurs et aux coaches : ils ont su garder sang-froid et dignité dans un moment très dur. Quant à Mehdi, on espère le voir refaire ses arabesques le plus vite possible. Bon rétablissement, Bambou !

Comme la saison s’achève, c’est également le moment de dévoiler les Nominés aux quatre catégories du Footballeur Pro de l’Année :

Footballeur de l’Année : Ivan Perisic, Jelle Vossen et Axel Witsel

Gardien de l’Année : Sinan Bolat, Thibaut Courtois et Silvio Proto

Coach de l’Année : Ariel Jacobs, Peter Maes et Frankie Vercauteren

Arbitre de l’Année : Franck De Bleeckere, Jérôme Nzolo et Johan Verbist.

Comme chaque année, ce sont tous les joueurs des noyaux A de la Jupiler Pro League qui ont voté. Une différence par rapport au passé : cette fois, des bulletins ne furent pas envoyés aux footballeurs belges à l’étranger qui ne remplissaient quasi jamais leurs bulletins.

L’organisation du referendum aux mains des directions de la Ligue pro et de votre magazine a aussi constaté que les pros de D1 belge ne votaient plus jamais pour leurs collègues belges évoluant à l’étranger. Il est révolu le temps où Enzo Scifo et Luc Nilis gagnèrent le prix en jouant pour l’AJ Auxerre et le PSV Eindhoven. C’était en 1991 et 1996 !

Mais par rapport au tour que prirent ces play-offs, la grosse anomalie réside aussi dans certaines nominations et l’oubli d’autres. Des questions peuvent se poser à ce niveau et leurs réponses se trouvent dans le timing de la rentrée des votes… tous clôturés le 19 avril, soit après la troisième journée des play-offs. Le Standard n’avait pas encore pris le mors aux dents et Anderlecht n’avait pas encore vraiment entamé sa descente aux enfers…

PAR JOHN BAETE

Des questions sur les nominés du referendum du Footballeur pro ? Tous les votes ont été rentrés le 19 avril…

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