Le coaching dans le sang

Si Yves Defraigne en est à sa deuxième saison comme coach de D1, il n’est pas un débutant pour autant. « J’ai commencé à entraîner à l’âge de 19 ans », rappelle-t-il. « Je me suis occupé pendant quinze ans des Cadets et Juniors FIBA de Gentson. Avec simplement une interruption de deux années, entre 24 et 26 ans. Mon père était un grand entraîneur d’aviron. Il a participé à trois olympiades. C’est un autre sport, d’accord, mais les principes sont les mêmes. Le coaching est ancré dans la famille. Mon frère Alain est joueur-entraîneur à Audenaerde et vient d’être promu en D4. Ma soeur Michèle est assistante à Stars Gand. A Mons, lorsque Julien Marnegrave avait des consignes à transmettre, il comptait sur moi pour faire passer le message. Steve Ibens se souciait surtout de distribuer le jeu et d’alimenter le marquoir, mais ne décidait pas des options. L’équipe comportait beaucoup de joueurs étaient à tempérament offensif. Je trouvais donc inutile d’encore y aller de ma touche personnelle. Ou alors, il aurait fallu jouer avec trois ballons! J’ai toujours joué en fonction de l’équipe. Exagérément, même. Je cherchais toujours à faire la passe alors que je disposais parfois d’une option de tir intéressante. C’étaient déjà les réflexes de coach qui prenaient le dessus ».

« Pendant toutes les années où j’ai coaché les jeunes, j’ai pu m’apercevoir qu’il y avait beaucoup de talent en Belgique. Malheureusement, on ne travaille pas assez avec eux. A Mons, nos jeunes ont parfois trois entraînements par jour. Là où certains joueurs d’expérience n’en ont qu’un. Meindert Verstraete doit prendre 500 tirs par jour. Ce travail porte ses fruits. Lorsque nous avons affronté Ypres en quarts de finale des playoffs, Eddy Casteels lui avait laissé la porte ouverte. Il a été tout surpris de le voir enfiler un 5 sur 11 à trois points. -La saison dernière, il n’était pas capable de cela!, m’a-t-il confié. Logique: il n’avait jamais bénéficié d’un entraînement spécifique ».

Les entraîneurs qui ont marqué Yves Defraigne? « J’en ai connus beaucoup: Aaron McCarthy, Maarten van Gent, Tony Van Den Bosch, Luc Vandewalle, Etienne Dermaut, Lucien Van Kersschaever et j’en oublie. J’ai essayé de prendre le meilleur de chacun d’entre eux ».

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